Me Miloud Brahimi plaide clairement pour que l�arm�e joue un r�le, express�ment d�fini par la Constitution, dans la d�fense des droits fondamentaux �tels que les droits de l�homme, le droit � la vie, etc. Pour peu qu�elle quitte la sc�ne politique�. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Avocat de renom et militant des droits de l�homme, Me Brahimi a fait cette proposition, hier, aux membres de la commission Bensalah qui le recevait dans l�apr�s-midi au si�ge de la pr�sidence. �J�ai ax� l�essentiel de mes propositions sur la r�vision de la Constitution que je consid�re comme la m�re des r�formes. Des r�formes qui doivent d�boucher sur l�instauration d�un Etat d�mocratique.� Et pour Me Brahimi, qui s�exprimait dans une d�claration � la presse au sortir des entretiens qu�il avait eus avec Bensalah, Touati et Boughazi, �un Etat d�mocratique, c�est, de mani�re g�n�rale, deux choses : la souverainet� populaire et des droits fondamentaux que nul n�a le droit de bafouer�. Pour cela, il sugg�re d�introduire ces m�mes droits dans la Constitution avec une autre disposition qui octroie � l�arm�e la mission de les prot�ger. Me Brahimi, qui s�est �galement prononc� pour l�abolition de la peine de mort, l�ind�pendance de la justice et les pleins droits pour la femme, estime incompr�hensible pour un pays comme l�Alg�rie, qui a v�cu �la d�cennie rouge�, de ne pas int�grer dans ses lois la notion de �crimes contre l�humanit�. De m�me qu�il trouve inadmissible que l�Alg�rie se retrouve �� la tra�ne de pays comme le Maroc ou la Tunisie, en mati�re d�ouverture du champ audiovisuel�. Seconde personnalit� nationale � �tre re�ue, hier, par la commission Bensalah, Me Mohamed-R�da Boudiaf. Ancien membre de la Commission de r�forme de la justice pr�sid�e par feu Mohand Issad, Me Boudiaf estimera, pour sa part, que �cette r�forme ne s�est pas encore r�alis�e. L�objectif fondamental de la commission Issad �tait de rapprocher la justice du citoyen. Or, cela n�a jamais �t� r�alis�. Car tout cela avait �t� interpr�t� au seul plan mat�riel�. A savoir que, pour donner l�impression de rapprocher la justice du citoyen, le pouvoir a multipli� �la construction d�infrastructures comme les tribunaux, etc�.