Le mouvement El Islah n�en finit pas avec les fissurations organiques. Son pr�sident d�missionnaire, Mohamed Boulahia, a, sur insistance du Madjliss Echoura, dit-il, d�cid� de reprendre son b�ton de militant et r�cup�rer son tr�ne. Du coup, le parti se scinde en deux clans rivaux qui se disputent publiquement la l�gitimit�. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - La fracture s�est acc�l�r�e d�s d�but mars �coul� lorsque le Madjliss Echoura du parti, plus exactement une vingtaine de ses membres, a d�cid� de �forcer� la main � Mohamed Boulahia, le pr�sident de d�missionnaire, pour qu�il reprenne les r�nes d�El Islah. Peu lui chaut que cette remise en selle souffre un vice de proc�dure et constitue une entorse aux statuts du parti. Chez El Islah, c�est comme dans une auberge espagnole, on en part et on y revient comme �a nous chante. La r�intronisation de Mohamed Boulahia s�est faite quelque peu � la Pyrrhus. Une entreprise de redressement qui, semble-t-il, ne s�encombre pas de pr�cautions statutaires. L�important pour les partisans de Boulahia est de reprendre le parti � Djamel Benabdeslam, le secr�taire g�n�ral aujourd�hui contest�. C�est, aussi, de ce rififi organique que Mohamed Boulahia, le pr�sident, Miloud Koudri, le nouveau secr�taire g�n�ral et Djamel Souilah, le pr�sident du conseil consultatif, sont venus parler hier � la Maison de la presse Tahar-Djaout. Tour � tour, ils ont expos� leur version des faits. Il va sans dire, Boulahia et compagnie disent disposer de la l�gitimit� statutaire, accusant Djamel Benabdeslam et ses partisans d�avoir outrepass� la validit� de leurs mandats. Pour eux, Djamel Benabdeslam est un usurpateur de fonction puisque son mandat, ses deux mandats qu�autorisent les statuts du parti sont arriv�s � expiration ce 1er mars. C�est donc forts de cette situation qu�ils ont d�cid� d�agir. Le rappel de Boulahia est rendu n�cessaire par cette perspective que les rivaux de Benabdeslam se sont trac�e de corriger la trajectoire du parti. Une perspective qui � ils ne s�en cachent pas � travaille � associer le fondateur du parti, Abdallah Djaballah. Ce dernier, � en croire Djamel Souilah, est int�ress� par la r�conciliation qui lui est propos�e. Et pourquoi pas reprendre les r�nes d�El Islah d�o� il fut �ject�. D�ailleurs Mohamed Boulahia a jur�, hier, n��tre int�ress� ni par faire de vieux os � la t�te du parti, ni par une quelconque ambition �lectorale. �Je ne serai ni candidat � l��lection pr�sidentielle ni aux l�gislatives �, a-t-il d�clar�. Il a aussi indiqu� que sa seule mission est d�organiser un congr�s et de rectifier la trajectoire du parti. Courte ambition. Mais en attendant l�issue de ce combat fratricide, Mohamed Boulahia et ses partisans ont pris l�initiative de se signaler � travers une lettre au pr�sident Bouteflika. Une missive dans laquelle ils proposent une sortie de crise. Ils plaident pour la r�vision constitutionnelle en vue de l�institution d�un r�gime parlementaire, une r�forme du syst�me politique laquelle passe par la dissolution des assembl�es �lues et une �lection pr�sidentielle anticip�e.