C�est le branle-bas de combat chez l�ensemble des propri�taires des unit�s de transformation de la tomate des quatre wilayas de l�extr�me nord-est du pays (Annaba, Guelma, El Tarf et Skikda). Et pour cause, ils se pr�parent activement � la prochaine campagne 2011/2012 qu�ils se disent vouloir r�ussir pour prouver aux pouvoirs publics leur capacit� de couvrir sinon la majorit� du moins un grand pourcentage de la demande nationale en ce produit strat�gique. Se sentant lib�r�s d�un fardeau qu�ils ont tra�n� des ann�es durant, ils n�ont pu �tre au rendez-vous de la campagne pr�c�dente pour des raisons ind�pendantes de leur volont�. Leur enthousiasme est dict� par la d�cision prise par l�Etat d�effacer leurs dettes qu�ils tra�naient depuis des ann�es et dont la prise en charge a �t� confi�e � la Banque alg�rienne de d�veloppement rural (Badr). Cette derni�re a d�j� entam� le remboursement d�une bonne partie des cr�ances des conserveurs qu�ils imputent, dans une large proportion, aux pertes de change qu�ils avaient subies. D�o� leur incapacit� � r�gler principalement les �quipements de production acquis � l��tranger. Sur la vingtaine d�unit�s dont pr�s de 85 % activent dans les quatre wilayas pr�cit�es, cinq seulement ont pu produire lors de la campagne 2010/2011. En d�pit de cet �tat de fait, leur production est arriv�e quand m�me � couvrir plus de 40 % des besoins nationaux. La moiti� de cette production a �t� r�alis�e par trois unit�s dont une flambant neuf d�un m�me conserveur �tabli dans les wilayas de Skikda et Guelma. Ce dernier a, par ailleurs, et pour la premi�re fois en Alg�rie, introduit la m�canisation dans la r�colte de la tomate fra�che. A travers les multiples formes de soutien (cr�dit R�fig, cr�dit leasing pour le machinisme agricole, cr�dits Ettahadi et f�d�ratif) introduites par le minist�re de l�Agriculture et du D�veloppement rural, les pouvoirs publics entendent encourager le monde agricole et agroindustriel � d�velopper et accro�tre sa production dans un but bien pr�cis : celui de la s�curit� alimentaire du pays. L�exemple du cr�dit f�d�ratif qui concerne l�agroindustrie, vise � f�d�rer des producteurs agricoles d�une culture sp�cifique autour d�un transformateur avec des avantages certains pour tous. Cette fa�on d�agir a montr� son efficacit� lors de la campagne 2010/2011. En effet, contrairement aux ann�es pr�c�dentes, qui ont vu les producteurs de tomate jeter leur production sur les routes, faute d��tre prise en charge par les rares unit�s de transformation en fonction, durant la campagne 2010/2011, ils �taient assur�s de placer la totalit� de celle-ci chez le conserveur. Le producteur avait �galement l�avantage de b�n�ficier d�une prime de quatre dinars au kilogramme livr�, alors que le conserveur a touch� pour sa part 1,5 dinar pour chaque kilogramme r�ceptionn�.