La deuxi�me �dition de l'Euromed se consacre � la probl�matique de l'investissement de la sant� et le d�veloppement �conomique avec toutes les �quivoques qui rel�vent d'une pr�occupation constante : comment assurer un financement compatible avec les niveaux de soins que l'on veut donner tout en respectant les r�gles d'une bonne gestion macro�conomique ? Ilhem Tir - Alger (Le Soir) - Le ministre de la Sant� et de la R�forme hospitali�re, le Pr. Mourad Redjimi, a �voqu� cette probl�matique lors de son allocution d'ouverture de la rencontre euro-m�diterran�enne sur le financement de la sant� estimant que cette m�me question se pose avec acuit� mais diff�remment pour la majorit� des pays. En Alg�rie, nous sommes en plein dans ce d�bat �tant donn� l'�volution de notre syst�me de sant� et l'inadaptation de son organisation, de sa gestion et des modalit�s de son financement. "En attendant la finalisation des volets li�s � la nouvelle loi sanitaire, � la contractualisation des modalit�s de paiement entre les structures hospitali�res et les bailleurs de fonds ainsi que la mise en œuvre des nouvelles r�gles de gestion allant dans le sens de la satisfaction de la demande par l‘optimisation des ressources, le financement actuel du syst�me de sant� doit �tre r��valu�", a not� le Pr Redjimi. Cependant, il est imp�ratif de savoir comment passer du syst�me forfaitaire global de financement bas� sur l'�valuation et se rapprochant des co�ts r�els tout en pr�servant l'�quit� en mati�re d'acc�s aux soins et en veillant aux �quilibres des organismes de S�curit� sociale ? L'Alg�rie dispose d'une couverture sociale qui couvre la majorit� de la population coupl�e � des m�canismes de prise en charge des d�munis non assur�s sociaux. Au vu de l'importance de la facture des m�dicaments entre importation et production nationale, le march� local a consomm� plus d'un milliard de dollars en 2004. L'accent est r�solument mis sur la priorit� � accorder aux m�dicaments les moins chers. Ainsi, la politique pharmaceutique vise � assurer la disponibilit� de tous les produits essentiels en toute s�curit� et au meilleur co�t. Malheureusement, cela n'est pas toujours juste compte tenu des diff�rentes failles existantes. La mise en place de la contractualisation souffre encore des divergences des diff�rentes parties impliqu�es, plus particuli�rement le minist�re de la Sant� et celui du Travail qui se renvoient la balle. N�anmoins, ce syst�me tarde � se mettre en place. Chaque d�partement pr�sente ses arguments. De son c�t�, le repr�sentant du CNES M. Belhadjoudja, a ax� lors de son intervention sur le d�sengagement de l'Etat quant au financement de la sant� en estimant que le financement constitue le cœur de la crise de la sant�. La production du g�n�rique qui forme l'alternative ou la solution propos�e par le d�partement de Mourad Redjimi se heurte, selon le repr�sentant du CNES, aux int�r�ts des multinationaux et la lib�ralisation de l'importation du m�dicament risque de ruiner la production nationale. Le CNES propose la privatisation des prestations de services et la multiplication des caisses de S�curit� sociale.