La CAN-2012 a �t� marqu�e par le sacre inattendu de la Zambie d'Herv� Renard, le nouvel �chec de la C�te d'Ivoire et de Didier Drogba ainsi que l'�mergence de nouvelles puissances et vedettes africaines. La Zambie et Renard au paradis Personne n'attendait la Zambie sur la plus haute marche du podium, sauf peut-�tre son charismatique s�lectionneur Herv� Renard. Le technicien fran�ais avait coch� la date du 12 f�vrier sur son agenda, voyant comme �un signe du destin� un retour � Libreville, 19 ans apr�s le crash a�rien qui a d�cim� les Chipolopolos dans la capitale gabonaise. Son �quipe a �t� fid�le au rendez-vous, se payant le luxe de terrasser les trois favoris annonc�s, le S�n�gal, le Ghana et la C�te d'Ivoire avant de soulever le troph�e continental pour la premi�re fois de son histoire. Port� en triomphe par ses joueurs, Herv� Renard s'est fait un nom en Afrique, voire au-del�, et a d�j� tourn� son regard vers un autre objectif de taille, un billet pour le Mondial-2014 au Br�sil. Drogba le maudit La d�tresse de Didier Drogba apr�s la finale restera l'une des images fortes de cette Coupe d'Afrique. L'unique star de dimension plan�taire de la comp�tition pensait pouvoir conjurer le sort et gagner enfin un troph�e avec sa s�lection nationale apr�s tant d'�checs et de d�sillusions. Mais comme en 2006 face � l'Egypte (tir au but manqu�), le buteur de Chelsea a pr�cipit� la d�faite des siens en finale en ratant un penalty en fin de rencontre et risque d'�tre � jamais bredouille avec les El�phants. Drogba, bient�t 34 ans, et l'ensemble de la g�n�ration dor�e dont il a �t� le leader embl�matique durant plusieurs ann�es ont sans doute laiss� passer leur chance. Des favoris � la peine La non-qualification de plusieurs grandes puissances (Egypte, Cameroun Nigeria, Alg�rie, Afrique du Sud) pr�figurait un profond renouvellement de la hi�rarchie africaine. La phase finale a confirm� et m�me amplifi� ce mouvement. Les trois cadors restants (C�te d'Ivoire, Ghana, S�n�gal) ont �t� victimes de la magie zambienne. Mais les deux g�ants maghr�bins (Maroc, Tunisie) ont �galement d��u. Les places vacantes ont donc �t� occup�es par des sans-grades comme le Mali d'Alain Giresse (3e) ou les deux co-organisateurs. Le Gabon a b�n�fici� d'une ferveur populaire incroyable pour se hisser en quarts de finale malgr� un effectif tr�s moyen. La Guin�e �quatoriale, l'�quipe la moins bien class�e de la CAN par la Fifa (151e), a, elle, mont� un groupe de bric et de broc en naturalisant des joueurs � tour de bras avant d'int�grer le Top 8. Pas de stars mais quelques r�v�lations Sans vedettes de niveau international, � l'exception de quelques Ivoiriens, cette 28e CAN a globalement �t� d'un faible niveau. L'occasion pour des joueurs m�connus de sortir du lot comme les fins techniciens zambiens (Mayuka, Kalaba), le dribbleur tunisien Msakni ou le Gabonais Aubameyang et le Malien Diabat�, auteurs de 3 buts. Outre le fiasco des attaquants s�n�galais (Niang, Sow, Ciss�, Ba), les fr�res Ayew n'ont �t� d'aucun secours pour le Ghana, qui a �chou� � la 4e place et peut de nouveau maudire Asamoah Gyan. En 2010, son penalty exp�di� dans les tribunes face � l'Uruguay avait emp�ch� le Ghana de devenir la premi�re �quipe africaine � atteindre le dernier carr� d'une coupe du monde. L'ancien Rennais a r�cidiv� en demi-finale de la CAN et plomb�, encore une fois, les Black Stars. Un engouement populaire � g�om�trie variable Si l'organisation de la coupe d'Afrique tente de se rapprocher des standards europ�ens voire mondiaux, les faibles affluences constat�es dans les stades auront �t� le gros point noir du tournoi. L'exemple le plus caricatural a �t� le match Soudan- Burkina Faso suivi par 132 spectateurs � Bata dans une enceinte pouvant en contenir 30 000. Avant les demi-finales et la finale, seules les rencontres des pays h�tes ont fait le plein.