Les conclusions de la conférence internationale d'Alger sur l'extrémisme violent et la déradicalisation constitueront un message clair au monde entier, a indiqué jeudi dernier le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe Abdelkader Messahel, en marge de la rencontre. Selon lui, le message en question sera «déterminant» pour la lutte contre ce phénomène. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La conférence d'Alger a été sanctionnée par 30 recommandations qui seront soumises lors du sommet de New York prévu en septembre prochain. Il n'en demeure que la conférence de presse prévue à l'issue de cette rencontre internationale et que devait animer Abdelkader Messahel n'a pas eu lieu. Le ministre en question s'est contenté d'une simple déclaration à travers laquelle, il a indiqué que cette conférence «a lancé un message fort et clair aux peuples du monde entier, notamment ceux qui font face au terrorisme révélant un grand espoir et une détermination à œuvrer, ensemble, pour combattre le phénomène du terrorisme et de l'extrémisme». La conférence a vu, faut-il le rappeler, deux jours durant, «un échange d'expériences en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme et évoqué des thématiques comme l'islamophobie et la xénophobie qui sont aussi une forme d'extrémisme», tout en appelant à «la lutte contre ce phénomène par la promulgation de lois». Le ministre a précisé dans le même contexte que la conférence «a été une occasion pour présenter l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme». Pour sa part, Mme Samia Lemdagh, représentante de la direction exécutive du Comité contre le terrorisme (CTED) des Nations-Unies, a déclaré que les conclusions de la conférence internationale d'Alger sur la lutte contre l'extrémisme et la déradicalisation constitueront une matière de travail lors du prochain sommet de Washington sur la lutte contre le terrorisme prévu en septembre prochain en marge des travaux de la représentante de la direction exécutive du Comité contre le terrorisme (CTED) des Nations-Unies. Selon la même source, «il ne s'agit pas d'une approche seulement sécuritaire mais il y a aussi un partage d'idées, d'informations et de bonnes pratiques» pour lutter contre le terrorisme. Dans ce contexte, elle a soutenu que les pays de différentes régions ont traité «la question de la radicalisation, la déradicalisation et examiné des points de vue ainsi que des méthodes suivies en la matière». La responsable onusienne a également mis l'accent sur «les mesures prises et les obstacles rencontrés en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent. Pour elle, toutes ces expériences seront explorées en vue de leur valorisation au plan international. Cette rencontre, initiée d'Alger et encouragée par les Nations-Unies, constitue une opportunité pour présenter les principales actions menées par l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme et l'extrémisme», a conclu Mme Lemdagh. Cela dit, il est à souligner que cette conférence d'Alger fait suite au Sommet de Washington contre l'extrémisme violent organisé par la Maison-Blanche du 17 au 19 février dernier durant lequel, souligne M. Messahel, l'expérience de l'Algérie en matière de déradicalisation a suscité un vif intérêt. «L'Algérie a été choisie à la demande de beaucoup de partenaires pour partager son expérience. La demande nous a été formellement faite par les Nations-Unies qui s'intéressent à ce que l'Algérie a fait depuis des années en matière de déradicalisation», a-t-on précisé.