Le dernier séminaire national paramédical qui s'est tenu deux jours durant, à l'EHU 1er-Novembre d'Oran, a mis en relief la nécessité pour le système de formation des paramédicaux, d'aller vers une révision de son contenu à la faveur des nouveaux besoins de santé. D'ailleurs, les participants à ce séminaire ont approuvé le choix de l'EHU d'aller vers des formations plus spécifiques destinées en premier lieu au personnel infirmier de cet établissement. Entre évolutions scientifiques et technologiques qui touchent les processus des soins dans la médecine moderne, il y a également les nouveaux besoins de santé de la population. Entre population qui vieillit, les pathologies chroniques qui touchent des couches plus importantes de la population, le rôle et la fonction d'infirmier, en effet, doivent faire face à des attentes plus grandes. La spécialité gériatrie, qui n'existe pas encore en Algérie, est un exemple type des nouveaux besoins de santé et des formations spécifiques qui y sont rattachées, comme expliqué lors de ce séminaire. Accompagner les personnes âgées porteuses de pathologies multiples, dont l'une des plus lourdes l'Alzheimer, doit amener les pouvoirs publics à prévoir de nouvelles formes de prises en charge dont les soins à domicile. Les soins à domicile peuvent concerner les personnes âgées à mobilité réduite, ou encore l'hospitalisation obstétricale, et les diabétiques. Ainsi dans les nouveaux projets de formations, il est prévu d'ores et déjà, pour les infirmiers et infirmières spécialisés, des modules spécifiques à l'accompagnement des personnes âgées à l'utilisation des appareils ultrasophistiqués de la chirurgie cardiovasculaire. La formation sera encadrée par des experts nationaux et étrangers dans le cadre des accords de coopération, a-t-on expliqué également. A noter que l'expérience lancée par l' EHU dans le cadre du programme d'hospitalisation à domicile, adoptée depuis trois ans, s'inscrit aussi dans cette démarche des nouveaux besoins de santé et des nouvelles formations. D'autant qu'aujourd'hui, la tendance va vers une diminution de la durée des séjours en milieu hospitalier et que du côté des malades, il est apprécié dans la mesure du possible d'avoir l'accès à des soins qualitatifs tout en restant chez soi.