Ce jeudi, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Hocine Maâzouz, a présidé la rencontre régionale d'Oran qui a regroupé des cadres chargés de la gestion des élections dans les wilayas d'Oran, Mostaganem, Relizane, Chlef, Tiaret, Tissemsilt, Béchar et Adrar. L'occasion d'aborder l'éternelle problématique récurrente à chaque élection en Algérie, celle des morts inscrits sur les listes électorales. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Les directeurs centraux du ministère de l'Intérieur ont tour à tour insisté sur le fait qu'à partir du moment où il y a eu la mise en place d'une nouvelle application contenue dans le logiciel informatique pour l'assainissement des listes électorales, la procédure est plus que facilitée pour les administrations afin de recenser les personnes décédées et les radier des listes électorales. Toutefois, une précision se devait d'être faite, les listes électorales étant clôturées à deux mois des élections, durant justement ces deux mois «il y a bien évidemment des décès, d'où le fait qu'ils figureront dans les listes électorales. Ceci n'est ni prémédité ni un oubli mais un état de fait dû au processus de révision des listes électorales qui est clôturé à deux mois de l'échéance. Ce qui n'empêche pas l'identification facile des électeurs décédés puisque tout est informatisé», expliqueront les communicants. On insiste donc sur la nécessité de transcrire sur le logiciel le décès dès la remise aux proches du défunt de son permis d'enterrement. Le croisement des fichiers électoraux avec les fichiers des décès, ou encore des naissances, est simple, tous les moyens sont mis à disposition, précise-t-on. L'un des intervenants indique qu'il y a à peu près plus de 100 000 décès par an en général, « toutes des personnes âgées de plus de 18 ans, si on divise par 12, donc en ces deux mois de clôture de révision des listes électorales, nous aurons 16 000 décès». Ces derniers figureront sur les listes électorales, mais restent identifiables, il suffit d'un clic dans la nouvelle application, si toutefois l'administration a fait le nécessaire et transcrit l'avis de décès. Donc, la ressource humaine est importante «on doit choisir des personnes qui ont le niveau et la compétence». Sur ce même sujet, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dira : «Certes, les moyens technologiques sont importants, mais ne sont pas déterminants en dernière instance. L'homme oui, le personnel que nous allons mettre en place est déterminant quel que soit l'effort sur le plan technologique.» Les secrétaires généraux des communes sont sollicités afin de mener à terme le travail déjà réalisé et facilité par le ministère de l'Intérieur, leur a-t-on expliqué ce jeudi, et ce, grâce à cette application où ils trouvent tous les détails sur les électeurs. «Nous vous avons transmis toutes les informations concernant le fichier électoral tout y est à 99%, ce qui vous reste à faire, c'est de vous assurer de ces informations, notamment concernant les décès en complétant la procédure et remettre le dossier à la commission afin de supprimer la personne de la liste électorale». Afin de s'assurer d'un assainissement efficace, l'on apprend que d'ici la clôture de la révision des listes électorales, par le biais de la nouvelle application, toutes les 48h les fichiers des décès seront actualisés et ainsi rafraîchir les listes électorales.