Comme promis, les communaux d�Alger ont paralys� presque toutes les communes de la capitale, au premier jour d�un d�brayage qui s�inscrit dans la dur�e puisque ne devant prendre fin que dimanche prochain. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - En effet, hier, les Alg�rois et autres citoyens venus des autres wilayas qui, pour un extrait d�acte de naissance, qui pour une fiche familiale, ont d� rebrousser chemin sans faire l��conomie d�un commentaire, souvent acerbe � l�endroit des gr�vistes. Comme ce jeune venu se faire �tablir son acte de mariage au niveau de la commune de Sidi-M�hamed ne s�est pas priv� de d�verser sa col�re au moment o� il �tait invit� � revenir la semaine prochaine. �Ils ne travaillent que cinq heures par jour et voil� qu�ils vont nous empoisonner la vie huit jours durant�, l�chera-t-il, avant de c�der � rejoindre sa dulcin�e qui le suppl�ait presque de faire avec cet impond�rable. Des r�actions pareilles, elles �taient nombreuses hier, � plus forte raison que la gr�ve est inscrite dans la dur�e puisque partie pour s��taler sur une bonne huitaine de jours. Mais il y avait aussi des r�actions tout � fait oppos�es, � l�exemple de cette jeune dame qui r�pliquait � un homme qui ne cessait de d�verser sa col�re contre les travailleurs gr�vistes au si�ge de la commune de Mohamed Belouizdad. �Si tu savais seulement combien ils per�oivent ces pauvres employ�s, tu n�aurais pas agi de la sorte contre eux�, l�chera-telle avant de rebrousser chemin, elle qui affirme pourtant �tre venue pour se faire d�livrer des documents pour un dossier d�extr�me urgence. Surtout, poursuivra-t-elle, bien des cas sp�cifiques ont �t� pris en charge par les gr�vistes comme, tiendra-t-elle � t�moigner, ce jeune homme venu d�clarer le d�c�s d�un proche qui se devait d��tre inhum� dans l�apr�s-midi, ou encore ce jeune p�re de famille venu inscrire son nouveau-n�. Une sorte de service minimum que le charg� � l�organique et � l�information au sein de la coordination des sections syndicales des communes d�Alger relevant de l�UGTA, l�instigatrice de ce mouvement de gr�ve, dira avoir retenu comme principe � observer. Quand bien m�me, reconna�tra-t-il, des cas rares de non observation de cette consigne pouvaient �tre signal�es par certaines communes, lacune � laquelle, tiendra- t-il � mentionner, nous rem�dierons au fil des prochains jours�. Ceci dit, Arezki Amrani se montrera tr�s content du r�pondant parmi la base par rapport au mot d�ordre de gr�ve. � Pour dire vrai, nous ne nous attendions pas � un tel suivi au premier jour durant lequel nous tablions sur seulement 40% de suivi, mais voil� qu�un peu plus de 85% des travailleurs ont d�bray� d�s le premier jour�, dirat- il. Il n�exclut pas la paralysie totale des 57 communes de la capitale dans les tout prochains jours car manquent au tableau, les communes de Staoueli (20%), Khraicia (40%), Alger-Centre et la Casbah (50%). Une adh�sion qui, soit dit en passant, n��tonne point notre interlocuteur tant, expliquera-t-il, �la grogne et la col�re des communaux qui se sentent comme les laiss�s-pour-compte de la R�publique est grande�. �Savez-vous qu�une femme de m�nage ne per�oit que 9000 dinars et qu�un agent du service de la voirie ne touche que 15 000 dinars ?�, nous interpellera Amrani pour qui, le statut particulier des travailleurs des communes dont la coordination r�clame une revue de fond en comble, ne touche qu�une infime partie des employ�s municipaux�. Il donnera comme exemple, la commune de Bordj-El-Bahri o� il exerce dont �seulement 56 des 621 travailleurs b�n�ficient du rappel induit du nouveau r�gime indemnitaire�. Pour Amrani, ce d�brayage dont il reconna�t l�impact sur le citoyen qui ne manquera pas de signifier sa col�re, constitue l�ultime �arme� pour, dira-t-il, �nous faire entendre d�une tutelle qui nous a jusqu�ici ignor�s�. Et de rappeler les mots d�ordre des communaux, � savoir une revalorisation salariale pour tous les travailleurs communaux avec un salaire minimal de 40 000 dinars, l�int�gration de tous les travailleurs contractuels et temporaires avec effet r�troactif depuis 2008 et la promulgation de la loi d�finissant la d�l�gation de signature et les pr�pos�s aux guichets de l��tat-civil. Ils revendiquent �galement la r�vision du statut particulier des travailleurs des communes avec l'abrogation de son article 87 bis et, une prime de retraite de 30 mois au minimum et autres primes de transport et de panier.