Après avoir été avec Jil Jadid les seuls à bouder les dernières élections législatives, le parti des Avant-gardes des libertés s'apprête à prendre part aux élections locales de l'automne prochain. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Comme lors du rendez-vous électoral du 4 mai dernier, la direction nationale du parti des Avant-gardes des libertés a engagé, ces derniers temps, une large consultation parmi sa base militante pour tester le pouls de cette dernière à l'égard des élections locales (APC et APW) devant se tenir en novembre prochain. Une démarche engagée en parallèle avec la poursuite de structuration du parti. Une concertation qui ferait ressortir un penchant net vers la participation, soutient le chargé de la communication au sein du parti, qui précise que c'est sur la base des résultats de cette concertation qui se poursuit que le comité central du parti devra arrêter sa position finale à l'égard du prochain rendez-vous électoral local. Ce sera le 26 août prochain, ajoute Fayçal Hardi, qui ne voit aucune contradiction entre une plausible participation aux prochaines élections locales et le boycott des dernières élections locales, comme ne manqueront certainement de relever certains. Surtout que, comme l'avoue notre interlocuteur, «rien du soubassement ayant servi à argumenter le mot d'ordre de bouderie des dernières élections législatives n'a changé». Selon lui, les partisans de la participation aux prochaines élections locales mettent en avant le «souci d'être aux côtés de leurs concitoyens dans les cités, les villages et quartiers pour le règlement de leurs problèmes quotidiens en étant dans les assemblées locales élues». Et à Hardi de préciser que les membres du comité central du parti ne feront qu'entériner ce potentiel mot d'ordre de participation que la direction nationale défendra et mettra en application comme ils ont agi lors du boycott du rendez-vous du 4 mai dernier. Pour le chargé de la communication des Avant-gardes des libertés, le parti devra, en cas de cette participation qui se précise, se soumettre aux dispositions de la nouvelle loi portant code électoral qui a introduit la collecte d'un certain nombre de paraphes d'électeurs pour valider les listes électorales dans chaque circonscription électorale pour les partis n'ayant pas eu au moins 4% des suffrages exprimés lors du dernier scrutin ou un minimum d'élus locaux par wilaya, et ceux n'ayant jamais eu à participer à un quelconque scrutin, comme c'est son cas. Seulement, précise Hardi, la direction nationale du parti prendra en compte le degré d'implantation du parti dans chaque commune et dans chaque wilaya et la capacité des militants à faire face à cette étape de collecte des signatures des électeurs.