Alors que la crise financière n'est pas près de trouver des solutions, le Chabab vit une nouvelle tourmente, celle des résultats. Au lendemain de la douzième journée, les gars du Chabab collectionnent les matchs nuls (8 au total) lesquels ont fait chuter l'équipe en sixième position alors que les Belouizdadis avaient lancé admirablement leur saison. Leader au bout des cinq premiers rounds, le Chabab ne cesse de céder du terrain à ses concurrents. Par la grâce d'une préparation cahoteuse mais surtout une gestion des ressources des plus pitoyables, les Rouge et Blanc, auréolés par le trophée national conquis en juillet dernier face à l'ES Sétif se retrouvent à gaspiller les points. Autant sur leur ground du 20-Août à Alger (2 victoires et cinq nuls) qu'ailleurs (1 victoire, 3 nuls et 1 défaite). Si le bilan des joueurs d'Ivica Todorov est conforme aux prévisions, l'équipe ayant connu le départ de nombre de ses cadres l'été dernier (Yahia Chérif et Fahem Bouazza notamment), il n'en demeure pas moins que les premiers exploits des camarades de Draoui avaient donné lieu à d'immenses espoirs (illusions ?) au public belouizdadi «euphorisé» par les victoires consécutives conclues devant l'USMBA, l'USMH et le MCA. Le succès face au Mouloudia fut d'ailleurs le dernier que les équipiers de Salhi ont signé cette saison, l'équipe enchaînant 8 résultats nuls entrecoupés par une cinglante défaite à Bologhine contre l'USMA. Un échec qui a fait mal à l'entraîneur Serbe Todorov jeté à la vindicte populaire et accusé d'être derrière la mauvaise série entamée depuis le 12 septembre et la victoire dans le derby face au MCA. S'il est vrai, aussi, que le CRB ne perd plus, ratant même des points importants durant ces virées à Biskra, Médéa et Tizi-Ouzou, difficile de faire comprendre aux fans des Rouge et Blanc le comment du pourquoi des points perdus à domicile particulièrement face à des équipes considérées à la portée des Belouizdadis. Le nul concédé à ce titre, samedi, contre l'USMB semble être de trop, la galerie belouizdadie a vigoureusement exprimé sa colère à la face des joueurs, des entraîneurs et, bien entendu, de la direction. Aussi, pris à partie par les supporters, le coach serbe a clairement signifié qu'il était disposé à partir. «Mes joueurs ont multiplié les ratages. Ce n'est pas bon quand on a envie de surmonter nos handicaps actuels. La victoire nous aurait permis de retrouver une certaine sérénité. Dommage, mes attaquants n'ont pas eu l'efficacité escomptée. Maintenant, il faut prendre les bonnes décisions. Si la direction ne veut plus de moi, je suis disposé à accepter la décision et quitter mon poste», dira le technicien serbe à la fin de la rencontre. Une décision que devrait prendre également le (pourtant) nouveau manager général, Nouredine Neggazi qui a fait savoir qu'officiellement «je n'ai pas encore entamé ma mission. Si je trouve que les problèmes ne peuvent pas connaître leur solutionnement, je ne peux continuer. J'ai discuté avec le président, qui est actuellement malade, il m'a certifié que tout sera résolu très prochainement». Sixième au classement de la L1 Mobilis avec 17 unités, le CRB doit terminer la phase «aller» du championnat en disputant deux nouveaux derbies respectivement face au PAC (13e) et le NAHD (14e) avant de boucler la première moitié de la saison par un déplacement à Tadjenanet (15e journée). Une fin de l'aller qui ne s'annonce pas sous de bons auspices pour Naâmani et compagnie qui, las de n'entendre que des promesses, malgré les nombreux mouvements de grève observés, risquent de lever le pied et mettre en péril l'avenir du club. Une «entreprise» qui devrait s'attendre à une levée de boucliers de certains de ses «employeurs» qui ont promis de saisir la CRL/FAF pour obtenir leurs droits.