La gr�ve des m�decins r�sidents est largement suivie. Cons�quence : les services dans les h�pitaux travaillent au ralenti. Les cas jug�s non urgents sont invit�s � revenir un autre jour. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) -La dynamique du mouvement de gr�ve des m�decins r�sidents ne faiblit pas. Du coup, les personnes qui veulent un rendez-vous dans un h�pital public doivent d�sormais prendre leur mal en patience. Aucune prestation, hormis les urgences, n�est effectu�e durant le mouvement de gr�ve des m�decins r�sidents. Hier matin, dans les diff�rents services du CHU Mustapha Pacha, � Alger, l�ambiance �tait ordinaire. Les salles d�attente et les couloirs, comme � leur habitude, ne d�semplissaient pas. Certains sont venus pour un contr�le, d�autres pour des consultations, renouveler une ordonnance ou demander un rendez-vous. Mais aucune de ces prestations n�est prise en charge pendant la gr�ve. �Les m�decins sont en gr�ve revenez un autre jour�, ne cessent de r�p�ter les agents des guichets aux patients. �Encore une autre ?� rench�rissent ces derniers en col�re. �Nous avons toujours �t� p�nalis�s pour se soigner dans un h�pital, et maintenant, avec leur gr�ve � r�p�tition, cela ne fait qu�aggraver la situation. Nous venons, pour la plupart, de loin, et une fois sur place, c�est le blocage. C�est nous qui sommes p�nalis�s�, a pest� un patient. Les m�decins r�sidents r�sidents qui n�ont pas pu quitter leurs services pour assurer les soins des personnes hospitalis�es, service minimum oblige, assurent la consultation des cas jug�s urgents. �Nous ne pouvons pas p�naliser les malades. Nous demandons aux personnes dont le cas est jug� non urgent de revenir vers la fin de notre mouvement, mais pour les autres nous sommes humanistes, nous ne pouvons pas laisser un patient souffrir sans r�agir�, a soulign� un m�decin r�sident. C�est le cas dans le service diab�tique o� tous les malades sont pris en charge. �Dans notre service, nous prenons en charge tous les malades. Ce sont des cas que nous ne pouvons pas reporter � un autre jour�, a expliqu� un m�decin. Pour les chirurgiens au bloc, c�est le m�me cas. �Les chefs de service prennent en charge les cas urgents, mais ils ne peuvent pas ausculter tous les malades, car les chirurgiens ne travaillent pas sans la pr�sence des m�decins r�sidents�, explique-t-on. Une patiente explique qu�elle est venue � 7h00 du matin pour prendre rendez-vous pour une chirurgie ophtalmologique. �H�las, je dois reporter mon op�ration car, me dit-on, le service est bloqu� � cause de la gr�ve�, a-t-elle indiqu�, d��ue. Sans en vouloir au personnel soignant en gr�ve, les patients, m�me s�ils attestent qu�ils comprennent les revendications des protestataires, craignent que le mouvement ne s�inscrive dans la dur�e. Le personnel en gr�ve, pour sa part, rejette la balle dans le camp du minist�re de la Sant�. �Ils doivent r�pondre favorablement � nos revendications d�abord avant de mettre fin � notre contestation�, expliquent-ils.