L�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA), par le biais de son porte-parole, M. Boulenouar, avertit quant � une nouvelle hausse des prix des produits de large consommation au terme du mois de mars prochain. Cette augmentation interviendrait, selon notre interlocuteur, suite � l�application de la nouvelle r�glementation relative � l�utilisation des ch�ques pour les transactions de plus de 500 000 DA et � la facturation. L�UGCAA propose donc de reporter les nouvelles mesures en attendant des solutions adapt�es ou de baisser la TVA sur les produits de large consommation. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Selon M. Boulenouar, les dates butoir du 1er avril et du 31 ao�t, relatives � la fin de la p�riode de baisse des imp�ts en faveur des op�rateurs, aboutiront donc in�vitablement � une autre flamb�e des prix des produits de large consommation. �Nous souhaitons de nouvelles mesures pour �viter une autre explosion sociale. Entre hier et aujourd�hui, � titre d�exemple, nous observons des perturbations sur le march� dues notamment au fait qu�un op�rateur �coule ses produits � des prix plus bas. Cela cr�� une certaine confusion, et il est donc n�cessaire que le minist�re du Commerce fixe un prix unique aux produits � la sortie des usines�, sugg�re le porte-parole de L�UGCAA. Il pr�cise, par ailleurs, que les op�rateurs maintiennent que si l�utilisation des ch�ques et des factures est g�n�ralis�e, les prix augmenteront automatiquement. �Il est n�cessaire donc que les autorit�s concern�es reportent l�application des nouvelles mesures en attendant des solutions p�rennes. La solution pourrait aussi �tre dans la r�duction de la TVA, qui est actuellement de 17 % sur les produits de large consommation. Ces solutions permettront d��quilibrer le march�, explique M. Boulenouar. Le porte-parole de L�UGCAA pr�cise, par ailleurs, que selon les pr�visions au niveau international, notamment celles de la FAO, une augmentation des prix des produits agroalimentaires est attendue pour l�ann�e 2011. �Cette hausse aura certainement un impact sur le march� national qui sera touch� de plein fouet du fait que nous d�pendons des importations massives pour ce qui est notamment des c�r�ales et de la poudre de lait�, d�clare M. Boulenouar. Il propose ainsi la tenue d�un autre conseil interminist�riel pour pencher sur la question du manque de productivit� et qui verra la participation des secteurs de la p�che, de l�agriculture, des finances et de l�industrie. �Il s�agira d��viter cette crise, en l�absence de politique de production. Que fait le Conseil national �conomique et social (CNES) ? Son r�le n�est-il pas justement de devancer ce genre de mouvements du march� ?� s�interroge notre interlocuteur qui �voque aussi �l�inertie des acteurs du pacte �conomique et social�. Selon l�UGCAA, les collectivit�s locales ont leur part de responsabilit� dans la manifestation de col�re de la population. �Nous avons appel� � maintes reprises � la r�ouverture des espaces commerciaux et � la cr�ation de march�s de proximit�. La disponibilit� importante des produits de large consommation aurait particip� � la stabilit� et � la baisse des prix�, rappelle M. Boulenouar. Ce dernier explique, en outre, qu�au cours de l�ann�e 2011, avec la facilitation de l�obtention du registre du commerce, le nombre de commer�ants devrait passer d�un million 400 000 � un million 600 000, soit la venue sur le march� de 200 000 nouveaux commer�ants.