«De part son potentiel humain et infrastructurel et au vu des mutations socio économiques que connait le pays, le secteur de la jeunesse a des atouts à faire valoir pour relever le défi, et cela n'est possible que si chacun de nous assume pleinement son rôle», a d'emblée tenu à déclarer le ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Ould Ali devant les directeurs des offices des établissements de jeunes des 48 wilayas à l'issu de la clôture de leur cycle de formation qui a eu lieu du 4 au 8 décembre à Alger. Accompagné de son staff dont l'inspecteur général Chaâlal Moulay et la directrice générale de la jeunesse Samia Benmaghsoula, le MJS, s'est montré réceptif aux préoccupations exposées par les responsables des ODEJ au niveau des wilayas. Sans retenue aucune, ces derniers n'ont pas tergiversé en évoquant certaines contraintes comme le manque d'encadrement qui s'avère , diront- ils, insuffisant par rapport au nombre important de structures dont certaines sont carrément dépourvues de personnel aussi bien pédagogique qu'administratif. Pour les mêmes raisons, «Certains établissements nouvellement réceptionnés au niveau des zones enclavées particulièrement, sont gérés par de simples agents ou tout bonnement fermés, déplorent-ils à l'unanimité. Le départ en retraite, le gel des recrutements à l'aune de la politique d'austérité et le déficit en termes de produits de formation, en sont les causes principales, ont tenu à expliquer les directeurs des ODEJ. Une situation loin d'être méconnue pour le MJS dont les services tentent d'apporter les solutions requises, même si la conjoncture s'annonce difficile, a-t-il indiqué . Bifurquant sur la nouvelle vision du secteur, El Hadi Ould Ali devait insister sur une multitude de points exhortant de prime abord l'assistance au respect de la réglementation dans la gestion des établissements, le recours «impératif» à l'écoute et à l'accompagnement des jeunes, l'amélioration de la qualité des prestations à l'intérieur et à l'extérieur des structures, la multiplication du travail intersectoriel, l'implication de tous les partenaires à savoir le mouvement associatif et la société civile, l'adaptation des horaires d'ouverture et de fermeture des établissements, l'intensification des échanges entre jeunes et l'encouragement des initiatives notamment celles dédiées à la promotion de l'esprit de citoyenneté. Auparavant l'auditoire a été mis au parfum quant aux grandes actions programmées prochainement par la direction générale de la jeunesse relevant du MJS et qui portent sur la célébration d'événements d'envergure avec un regroupement de 800 jeunes du 26 décembre 2016 au 2 janvier 2017 à Djanet, le Yennayer à Béni Snouss à Tlemcen, une caravane de 2 000 jeunes le 14 février à M'gal, une rencontre nationale sur le mouvement associatif du 2 au 3 mars à Alger suivie de la fameuse «Dar Dzair» une manifestation annuelle destinée à mettre en relief la richesse et la diversité des traditions de l'Algérie profonde. Cela dit, la rencontre MJS-directeurs des ODEJ qui a eu pour théâtre l'Institut national de formation supérieure des cadres de la jeunesse de Tixeraine, était perçue telle une aubaine pour venir à bout des difficultés et concevoir ensemble une nouvelle feuille de route pour l'épanouissement et le développement d'un secteur dont l'acteur principal n'est autre que le... jeune.