Isco, Lucas Vazquez et Marco Asensio étaient gamins en 2002 quand Cristiano Ronaldo a débuté chez les professionnels. Aujourd'hui, les trois Espagnols sont parmi ses meilleurs lieutenants au Real Madrid avant la demi-finale retour de Ligue des champions ce soir contre l'Atletico. Isco, le maestro Avec Francisco Alarcon, dit «Isco», le Real dispose d'un immense talent qui est, paradoxalement, souvent remplaçant. La faute à un effectif pléthorique où le jeune Andalou (25 ans) n'a jamais réussi à s'imposer vraiment depuis son transfert en 2013. Ce petit meneur de jeu aux dribbles courts et aux jambes arquées, révélé à Malaga, est pourtant l'un des chouchous du stade Santiago-Bernabeu. Et il a inscrit trois buts splendides sur ses cinq dernières apparitions. «Il a une facilité avec le ballon, il fait des choses que peu de joueurs peuvent faire et en ce moment il est en confiance», a résumé son entraîneur Zinédine Zidane, reconnaissant qu'il était douloureux de reléguer sur le banc un tel joueur. Capable d'offrir des caviars à Ronaldo, le milieu international (19 sélections) souffre toutefois d'une réputation de dilettante dans le repli défensif. Et il a dû attendre la blessure de Gareth Bale pour se voir confier les rênes du jeu à l'aller contre l'Atletico Madrid (3-0) la semaine dernière. Un choix que Zidane pourrait confirmer mercredi au match retour. Voilà qui donnera envie à Isco de rester: courtisé par plusieurs clubs, dont le FC Barcelone, l'Espagnol a démenti tout départ. La presse madrilène évoque désormais une probable prolongation de son contrat, qui s'achève en 2018. Et comme Zidane l'a dit, «sa place est à Madrid». Lucas Vazquez, la dynamo A 25 ans, Lucas Vazquez est un ailier à l'ancienne, aimant déborder et centrer, qui a offert à Ronaldo son troisième but mardi dernier contre l'Atletico sur une passe en retrait. Formé au Real, le Galicien a remis au goût du jour un vieux slogan des années 2000, les «Zidanes et Pavones», politique de recrutement basée sur un assemblage de stars (comme Zidane) et de joueurs du cru (comme l'ex-défenseur Francisco Pavon). «Nos jeunes joueurs travaillent bien. A mon époque, on parlait des «Zidanes et Pavones». Je n'aimais pas cette expression, parce que tous les joueurs sont importants, a récemment expliqué Zidane. «Aujourd'hui, l'ambiance est excellente entre tous et les joueurs formés ici se sentent à la maison.» Infatigable essuie-glace sur son aile droite, Lucas Vazquez est souriant, disponible, travailleur. Bref, c'est le parfait joueur d'appoint. Et ce bon soldat international (3 sélections) se dit heureux de son sort : « L'entraîneur décide. Nous, nous travaillons au jour le jour pour offrir le meilleur rendement», a-t-il souri. Asensio, le joyau C'est le plus jeune des trois, et peut-être le plus prometteur: Marco Asensio (21 ans) est en train de surprendre l'Europe du football. Déjà buteur en août dernier en Supercoupe d'Europe contre Séville (3-2 a.p.), pour son premier match officiel au Real, ce milieu gaucher, technique et puissant, a récidivé en quarts de C1 face au Bayern Munich: passeur décisif pour Ronaldo à l'aller (2-1), buteur au retour (4-2 a.p.). Dans la hiérarchie merengue, l'international espagnol (2 sélection) semble même avoir doublé des joueurs plus expérimentés, comme le Colombien James Rodriguez. «Je me sens apprécié par Zidane, il me parle beaucoup et il me fait confiance», a souligné Asensio au micro de la radio Cadena Ser. Passé proche de rejoindre le Barça mais vendu in extremis au Real en 2014, le Majorquin représente l'avenir du club madrilène. Et Zidane ne tarit pas d'éloges sur lui. «Depuis (Lionel) Messi, je n'avais pas vu un tel pied gauche», a confié un jour à l'entraînement le Français, selon des propos rapportés dans la presse espagnole. De quoi rêver du même destin que l'Argentin ?