JIJEL L'anarchie règne sur Taher La ville de Taher connaît actuellement une anarchie totale dans les différents aspects de la vie quotidienne. Lors de notre passage dans le village du défunt Ferhat Abbas, nous avons été désagréablement surpris par la pagaille qui y règne : trottoirs squattés par une nuée de vendeurs à la sauvette qui imposent leur loi, stationnement dans les deux sens dans différentes routes, non-respect du code de la route par les automobilistes, altercations entre les conducteurs de voitures, ordures entassées à chaque coin de rue, faute de civisme, nouvelles constructions illicites qui poussent comme des champignons et démolitions de vieilles bâtisses tous azimuts en plein-centre de Taher, toilettes publiques transformées en bureau tabac pour le gain facile. A ce sujet, le visiteur de la commune de Taher sera frappé par l'anarchie qui règne à l'entrée Est de la ville car la station de bus desservant Taher Chehna, Chekfa, Djimar s'est transformée en souk où un grand nombre de vendeurs à la sauvette squattent les trottoirs pour écouler des marchandises de tous genres face à l'absence des services de l'Etat qui semblent avoir d'autres chats à fouetter. Dans le quartier commerçant de Ouled Souici, nous avons été contraints de faire toute une gymnastique pour nous frayer un chemin au milieu de cette «dlala» où on vend n'importe quoi et n'importe comment. Un quartier où les agents censés remettre de l'ordre brillent par leur absence face à ces squatteurs qui imposent leur diktat. Les alentours de l'ex-église menaçant ruine sont constamment squattés par les vendeurs de chema fabriquée dans des hangars dans la localité de Ouled-Salah. Quant à la gare routière située à la sortie ouest de Taher et dont la gestion est confiée à un privé, elle se trouve dans un état critique : ordures jonchant le sol, défectuosité de l'éclairage public, absence d'abribus et de tout service, insécurité totale, envahissement de l'espace par des intrus dont les agissements gênent les voyageurs. Une poignée de commerçants boudent toujours le marché de proximité en plein centre-ville, nouvellement réalisé à coups de milliards par les pouvoirs publics. Un boycott qui renseigne sur les capacités de nuisance de «shab el chekara» et les spéculateurs de tous bords face à une autorité qui a du mal à élaborer un nouveau plan de circulation et restituer l'assiette foncière de l'ancien tribunal, objet de convoitises de la mafia du foncier qui a déjà fait main basse sur la fertile plaine de Taher transformée face au silence des services compétents en une nuée de dépôts pour matériaux de construction et un lieu de stockage de tonnes de sable pillées de nos splendides plages par un réseau mafieux qui agit durant la nuit en toute impunité et en toute quiétude. Face à cette hémorragie qui persiste, des citoyens, qui ne méritent pas ce sort, lancent un appel à qui de droit pour stopper ce massacre qui a fait trop de dégâts. Bouhali Mohamed-Cherif EL TARF Accaparements et dépassements sur les biens fonciers de l'Etat Les services des Domaines sortent, enfin, de leur léthargie et engagent des poursuites judiciaires à l'encontre des contrevenants. La Direction des domaines a, enfin, décidé de réagir d'une manière ferme et directe, pour endiguer le phénomène de la dilapidation exponentielle du foncier à travers les 24 communes que compte la wilaya d'El-Tarf. En effet, les services de la Direction des domaines ont mis sur pied des commissions pour faire un inventaire exhaustif, à travers l'ensemble des communes, des lots de terrain ayant fait l'objet de constructions illégales par des personnes qui ont fait fi des lois de la République ; ceci dans un premier temps. Ensuite, en établissant avec exactitude les identités des personnes, la direction compte ester en justice les indus occupants de ces lots. Les contrevenants encourent de six à 5 ans de prison ferme et une amende conséquente et ce pour accaparement et dépassement sur les biens fonciers, biens de l'Etat. Selon des sources concordantes, la machine administrative s'est mise en branle après la note du wali d'ouvrir une enquête sur l'accaparement illégal de terrains dans l'agglomération de S'mati, commune d'El Tarf, et suite à l'instruction n° 3752 du 10 avril de l'année en cours émanant de la Direction générale des domaines, stipulant de mettre en place un inventaire détaillé de tous les dépassements sur le foncier, biens des domaines et de prendre les dispositions légales qui s'imposent pour venir à bout du phénomène des constructions illicites. L'instruction, et c'est un comble, accuse clairement les Directions des domaines dans tout le territoire national de léthargie dans l'accomplissement de leur travail et même de connivence avec certains potentats locaux. Ce qui est en soi un fait gravissime. Par ailleurs, la Direction des domaines a dénombré, dans une première phase, 28 cas de dépassement dans la commune d'El-Tarf, 30 cas dans la commune de Ben M'hidi, 39 cas dans la commune de Aïn-El-Assel, 30 cas dans la commune d'El-Kala au niveau de la localité El M'ridima et une centaine dans la commune d'Echatt. Reste que beaucoup de personnes, sans vergogne et devant la démission des services de l'Etat, bafouent les lois de la République, espérant une régularisation des constructions a posteriori dans le cadre de la loi 08/15. Daoud Allam BATNA Sortie de six promotions à l'Ecole d'application de l'arme blindée L'Ecole d'application de l'arme blindée (EAAB) de Batna a abrité, hier dimanche, une cérémonie de sortie de six promotions présidée par le commandant de la 5e Région militaire (RM), le général major Ibn Ali Ben Ali. Au cours de son intervention, prononcée en présence des autorités de la wilaya, le général Mohamed Omar, commandant de l'Ecole, a mis l'accent sur la qualité des formations reçues par les promotions sortantes à la faveur de la modernisation du système pédagogique sur les plans théorique et pratique. «Nous avons tenu, durant toute la période de formation, à enrichir les connaissances théoriques des stagiaires et les aider à acquérir les compétences qui leur permettent de renforcer les différents corps de troupes de l'Armée nationale populaire (ANP) et affronter tous les défis», a-t-il souligné. Les promotions formées sont celles de la 42e promotion des officiers de maîtrise, de la 34e d'aptitude professionnelle militaire (1er degré), la 28e de certificat professionnel militaire (2e degré), la 19e d'aptitude professionnelle militaire (2e degré), la 17e des officiers d'application spécialité blindé et la 3e d'officiers d'application spécialité reconnaissance et guerre électronique. Ces promotions ont été baptisées du nom du chahid Boughanbor Omar né à Morsot (Tébessa) en septembre 1917 et tombé au champ d'honneur le 15 janvier 1962 lors d'une bataille sur le mont Ouenza. Il avait rejoint les maquis en 1955 dans la 5e zone de la Wilaya I historique et obtenu le grade de sous-lieutenant en 1961 après avoir pris part à plusieurs batailles contre l'armée d'occupation coloniale. Après la prestation de serment et la remise des certificats et grades, les hôtes de l'Ecole ont été conviés à visiter les structures et moyens pédagogiques mis à la disposition des stagiaires de l'EAAB. La cérémonie a été clôturée par la distinction de la famille du chahid Boughanbor Omar et du major de chaque promotion par le commandant de la 5e RM et le wali de Batna. L'Ecole d'application de l'arme blindée assure depuis 1990 des formations spécialisées à l'armement blindé pour les officiers et sous-officiers actifs et de réserve et forme depuis 2010 des officiers d'application dans la spécialité reconnaissance et guerre électronique.