Les sp�cialistes et repr�sentants d�associations ont appel� hier � une pr�vention � grande �chelle de la thalass�mie. Cette maladie, qui touche de plus en plus d�enfants, pourrait �tre ma�tris�e et m�me �radiqu�e gr�ce, notamment, au d�pistage du g�ne de futurs mari�s, ont-ils expliqu�. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Pour les experts pr�sents hier, certains pays comme la Gr�ce sont arriv�s � �radiquer la maladie gr�ce � la pr�vention. Cette derni�re consiste en premier lieu � d�pister les couples souhaitant se marier pour savoir s�ils ne sont pas porteurs du g�ne. Cela est cependant souvent compliqu�, expliquent les m�decins du fait, notamment, qu�il existe un vide juridique et que dans le certificat pr�nuptial le d�pistage de cette maladie n�est pas exig�. Le choix revient donc aux couples qui selon les sp�cialistes rel�guent au second plan la possibilit� d�avoir un enfant atteint de thalass�mie. �Le nombre de malades augmente r�guli�rement, cela veut dire que nous n�avons pas r�ussi la pr�vention. Celle-ci commence en premier lieu par le d�pistage des personnes qui portent l�anomalie � travers, notamment, le certificat pr�nuptial. Malheureusement, l�examen n�est pas exig� dans le certificat�, explique le professeur Nekkal du service de transfusion sanguine du CHU. Pour le sp�cialiste, les l�gislateurs doivent prendre ces donn�es en consid�ration. Il �voquera, �galement, le diagnostic ant�-natal pour savoir si le f�tus est atteint et ce, gr�ce � un pr�l�vement. Dans ce cas, les parents peuvent choisir ou non l�option de l�avortement. Les sp�cialistes expliqueront, toutefois, que cet acte n�est pas autoris� en Alg�rie alors qu�il l�est dans d�autres pays musulmans, comme l�Arabie saoudite. Actuellement, � l�h�pital Beni Messous 300 malades sont pris en charge pour les traitements dont les transfusions sanguines. Les statistiques de 2005 donnent un nombre de 730 personnes atteintes sur le territoire national. Ce nombre a consid�rablement augment� depuis, selon les intervenants qui d�ploreront aussi l�absence d��tudes et de statistiques fiables sur cette pathologie. Les m�decins lanceront aussi un appel pour la disponibilit� des moyens n�cessaires aux op�rations pointues telles que la f�condation in vitro et par la suite l�examen pr�implantatoire pour d�tecter la pr�sence �ventuelle de la pathologie. �Nous demandons � la tutelle de nous permettre d�effectuer ces op�rations et de nous fournir les r�actifs et les �quipements n�cessaires puisque, actuellement, nous n�avons pas les moyens de la faire�, a d�clar�, pour sa part, le professeur Benhani. Les pr�sents demanderont aussi une prise en charge au niveau de l�ensemble des r�gions du pays et non pas seulement dans certaines grandes villes comme Alger et Annaba. Il n�en demeure pas moins que le seul moyen de gu�rison possible est la greffe de la moelle. Pour ce qui est du diagnostic de la thalass�mie, il peut �tre fait d�s deux ou trois mois apr�s la naissance.