Le gouvernement algérien a tendance depuis quelques années déjà à décrire, en matière de lutte contre la corruption dans ses rapports officiels, des choses qui n'existent pas dans la réalité. Prenons pour exemple «le 2e rapport d'étape sur la mise en œuvre du programme national de bonne gouvernance», rapport qui est un morceau d'anthologie ! Les lecteurs apprécieront les extraits suivants relatifs à la lutte contre la corruption. «...La mise à disposition de la justice d'importants moyens permettent un traitement de plus en plus diligent et effectif des affaires de corruption. En outre, les progrès dans la transparence de la gestion publique et de la reddition des comptes au double plan administratif et financier participent des efforts intensifiés de prévention et de lutte contre la corruption...» «...Au niveau international, l'Algérie a conclu des accords avec 29 pays en matière d'extradition et d'entraide pénale. L'organe de prévention et de lutte contre la corruption et les instances compétentes de l'Union européenne sont en voie de finaliser un programme de coopération...» «...Sur le plan institutionnel, les mesures principales sont : l'entrée en fonction le 11 juillet 2010 de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, conformément au décret présidentiel du 22 novembre 2006. Cet organe a pour mission, notamment, d'évaluer périodiquement les dispositifs de prévention en place et de concourir à leur amélioration et de contribuer à la sensibilisation des citoyens contre la corruption. Il a d'ores et déjà établi son programme d'action pour 2012-2015 dont les principaux axes sont : - développer la connaissance la plus large et la plus objective possible de la situation de la corruption en Algérie pour remédier au manque de données suffisantes observé jusqu'ici ; - identifier les risques de corruption en vue de les circonscrire ; - évaluer l'efficacité des législations et réglementations en vigueur...» Fin de citation. Mais où est passé cet organe, disparu des écrans radars ?