�Le paiement par ch�que permet des transferts commodes d'argent entre deux personnes, sans transport d'esp�ces et sans passage par un syst�me �lectronique.� Ceci est la d�finition donn�e au paiement par ch�que. Qu�en est-il de l�Alg�rie ? Il est difficile d�avoir une r�ponse claire, mais une chose est s�re, son application n�est pas encore � l�ordre du jour. Des Alg�riens en parlent. Dans un site d�information, on y lit : �Il a �t� constat� qu�en Europe, l�usage de la carte bancaire est privil�gi� dans les transactions, au d�triment du paiement par ch�que. Cette r�gression de l�utilisation des ch�ques est de l�ordre de 7,5% pour l�ann�e 2009. Comme l�exception confirme la r�gle, il a �t� toutefois remarqu� que certains Fran�ais pr�f�rent ce mode de r�glement. La France figure parmi les pays o� les acquittements par ch�que tiennent encore une place importante, � l�instar de Malte et de Chypre o� les ch�ques interviennent dans respectivement 38,8% et 27,4% des op�rations financi�res.� B. Abdou, 52 ans, cadre et cog�rant d�une entreprise priv�e �Je pense que le moment n�est pas encore propice � cette mise en application. L�environnement politique n�est pas encore favorable du fait de la circulation de liquidit�s en quantit�s d�mesur�es, notamment � El-Hamiz, Djananet, El-Eulma et Bir-El-Ater, pour ne citer que ces r�gions-l�. Et pas seulement. L�argent circulant � l��tranger et que l�Etat tente de r�cup�rer demeurerait aussi un facteur d�emp�chement de choix. Il y a aussi l�encadrement des banques publiques alg�riennes qui est appel� � se perfectionner encore plus. Il n�est pas encore form� pour recevoir des encaissements ou des virements par ch�que. La preuve m�a �t� donn�e, lorsque j�ai voulu mettre dans mon compte de l�argent que je devais � un de mes clients et que ce dernier a voulu r�gler via un ch�que libell� � mon nom dans une agence BEA. Le hic, c�est que bien que la provenance et la destination de l�argent �taient clairement indiqu�es, le pr�pos� au guichet a r�fut� cette op�ration, la conditionnant par un pr�alable : d�poser une demande manuscrite aupr�s du directeur et attendre son aval. Avec beaucoup de d�ception, j�ai quitt� la banque pour une autre, �trang�re cette fois-ci, et j�ai r�it�r� la perspective de mettre de l�argent dans mon compte. J�ai pu enfin la r�aliser. Le temps est aussi � g�n�raliser l�usage de la carte de cr�dit au niveau des commerces, des restaurants, des h�tels� L�Etat doit parall�lement soutenir ces derniers par une plus-value. La tra�abilit� bancaire n�est pas pour demain.� Z. Ouahid, 38 ans, cadre � l�APC de Skikda �Je suis pour sa g�n�ralisation, m�me pour le transfert d�argent entre particuliers. Parfois, pour des probl�mes de liquidit�s, faire la queue devant les antennes postales ou l�indisponibilit� professionnelle ou autres, je pr�f�re donner � mon pr�teur. D�un c�t�, je r�gle une cr�ance, de l�autre, je contribue � revoir � la baisse le nombre de gens faisant la queue devant Alg�rie Poste.� T. Mohamed, 47 ans, cadre �Je suis pour son application, du moins � partir d�un seuil, que je consid�re ne devant pas �tre en de�� des 100 000 DA. C�est le meilleur moyen de lutter contre l��vasion fiscale et le blanchiment d�argent, l�Etat peut ainsi r�guler � travers une tra�abilit� bancaire.� K. Nouara, pr�sidente de l�association Russicada de lutte contre le cancer �Payer par ch�que n�importe quelle facture ou ses achats, c�est pour moi un signe pr�curseur de civilisation et de modernisme. Les caisses sont, � mon sens, le meilleur moyen d�encourager le vol et le d�tournement d�argent. Utiliser le ch�que pour le paiement en est le rem�de. Il permet aussi de garder les billets neufs. Et les stations d�essence en sont, entre autres, l�exemple le plus probant. Les toucher ainsi par cette application n�est pas une si mauvaise id�e. Charge � la justice de s�vir contre les porteurs de ch�que sans provision. De toute fa�on, concernant l�association que je pr�side, �a fait maintenant 3 ans que je ne manipule plus de l�argent liquide, j�utilise le ch�que. Auparavant, j�ai relev� que lorsque j�encaissais de l�argent aupr�s de la banque le 1er avril, je suis oblig� de ne pas y toucher jusqu�� la venue des malades auxquels ces esp�ces sont destin�s, tracasseries de comptabilit� et encombrement mon�taire s�ensuivent. Mais depuis que je recours au ch�que, je ne me soucie plus, je n�ai plus aucune contrainte. Cela me permet de laisser des traces de la transmission d�argent et de faire moins d�usage des liquidit�s. Je voudrais au passage soulever un probl�me : du 20 � la fin du mois, les banques sont bond�es de monde, nous, malades chroniques, trouvons des difficult�s immenses pour avoir notre d�, un guichet sp�cifique ne sera que le bienvenu.�