Ferm� � la circulation depuis 1994, pour des raisons s�curitaires, le tron�on de la RN 24 reliant Dellys (Boumerd�s) � Tigzirt (Tizi-Ouzou), long de 26 kilom�tres, a �t� officiellement rouvert, hier, par le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul. Des milliers de citoyens �taient des ann�es durant condamn�s � faire de longs d�tours pour rallier l�une des villes susmentionn�es. A vrai dire, la r�ouverture � la circulation de ce tron�on de la RN 24, qui a fait couler beaucoup d�encre tout au long de ces 17 derni�res ann�es, ne fait pas uniquement le bonheur des citoyens de Tigzirt et Dellys. Ceux d�Azeffoun et m�me de B�ja�a s�en r�jouiront aussi, puisque cette r�ouverture permettra le rapprochement de leurs localit�s de la capitale. Une vingtaine de militaires, des gardes communaux et un procureur ont �t� assassin�s sur cette route. Bien avant sa fermeture, le procureur de la R�publique exer�ant � l��poque au tribunal de Tigzirt a �t� assassin� par un groupe terroriste, non loin de Mazer. Mais l�ann�e 1994 restera, sans aucun doute, grav�e, et pour longtemps, dans la m�moire des �l�ments des services de s�curit� et des citoyens de la r�gion. L�on se rappelle surtout des 15 militaires qui ont perdu la vie suite � l�explosion d�une bombe au passage de leur camion. Ou encore, l�assassinat, quelques mois auparavant, d�un capitaine de l�arm�e, Arezki Abdelhamid, un enfant du village susnomm�. Et depuis, plusieurs militaires et gardes communaux ont �t� soit l�chement assassin�s � l�aide d�armes � feu, soit par l�explosion de bombes, et cela sans parler de ces malheureux militaires bless�s et parfois handicap�s � vie. Trouvant la dur�e de la fermeture longue, les �lus ont interpell� le gouvernement. En 2008, alors que le chef du gouvernement parlait de �terrorisme r�siduel � et ses ministres de �victoire sur les groupes arm�s�, le d�put� du RCD, �lu de la r�gion, trouvant la dur�e de la fermeture de ce tron�on de la RN 24 extr�mement longue, a interpell� le ministre de l�Int�rieur de l��poque, Noureddine Yazid Zerhouni. Pour ce parlementaire, cette fermeture n�a plus sa raison d��tre puisque toutes les autres routes du pays, ferm�es depuis longtemps, ont �t� rouvertes. �En d�pit du discours officiel et triomphaliste sur le retour de la s�curit�, cette route nationale est irr�m�diablement ferm�e � ce jour�, avait-il lanc� � l�adresse du ministre de l�Int�rieur. C�est Daho Ould Kablia, alors ministre des Collectivit�s locales, qui lui avait r�pondu. Il avait �voqu� des raisons s�curitaires. Un paradoxe. En 2010, soit l�ann�e derni�re, le P/APW de Tizi-Ouzou, Mahfoud Belabbas, n�avait jamais rat� une occasion pour rappeler au wali et aux ministres, de passage dans la capitale du Djurdjura, la n�cessit� de rouvrir cette route du littoral kabyle et ses atouts pour le tourisme dans la r�gion. La m�me ann�e, les commer�ants de la da�ra de Tigzirt se sont mobilis�s, allant jusqu�� paralyser la cit� baln�aire et les villages environnants. Ces derniers ont toujours vu dans la fermeture de cette route un acte politique visant � marginaliser leur localit�. Abdelkader Bouazghi lance les travaux de r�fection en mars 2011 Accompagn� des �lus locaux et r�gionaux, des autorit�s militaires et de directeurs de wilaya, notamment celui des travaux publics et celui des for�ts, le wali de Tizi-Ouzou, M. Bouazghi, avait lanc� les travaux de r�fection du tron�on endommag� sur sept kilom�tres. L�on se souvient que le premier responsable ex�cutif de la wilaya avait annonc�, ce jour-l�, l�ouverture de la RN 24 pour la saison estivale 20011. C��tait � la fin du mois de mars. Le wali avait aussi promis le rev�tement de cette route, de la commune d�Ath Chaff�a (Azeffoun) jusqu�au lieudit 13e kilom�tre, dans la commune de Mizrana (Tigzirt), soit la totalit� du tron�on de la route nationale traversant la wilaya dont il a la charge. Ce qui a fait r�ver la population du littoral kabyle pour ensuite d�chanter, le 30 septembre dernier, � la fermeture de la saison estivale. A son ouverture hier par Amar Ghoul, les quelques automobilistes qui ont emprunt� cette route n�ont enregistr� que la r�fection de la partie endommag�e par les intemp�ries et le d�boisement de part et d�autre de la chauss�e, et ce, sur une distance de cinq kilom�tres.