La da�ra de Ramdane- Djamel est l'une des treize que compte la wilaya. Rel�vent de sa circonscription deux communes, B�ni-B�chir et Ramdane- Djamel. Cette derni�re constitue le chef-lieu. Elle est distante du chef-lieu de wilaya de 19 km. 25 000 �mes y vivent sur une superficie de 115 km2 dont 84 % constituant le monde rural r�cemment cadastr�. Limit�e par huit communes, accessibles par quatre chemins de wilayas (les CW 46, 104, 142 et 201) et deux routes nationales (les RN 3 et 44), elle est de ce fait situ�e dans une zone "charni�re" ou strat�gique, qui lui conf�re une place privil�gi�e dans les �changes �conomiques. Malheureusement, les investissements d'envergure en mesure d'assurer la fluidit� des affaires y manquent. Son budget est de 3 milliards de centimes seulement, dont deux tiers de recettes fiscales. Les d�penses obligatoires et la masse salariale en engloutissent 95 %. Les 5 % restants sont affect�s � la gestion courante des affaires de la cit�, soit pr�s de 200 millions de centimes destin�s � l'investissement et l'�quipement. Avec � la charge toute cette masse humaine, 13 �coles primaires disposant de 120 classes p�dagogiques, 13 cimeti�res (dont un chr�tien compl�tement d�grad�) � entretenir, et toute une panoplie de conditions de vie � am�liorer, qu'accentuent l'implantation de 25 mechtas occupant 108 km2 (les 84% d�j� cit�s) avec leurs lots de r�seaux d'eaux us�es � ciel ouvert et la non-�lectrification de six grandes cit�s parmi les quinze que compte cette commune. Un d�ficit de… 90 employ�s, relev�s par le P/APC Benagua, en complique davantage la situation. "On ne peut recruter que dans le cadre du social. 89 personnes y furent embauch�es cette ann�e. Pour la modique somme de 3000 DA, elles ont �t� r�parties sur six ateliers, entre espaces verts, administration, cantines… On accuse aussi un d�ficit de 90 employ�s. Un personnel qui nous aurait �t� utile pour assurer le gardiennage des �coles, des cimeti�res… ainsi que pour les travaux de maintenance, d'assainissement, d'hygi�ne publique…", dira-t-il pour �tayer ses propos. C'est dire aussi que le ch�mage y est ais�ment d�tectable. Bien s�r, diffus dans le march� informel repr�sent� par le Souk El ousbouii ou le souk des animaux qui se tient chaque mercredi, et les "luxueuses extensibles" tablettes qui ornent l'une des plus belles communes de Skikda. L'investissement local souffre souvent d'une mauvaise coordination entre services concern�s, et d'une r�ponse imm�diate aux besoins exprim�s par les collectivit�s locales. Lesquelles n'ont de l'argent, malheureusement pour elles, que pour subvenir aux besoins de leurs employ�s. Et la commune de Ramdane-Djamel n'en est pas �pargn�e des affres de ce cercle vicieux. Car, il faut le dire aussi, que quand bien m�me des "astuces" sont improvis�es afin d'insuffler une dynamique �conomique cr�atrice de richesses, le blocage est imminent. Le projet du souk hebdomadaire d�nomm� "volontairement" � l'�poque "souk enssa" (le march� des femmes), en est l'indice probant, "un seul membre de la commission des march�s qui en compte une douzaine, et que pr�side le directeur du commerce, a pu mettre un terme � ce projet sans raisons apparentes. Il s'agit de l'ex-chef de da�ra", nous d�clara le P/APC. La r�sorption du ch�mage, n'a pas eu lieu. Certes, l'anarchie pr�valant au sein des march�s, fait craindre au pouvoir ex�cutif d'en lancer d'autres. Mais l'argument ne tient pas la route. Car l'informel fait vivre des populations enti�res. L'aveu est de Benachenhou en personne, l'ex-ministre des Finances. C'est leur organisation qui devait �tre prise au s�rieux. Ce souk a pu, au moins pendant trois semaines exactement, �viter aux habitants le d�placement vers Skikda, pour �couler leurs produits pour les uns, ou s'approvisionner en produits de consommation et autres accessoires pour les autres. Les embouteillages monstres et la circulation routi�re encombrante, furent "r�gl�s" provisoirement. Sa suppression a laiss� un go�t amer chez responsables et citoyens de cette ville. Il a cr�� un nouvel axe commercial favoris�, comme d�j� rapport�, par la position strat�gique de Ramdane-Djamel. "Il aurait pu au moins faire b�n�ficier � l'APC des recettes de l'ordre de 100 millions de centimes", affirma notre interlocuteur. Deux autres projets ont pu compenser, un tant soit peu, le d�ficit budg�taire relev�. C'est l'abattoir et le souk des animaux, "on a proc�d� au rel�vement du loyer pour l'abattoir de 55 millions � 100 millions et celui du souk de 600 millions � 1,1 milliard de centimes. Un b�n�fice net de pr�s de 1,2 milliard de centimes a �t� engrang�, ajout� aux PCD qui sont de l'ordre de 1,6 milliard de centimes, nous avons pu relativement combler notre manque", affirma notre interlocuteur. Des recettes engrang�es qui ont �t� d�terminantes pour l'�quilibre budg�taire. Le projet d'une zone d'activit� implant�e entre la gare et Djeffal Ibrahim 01, a avort� �galement. "C'est l'ex-wali qui s'en est oppos�. Actuellement le site est occup� par des familles fuyant le terrorisme qui s�vissait dans la r�gion de A�n-Nechma", nous expliqua Benagua. Il faut bien souligner �galement que cette commune est la mieux lotie en AEP, car m�me durant la fameuse p�riode de crise, et contrairement � beaucoup de r�gions, et dont celle du chef-lieu de la wilaya, elle n'en a pas �t� d�pourvue. En d�pit de cela, pr�s de 20mechtas souffraient relativement d'un manque d'eau, et c'est donc dans un objectif de compensation, que des projets furent lanc�s comme l'approvisionnement de Khazri-Mouloud pour un montant de 50 millions de centimes, la r�alisation d'un r�seau de distribution d'eau potable d'un co�t de 321,5 millions de centimes au profit de Djessr El Forsene, d'un autre pour Sta�ha (la premi�re phase des travaux d�j� achev�e) d'un montant de 390 millions de centimes, et d'un troisi�me pour G'saba pour une enveloppe de 250 millions de centimes, la construction de canalisations d'AEP au profit de la ferme Boukerma, Isma�l pour une enveloppe de 350 millions de centimes, est � signaler aussi. Tout cela se rajoutant aux six forages d�j� op�rationnels, dont trois relevant de la gestion de l'EPEDMIA, devrait normalement solutionner, une fois pour toutes, le probl�me d'eau. L'apport de 6 r�servoirs, d'une capacit� de 500 m3 chacun, est � signaler aussi. L'assainissement figure notamment parmi les pr�occupations du P/APC. Les mechtas de Djeffal- Ibrahim I et II, et Sta�ha, ont b�n�fici� de trois projets d'assainissement pour respectivement des enveloppes de 120, 150 et 180 millions de centimes. Des projets d'�vacuation des eaux pluviales pour un montant de 165 millions de centimes, et de r�alisation de canalisations des eaux us�es estim�e a 430,4 millions de centimes, ont �t� �galement finalis�s. Par contre, celui de la mechta de Bouacida-Ahc�ne conna�t un taux d'avancement de 80 %. Une enveloppe de 439,9 millions de centimes lui fut allou�e. La r�paration de quelques points noirs au niveau des mechtas pour un co�t de 150 millions de centimes, a �t� effectu�e �galement. Il est � mentionner que trois projets faisant l'objet d'un avis d'appel d'offres national, conna�tront incessamment la s�ance d'ouverture des plis. Il s'agit de l'assainissement de l'oued traversant Ramdane-Djamel pour une enveloppe de 500 millions de centimes, de la construction d'un r�servoir d'une capacit� de 1000 m3 d'un co�t estim� � 800 millions de centimes pour l'adduction entre, et de l'approvisionnement de la ferme de Brik en eau potable en y d�boursant la somme de 300 millions de centimes. Il en ressort � la lumi�re de ces donn�es qu'on accorde un int�r�t particulier au secteur hydraulique. N�anmoins, d'autres concr�tisations "infrastructurelles" d'importance capitale ont pu voir le jour, dans le cadre des PCD, comme la salle de soins de la cit� du 1er-Novembre, actuellement op�rationnelle (qui a fait l'objet de travaux de maintenance pour une enveloppe de 86,4 millions de centimes), la r�alisation d'une salle polyvalente (en cours) dont le montant allou� est de 528,8 millions de centimes ainsi que l'�tude et la r�alisation d'un chemin communal de 1,6 km lin�aire reliant le CW 104 et la ferme de Bouacida pour une enveloppe de 440 millions de centimes. La commune de Ramdane-Djamel a proc�d� � l'acquisition d'une ambulance, dans le cadre du slogan lanc� par l'APW "Une ambulance pour chaque APC". Etant une r�gion r�put�e inondable, elle a b�n�fici� du lancement d'un avant-projet de 22 milliards pour faire une �tude se r�f�rant aux risques des inondations. Une sp�cificit� qui a �t� � l'origine du refus d'implantation du centre r�gional pour handicap�s moteurs sur un site am�nag�, depuis des ann�es d�j�, pour la circonstance. Et c'est finalement � Filfila que cette b�tisse sera construite sur un terrain de 1500 m2. Elle s'est vu d�gager la somme de 10 milliards de centimes. Dans le volet du transport, elle a enfin pu b�n�ficier de sa propre ligne Skikda- Ramdane-Djamel, 15 minibus y font la navette. Auparavant, cette commune �tait un simple arr�t du trajet Skikda-Harrouche. Ramdane-Djamel compte beaucoup sur ces potentialit�s d'investissement afin de cr�er un p�le �conomique attractif et permettre � ces jeunes dipl�m�s ou autres de d�gotter un emploi.