La Russie est «très préoccupée» par le refus des terroristes du Front Al-Nosra (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) de quitter la ville syrienne d'Alep, où une trêve est en cours pour l'évacuation des civils et le retrait des combattants, a déclaré hier le chef de la diplomatie russe. «Nous sommes très préoccupés par le fait que, malgré les gestes de bonne volonté de Moscou et de Damas visant à normaliser la situation à Alep, les combattants du Front Al-Nosra refusent de quitter la ville», a indiqué Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse, en référence au Front Fateh al-Cham, ex-Front al-Nosra et ancienne branche syrienne du réseau terroriste Al-Qaïda. M. Lavrov a de nouveau accusé ce groupe terroriste et ses partisans de «miner les efforts de l'ONU» pour organiser l'acheminement de l'aide humanitaire. Une trêve «humanitaire», décidée par la Russie et le gouvernement du Président Bachar al-Assad, est entrée en vigueur à Alep jeudi matin afin de permettre l'évacuation des civils et des blessés et le retrait des combattants. Vendredi, au deuxième jour de cette «pause humanitaire», huit passages établis à ces fins restaient cependant déserts. Le chef de la diplomatie russe s'est par ailleurs dit «très préoccupé» par les frappes meurtrières turques menées jeudi contre des milices kurdes syriennes. Il a dit espérer que les Etats-Unis qui mènent la coalition internationale opérant en Syrie, dont la Turquie fait partie, veillent à ce que les membres de cette coalition respectent ses objectifs officiels, notamment la lutte contre les groupes terroriste Daesh et le Front Al-Nosra.