Signe de rapprochement entre Alger et Rabat ? Dans l�interview accord�e � la cha�ne russe d�information internationale Roussia el-Yaoum en marge de sa visite effectu�e en Russie et publi�e mardi sur le site web de la cha�ne, le ministre alg�rien des Affaires �trang�res, Mourad Medelci, est plus que conciliant : l�Union du Maghreb arabe (UMA) est devenue plut�t une n�cessit� Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - En r�ponse � une question relative � la pouss�e islamiste et la position de l�Alg�rie vis-�-vis des mouvements populaires dans plusieurs pays arabes ayant propuls� un gouvernement islamiste dans le royaume ch�rifien, entre autres, Medelci soulignera le respect de la volont� populaire et l�importance du voisin marocain dans les plans strat�giques du gouvernement alg�rien. �L�Alg�rie a f�licit� le nouveau gouvernement. Il est vrai que aujourd�hui, c�est un gouvernement islamiste. Notre relation avec le Maroc transcende largement la conjoncture que traverse la r�gion. Notre relation avec le Maroc est le fondement m�me de notre politique horizontale et strat�gique, m�me si les probl�mes de ces derni�res ann�es ont ralenti la coop�ration entre nos deux pays�, a-t-il d�clar�. Il a de m�me rappel� les progr�s r�alis�s dans le but de normaliser les relations entre les deux pays. �L�accord conclu il y a une ann�e au plus haut niveau politique entre l�Alg�rie et le Maroc a relanc� une nouvelle coop�ration bilat�rale tr�s large.� Inch�Allah, cette coop�ration portera ses fruits, pas seulement sur le plan politique mais aussi au niveau des populations. D�autant que cette coop�ration concerne des secteurs sensibles pour les populations. C�est un nouvel �pisode dans nos relations qui a pr�c�d� ce que les gens appellent �le printemps arabe�. Or, ce printemps arabe va plut�t nous encourager � coop�rer avec tous les pays de la r�gion, le Maroc compris�, a-t-il ajout�. �Nos r�gimes se sont rapproch�s petit � petit autour d�un projet r�publicain clair� Est-ce que cela veut dire que les fronti�res seront bient�t ouvertes, s�interroge-t-on ? Et au ministre Medelci de r�pliquer : �Vous, vous comprenez suivant votre vision des choses mais nous, nous esp�rons trouver une solution � tous les probl�mes avec le Maroc fr�re. Et ce sera, Inch�Allah, dans un avenir que conditionnent les conjonctures et en fonction de notre volont� d�amorcer une relance solide et transparente dans l�int�r�t des deux peuples.� C�est que l�int�gration r�gionale est devenue, aux yeux de Mourad Medelci, plut�t une n�cessit�. Selon le ministre des Affaires �trang�res, l�Union du Maghreb arabe (UMA) est l�espoir m�me des peuples de la r�gion. �C�est l�espoir de tous les Maghr�bins sans exception, peuples et gouvernements. Et, quelles que soient les raisons, les progr�s enregistr�s jusqu�ici sont insuffisants et loin d��tre satisfaisants �, a-t-il regrett�. Il a n�anmoins justifi� ce retard qu�accuse le processus d�int�gration en ces mots : �Peut-�tre � cause de la divergence des politiques �conomiques ou autres. L�Alg�rie, � titre d�exemple, a fonctionn� pendant 20 ans avec un syst�me centralis� o� le secteur public avait un quasi-monopole des relations �conomiques et de la production. Cela au moment o� le Maroc �tait ouvert et lib�ral. �a posait un probl�me de coordination et de coh�sion. Idem pour nos relations avec la Tunisie.� Dans le m�me contexte, M. Medelci a soulign� le rapprochement entre les r�gimes politiques suite aux �volutions dans la r�gion. �Nous savons que les r�gimes �taient divergents sur le plan politique. Cependant, et apr�s certains changements et le printemps arabe, ces r�gimes se sont rapproch�s petit � petit autour d�un projet r�publicain clair. Nous esp�rons ainsi que le rapprochement �conomique en plus du progr�s r�alis� sur le plan politique vont booster davantage toutes les parties � aller de l�avant et de mani�re continue et concr�te. Ce r�ve que nous caressons depuis longtemps est aujourd�hui une n�cessit�. Nous ne pouvons ignorer cette richesse faite de liens religieux, linguistique et �conomique et passer outre ce potentiel qui constitue un atout dans notre coop�ration avec les Europ�ens surtout.�