Outre l�option du Premier ministre de limiter les retraits du permis de conduire en vue d�apaiser les esprits des citoyens, une mesure qui vaudra � elle seule de jeter tout le gouvernement dans les poubelles de l�histoire (lire le Soir d�Alg�rie du 27 janvier2011), ce sont les sorties m�diatiques du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui expriment le mieux la panique gagnant le sommet de l�Etat. Par des mesures pour le moins populistes qui, non seulement, cachent mal le manque d�imagination de l�Ex�cutif, mais ne rassurent gu�re sur l�avenir des Alg�riens, Benbada se veut plut�t le garant du syst�me rentier. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - �2011 sera l�ann�e de la r�gulation du march�, a d�clar� jeudi le ministre, en r�ponse � une question orale d�une d�put�e du FLN. Une r�gulation qu�il d�finit par la �fixation� ou le �plafonnement � des prix des produits de base. Devant la presse, il proposera m�me d�ouvrir un d�bat national sur la subvention des prix� Ceci, au moment o� son d�partement, a-t-il r�v�l� mercredi � soit � la veille de cette derni�re sortie m�diatique �, est sur le point de finaliser un �cadre juridique relatif aux prix des produits de large consommation qui sera soumis au gouvernement dans les prochaines semaines�. Des d�clarations contradictoires qui d�notent plut�t dans quel �tat d�esprit se trouve le gouvernement lequel, au lieu de favoriser la cr�ation des richesses, puise dans les �pargnes de l�Etat pour circonscrire le feu sur le front social et apaiser la tension de la rue. Or, il y a deux semaines, le m�me ministre, en annon�ant des concessions grossi�res aux importateurs d�huile et du sucre (300 milliards de centimes en guise de compensations et 2700 autres milliards de centimes r�sultant de l�abattement fiscal sur huit mois), a d�cri� une �ventuelle situation de monopole que pourrait g�n�rer la r�percussion de cet abattement fiscal sur les prix appliqu�s par un producteur priv�. Le ministre avait, rappelons-le, �voqu� un plafonnement des prix avant de corriger sa terminologie et sommer cet op�rateur de respecter des prix plut�t �fix�s�. Hier encore, Benbada s��tait contredit en intervenant sur cette m�me histoire du sucre et d�huile en mod�rant ses paroles. �Il n�y a aucune situation de monopole sur le march� alg�rien mais juste une situation de dominance qui n�est pas interdite par la loi�, a-t-il r�pondu � une question sur le monopole de cet op�rateur priv�. �Lorsqu�un op�rateur d�passe 45% de parts de march� on parle d�une position dominante. La loi interdit par contre l�abus dans l�utilisation d�une telle situation�, expliquera-t-il. Et d�ajouter : �S�il y a lieu de constater un abus, �a doit �tre fait par les concurrents eux-m�mes qui doivent protester aupr�s du Conseil de la concurrence.� Un organisme qui n�a jamais �t� install� depuis sa cr�ation en 2003, avouera-t-il, plut�t �� cause de blocage au niveau de l�administration. Un blocage qu�il n�a cependant pas daign� expliquer, se contentant d�annoncer la relance de ce conseil. �Il y a des probl�mes au niveau des rouages administratifs habilit�s � traiter ce dossier, mais si le travail n�avance pas correctement, on demandera son examen par un conseil interminist�riel. Cela va permettre de d�bloquer la situation pour arriver enfin � �laborer les textes d�application d�un conseil de concurrence op�rationnel�, a-t-il d�clar� en marge de la pl�ni�re de ce jeudi. Il convient de rappeler que le gouvernement a fait d�autres concessions aux minotiers en pr�vision d�une �ventuelle hausse des prix du bl� sur le march� mondial. Une mesure insens�e, sachant que les capacit�s nationales de trituration sont de l�ordre de 250% de la demande du march� national. Il a, en effet, augment� le quota des transformateurs priv�s � 60% des capacit�s de triturations de chacun. Dit autrement, l�Etat s��vertue � importer le bl� en devise forte pour le c�der � des prix subventionn�s � des priv�s. Des concessions qui n�ont eu, pour le moment, aucune r�percussion sur les prix des autres produits, outre la farine panifiable et la semoule�