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Enquête-Témoignages
Les Algériens et leur hygiène buccodentaire, une relation en dents de scie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 01 - 2016

Un beau sourire et tous les soucis s'envolent ! Oui, mais comment le garder si sa bouche est en mauvais état ? Les Algériens ont en pris conscience et font attention à leur hygiène buccodentaire. Ils témoignent.
Meriem, maman de quatre enfants : «Une continuelle obsession»
Meriem le sait et ses dents s'en souviennent : «Ne pas se brosser les dents de façon régulière provoque des séquelles et des douleurs atroces !» «Durant deux jours, lorsque j'étais adolescente, j'ai eu mal aux dents et c'était vraiment la torture. Depuis que j'ai soigné mes dents, je fais très attention à ma dentition jusqu'à pratiquement l'obsession. Pourtant, ma mère faisait très attention et nous suivait régulièrement. Dès qu'un semblant de carie pointait ou bien après la visite du médecin à l'école qui la suspectait, nous partions directement chez le dentiste. Je me rappelle parfaitement le plombage au plomb qui se pratiquait alors. Mais je pense que ma mère ne nous imposait pas assez de nous brosser les dents surtout après le petit-déjeuner et le déjeuner ; et là, c'était une erreur. Comme je l'ai raconté plus haut, j'ai eu une rage de dent que je n'arrive toujours pas à oublier. Maintenant, je brosse mes dents régulièrement, je fais attention à ce que je mange, je coupe les aliments en petites tranches et si c'est un sandwich, je prends des petites bouchées. Je me brosse les dents trois par jours et après le repas, j'utilise le fil dentaire. Dans le cas où je ne peux pas me brosser les dents, et cela n'arrive que très rarement, je mange pendant quelques minutes du shwingum. Je me rends chez le dentiste de façon régulière pour vérifier si tout va bien. Maintenant, avec mes enfants, je pense que je continue d'être obsédée. Je veille à ce qu'ils ne mangent pratiquement pas de bonbons sauf si on leur offre. Ils brossent leurs dents de façon régulière quitte à ce que je perde un temps fou dans la salle de bain avant de les coucher. Je ne veux vraiment pas qu'ils connaissent la même douleur que celle que j'ai vécue.
Naïma, dermatologue, maman de deux enfants : «Je suis mon dentiste où il va»
C'est très sérieusement et doctement que Naïma répond à notre question : «Mes dents sont très fragiles, je suis une personne de santé sensible. Donc, je fais très attention à l'hygiène de ma bouche. Ce n'est pas lié uniquement au brossage quotidien et régulier. Vous savez les dents, tôt ou tard, elles perdent un peu de leur éclat. Elles vieillissent en quelque sorte. Donc, même cette étape je la prépare, pour éviter d'être une vieille femme tout à fait édentée qui s'accroche à son dentier. J'ai un dentiste qui me suit depuis des années, des simples bobos de rien du tout au fixage d'une dent. Il a fait changer de façon assez régulière le siège de son cabinet dentaire. Eh bien, moi je le suis. J'ai déménagé en changeant de wilaya, eh bien, je prends un vol pour mon rendez-vous et j'évite ainsi qu'il y ait d'autres doigts qui tripotent mes dents. Je pense que c'est important de se dire qu'on a un bon dentiste. En tout cas, c'est le cas pour moi !»
Amine, 29 ans, employé : «Je ne pouvais même plus me regarder dans un miroir »
Vingt-neuf printemps à peine et la devanture entièrement ravalée. Amine est de cette génération fast-food élevée aux abus de sucreries et d'additifs chimiques. Pour le comble, Amine, chétif et de santé fragile, a ingurgité durant toute son enfance des quantités importantes d'antibiotiques pour se soigner des angines à répétition. «D'après les médecins, les antibiotiques et le manque de compensation en calcium ont fragilisé ma dentition. J'ai commencé par avoir un déchaussement de la gencive inférieure avec des saignements à répétition. En plus cela me donnait une haleine insupportable y compris pour moi» commence à témoigner cet employé d'une entreprise de distribution de détergents et produits d'hygiène. Mais le pire allait survenir à l'adolescence. Livré à lui-même sans suivi parentale, Amine allait découvrir le tabac à chiquer. «Vous savez au lycée on est souvent influencé par l'entourage. On commence par goûter par curiosité à la première cigarette puis une deuxième, ensuite on en achète par paquet. Mais dans mon cas c'était les deux, la cigarette et la chemma. L'accoutumance à cette substance m'a fait oublier toute notion d'hygiène dentaire. En plus, ces produits vous coupent l'appétit. Pis encore, dans mon cas je me suis mis à consommer beaucoup de bonbons et de chewing-gum pour masquer l'odeur en rentrant à la maison. Je commençais par perdre une première dent, je m'étais dit qu'elle était fragile. Rien de grave. Puis une deuxième. Tant que c'était des dents invisibles à mes vis-à-vis, je ne m'inquiétais pas trop. Mais le véritable premier choc, c'est lorsque j'ai perdu celle de devant. Même vos sourires deviennent honteux. Seulement, la négligence reprend vite le dessus et on perd les suivantes. Au centre de formation professionnelle que j'ai intégré après avoir raté le bac, j'essayais de voiler mes réactions pour ne pas laisser apparaître ma dentition... enfin, ce qu'il en restait. Certes, je n'ai eu aucune sensibilisation par rapport à l'hygiène des dents, mais il faut reconnaître aussi que le manque de moyens nous donne une sorte d'excuse. Lorsque j'ai commencé à travailler, je m'étais rendu compte qu'une dentition mal faite, dans mon cas presque réduite à l'accessoire, pouvait influer les rapports avec les autres. Ce fut là mon deuxième choc. Je prenais conscience que les gens évitaient presque de me regarder en face. J'avais du mal à construire un relationnel avec mes collègues. A partir de ce moment, je décidai de me prendre en charge. Malgré le salaire moyen que je touchais, j'avais un budget spécial pour le dentiste. J'ai commencé par faire des soins. Au début, je pensais qu'il s'agissait juste de poser un dentier. En fait, c'était plus compliqué. Il fallait d'abord soigner la gencive sérieusement amochée car je mâchais les aliments. Ensuite, il a fallu extraire les quelques dents qui restaient. C'était pénible et douloureux. J'avais une dent avec deux racines crochues. Pour son extraction, il a fallu carrément recourir à de la chirurgie. Une fois tout cela fait, j'avais droit au dentier après plusieurs séances de moulage. Je ne vous dis pas ma joie, le jour où je suis ressorti de chez mon dentiste avec mes nouvelles dents : j'étais euphorique comme dans une nouvelle naissance. Une nouvelle vie commençait pour moi. Mais, pour être honnête, avec vous si j'avais su, j'aurais fait mon possible pour garder mes dents naturelles» comme quoi, sans dents, on ne peut mordre à la vie.


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