L'UGTA tiendra, �ventuellement en janvier 2005, une conf�rence nationale de ses cadres syndicaux pour arr�ter une position sur la strat�gie industrielle du gouvernement et l'option de privatisation des entreprises publiques �conomiques (EPE). Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Une conf�rence dont la tenue a �t� propos�e, avec toutefois l'aval du secr�tariat national et sur la base de la concertation avec la base, par le secr�taire national de la Centrale syndicale, charg� des questions �conomiques, M. Mohamed Lakhdar Badreddine. Ce dernier s'exprimait hier au centre de la Mutuelle des travailleurs des mat�riaux de construction � Z�ralda, en ouverture des travaux d'une rencontre de deux jours des cadres syndicaux de la F�d�ration nationale des mat�riaux de construction, bois et li�ges (FNMCB). Tout en constatant, aux dires de M. Badreddine, le soutien qu'accorde le chef de gouvernement au secteur public et son engagement pour, l'UGTA n'en insiste pas moins sur la n�cessit� de �maintenir en bonne forme ce secteur m�me s'il est appel� � �tre privatis�, dans l'int�r�t des travailleurs et de la nation�. Cela, �sans aucun dogmatisme et sur la base de la concertation au cas par cas� selon ce dirigeant pour qui l'UGTA n'est li�e � aucun accord avec le gouvernement qui est �libre� de proposer la privatisation de plus de 1200 EPE, hormis les entreprises strat�giques. Ces derni�res que M. Badreddine a n�anmoins demand� � d�finir et selon quels crit�res. Une option de privatisation que le gouvernement a incluse dans un m�morandum, intitul� �Remarques sur la strat�gie industrielle au niveau des entreprises publiques�, pr�par� par les services du chef du gouvernement et qu'il avait soumis, la veille de la rencontre bipartite en octobre dernier, � la Centrale syndicale. En fait, ces syndicalistes sont appel�s, � l'instar de ceux des autres f�d�rations UGTA, � d�battre sur cette option, formuler des propositions (dont l'�laboration a �t� confi�e � trois commissions) et � s'engager par �crit, � travers une r�solution sur cette question. Une r�solution qui doit �tre remise avant la fin d�cembre de l'ann�e en cours, au secr�tariat national qui n'a pas encore, selon ce dirigeant syndical, arr�t� de position � ce sujet. Cela m�me si cette F�d�ration des mat�riaux de construction a r�cemment mis en exergue son �refus objectif � la privatisation sauvage et irr�fl�chie que veut nous imposer le gouvernement de notre pays� et une �privatisation qui, de prime abord, va � contre-sens du programme du pr�sident de la R�publique, que le gouvernement est cens� mettre � ex�cution�. Et rappel� que �toute privatisation, non r�fl�chie, et sans la participation du partenaire social et une �tude au cas par cas des entreprises du secteur est donc sauvage, ne peut que nuire aux travailleurs, car tout ce qui se fait dans la pr�cipitation aboutira � un �chec absolu�. Au regard des �faiblesses constat�es lors de la filialisation des entreprises du secteur des mat�riaux de construction en 1998�, cette f�d�ration UGTA revendique la r�vision compl�te de la restructuration, ainsi que la composante du conseil d'administration de ce secteur. De m�me, elle appelle les pouvoirs publics � classer les entreprises du secteur en entreprises privatisables et en entreprises � mettre en partenariat, au cas par cas et dont le choix des acqu�reurs et des partenaires, ainsi que les modalit�s de cession qui ne se feront qu'en pr�sence de l' UGTA et la participation du partenaire social. A ce propos, elle estime qu'�il y va dans l'int�r�t de tous de garder les cimenteries et le secteur ciment, lequel occupe le troisi�me rang dans l'�conomie nationale, comme �tant un secteur strat�gique�. Cela, �car ces entreprises sont rest�es productives malgr� les ann�es de la d�cennie rouge et leur production actuelle ne cesse d'accro�tre, passant de 6,95 millions de tonnes de ciment en 1993 � environ 8,2 millions de tonnes en 2003 au niveau des 12 cimenteries nationales. A ce propos, le secr�taire g�n�ral de la FNMCB a mis en relief, lors des d�bats, tant l'aspect complexe et la persistance du probl�me de la privatisation que le d�nigrement des partenaires �trangers envers la reprise des cimenteries, tel qu'av�r� en 2003, ainsi que l'existence de tentatives occultes en ce domaine.