Les vols en partance de l'aéroport international d'Alger ont été fortement perturbés durant la matinée d'hier suite à une grève surprise des pilotes d'Air Algérie. L'arrêt de travail observé sans préavis de grève a durement affecté le trafic aérien provoquant une perturbation générale des vols vers l'étranger. Abder Bettache - Alger – (Le Soir) La grève des pilotes d'Air Algérie a provoqué des perturbations, tant sur les vols domestiques qu'à l'international. Les passagers, pris de court, étaient désemparés devant le manque d'information sur les retards enregistrés pour certains vols. L'absence de responsables d'Air Algérie au niveau du comptoir d'enregistrement a mis les passagers dans une colère noire. Certains ont même tenu un sit-in de protestation à l'intérieur de l'enceinte aéroportuaire. Selon des indiscrétions, la grève «inattendue» des pilotes d'Air Algérie serait motivée par «le refus de l'employeur de donner suite à nos revendications». «C'est un mépris total auquel nous faisons face tant au niveau de notre compagnie qu'au niveau de l'enceinte aéroportuaire. Vous savez que les travailleurs de la compagnie ne disposent même pas d'un parking. Notre employeur n'a point bougé et n'a guère pris en considération les revendications des travailleurs de notre compagnie. La question salariale fait partie aussi de nos revendications. La direction générale n'a point respecté ses engagements sur cette question. Cette grève a été observée pour exprimer le ras-le-bol des pilotes de notre compagnie», s'est-on indigné. D'autres vols vers Marseille ou Barcelone, des liaisons vers Lille, Genève, Rome, Beyrouth ou Madrid étaient également affectés. Ceci dit, sur la dizaine de vols prévue dans la matinée, un seul a été admis au décollage. Il s'agit du vol AH 1002, un vol spécial vers Paris Charles-de-Gaulle (Paris-CDG). Dans ce dernier se trouvait le cercueil de la dépouille du Français Hervé Gourdel. Le corps du touriste français Hervé Gourdel, enlevé puis décapité fin septembre dernier par des terroristes, devait être transféré hier vers la France et ce, douze jours après sa découverte en Kabylie. Deux médecins légistes français et la sœur de la victime se sont rendus en Algérie pour confirmer son identification, selon une source proche du dossier. Des tests génétiques ont confirmé que le corps exhumé en Kabylie était bien celui d'Hervé Gourdel, les médecins légistes ayant comparé l'ADN du touriste français à celui de sa soeur. Le transfert de la dépouille nécessite la délivrance d'un acte de décès mentionnant la date de sa mort, que les médecins légistes sont parvenus à déterminer, a ajouté la source, sans plus de précision.