Le Front des forces socialistes FFS a organisé une conférence nationale des élus. 430 élus et militants ont assisté à cette rencontre qui s'est déroulée au complexe touristique Adim de Zemmouri El Bahri à l'est de la wilaya de Boumerdés. Pour rappel, le FFS, a, selon un responsable de ce parti, 1.046 élus au niveau national répartis à travers les 4 institutions électives (Senat, APN, APW). Lors de la cérémonie d'ouverture où étaient présents tous les membres de la présidence collégiale de ce parti et le Premier secrétaire national Abdelmalek Bouchaffa, les dirigeants du FFS à savoir Ali Laskri membre de la présidence collégiale du parti et Premier secrétaire sont tombés à bras raccourcis sur le pouvoir. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, Ali Laskri, premier orateur à intervenir, a rendu hommage aux élus du FFS, qui, selon lui, font carrément de la résistance contre l'Administration. Le point de départ de ce flot de critiques est la mauvaise prise en charge des difficultés causées aux citoyens par les intempéries. «Nous sommes profondément affligés par la situation dramatique vécue ces derniers jours par nos compatriotes suite aux intempéries.» Pour lui, cette situation est la conséquence de l'interdiction faite à la population de s'organiser autour des problèmes et de ses conditions de vie. «Le mauvais temps a mis à nu une rhétorique creuse des chiffres ronflants des postes destinés à assainir dans les caisses les affidés, barons criminels de la corruption qui gangrènent le pays.» Dans le même sillage, il dénonce les violations des libertés. «Le droit d'avoir des droits, slogan cher à feu Dda L'Hocine, devait être la législation fondatrice de l'Etat algérien, malheureusement les libertés individuelles et collectives sont systématiquement violées. Sur la participation, le membre de la présidence tournante du FFS dira «Notre conception de la participation électorale n'est pas la même que la leur (les gens du pouvoir, ndlr). Nous la concevons comme une organisation des droits du peuple portée et défendue par des institutions ancrées dans la société et qui incarnent le pouvoir et le contrepouvoir.» De son côté, le Premier secrétaire Abdelmalek Bouchaffa qui a animé un point de presse tente de rassurer les militants du FFS disant qu'il n'y a aucun problème au sein du parti qu'il dirige. Bouchaffa rétorquait à la question relevant l'absence d'un consensus au sein du FFS alors qu'il veut instaurer un consensus national entre le pouvoir et l'opposition. Questionné sur la crédibilité de la commission Derbal chargée de contrôler les élections à venir, Bouchaffa ne se fait aucune illusion : «Il n'existe aucune garantie».