Au-delà des importations de médicaments, c'est un partenariat en matière d'industrie biotechnologique que l'Algérie espère instaurer avec son vis-à-vis américain. Le comité de pilotage du pôle technologique biotechnologique s'est réuni hier à Alger avec pour mission de faire aboutir le projet «Algeria vision 2020». Nawal Imès- Alger (Le Soir) - L'ambition y est, la volonté également. Elle est partagée par le vis-à-vis américain. Le but : instaurer en Algérie une industrie innovante en matière d'industrie pharmaceutique. Le ministre de la Santé a donné le la hier en énumérant les conditions favorables à l'installation d'une pareille industrie. Ziari a affirmé face aux représentants de plusieurs laboratoires américains que «le tassement du marché pharmaceutique dans les marchés matures, lié notamment à l'essor du générique et à la maîtrise des dépenses pharmaceutiques, offre aux pays émergents l'occasion non seulement de développer une industrie pharmaceutique locale mais aussi la possibilité de développer des pôles de compétitivité et d'innovation basés sur des technologies de pointe». Aux laboratoires présents à Alger, le ministre de la Santé rappellera que l'Algérie est intéressée par un partenariat gagnant-gagnant. Il leur dira également à quel point le marché algérien est porteur avec la quasi-totalité des Algériens qui bénéficient d'un accès généralisé aux soins et une prise en charge totale par l'Etat des pathologies lourdes avec une dispensation gratuite et en milieu hospitalier des molécules. Ziari a tenu à les rassurer : les pouvoirs publics uvrent à réunir les conditions réglementaires nécessaires au développement de la recherche clinique et à la promotion des molécules innovantes. Il évoque des délais d'enregistrement considérablement raccourcis et promet des délais encore raccourcis des médicaments innovants sous réserve d'un avis favorable d'une autorité de référence mondiale. Autre atout : le problème du remboursement des molécules innovantes ne se pose pas tandis qu'en matière de propriété intellectuelle, l'Algérie a pris des engagements qu'elle respecte. Un discours qui a été du goût du président du conseil des hommes d'affaires algéro-américains, Smaïl Chikhoune, qui a estimé que ce partenariat était «majeur» car il permettra la création, à l'horizon 2030, d'un pôle biotechnologique pharmaceutique de référence qui servira de catalyseur. Il est prévu dans le cadre de ce partenariat la création de start-up et de plates-formes de recherche pour encourager l'investissement et soutenir la création d'incubateurs de technologie américaine.