La soci�t� nationale de raffinage Naftec lancera, vers le second semestre 2006, un emprunt obligataire aupr�s des institutions financi�res, compl�t� par des emprunts bancaires. Un emprunt destin�, selon le P-DG de Naftec, M. Salah Cherouana, pr�sentant hier au si�ge de Sonatrach le bilan d'exercice 2004 de son entreprise, au financement du programme de r�habilitation des raffineries, pour un montant d'investissement de 1,3 milliard de dollars. A ce propos, Salah Cherouana a indiqu� que son entreprise a r�alis� 72% des pr�visions des plans de r�novation pour les op�rations identifi�es par les moyens propres de la soci�t�, soit pr�s de 2,26 milliards de dinars. De 2001 � ce jour, plus de 6 milliards de dinars ont �t� r�alis�s pour ce type d'investissement. Cela �tant, les quantit�s trait�es de p�trole brut ont �t� de 18,87 millions de tonnes de brut, soit 91% des objectifs annuels, pour une capacit� initiale de 21 millions de tonnes. Sur le plan commercial, les quantit�s enlev�es se sont �lev�es, en effet, � plus de 18,3 millions de tonnes, soit 92% des objectifs, g�n�rant un chiffre d'affaires de 96,61 milliards de dinars. Sur le march� int�rieur, 8,6 millions de tonnes de produits ont �t� �coul�es, soit 101% des pr�visions, g�n�rant un chiffre d'affaires de 88,64 milliards de dinars. Les consommations de gasoil ont augment� de 9% et celles du super de 5%. D'autre part, la r�mun�ration du processing pour le compte de Sonatrach relative aux quantit�s export�es par celle-ci s'est �lev�e � 7,09 milliards de dinars pour 9,7 millions de tonnes, soit 85% des pr�visions. Le chiffre d'affaires li� � l'exportation directe par Naftec de 27 000 tonnes d'huiles de base s'est �lev� � 859 millions de dinars. Et le premier responsable de Naftec, qui emploie des effectifs permanents de 3280 agents, de relever l'am�lioration des agr�gats financiers avec un r�sultat net d'exploitation positif de 3,809 milliards de dinars, en augmentation de 1,735 milliard de dinars par rapport � 2003. De fait, l'objectif �tant d'augmenter les capacit�s de traitement de p�trole brut de 20% � 32% � l'horizon 2009, en vue de r�pondre � un besoin estim� � 8,5 millions de tonnes de produits p�troliers, de qualit�, propres et � moindre co�t, sur le march� national. Soit satisfaire des besoins nationaux croissants, notamment en gasoil avec une quantit� suppl�mentaire de 7,2 millions de tonnes, en lubrifiants et huiles semi-synth�tiques, ainsi qu'� ceux d'exportation. Cela, dans l'objectif d'atteindre une capacit� de raffinage de l'ordre de 25 millions de tonnes, voire 47 millions de tonnes gr�ce � la construction de nouvelles raffineries. Mais aussi la promotion de l'essence sans plomb et du GPL-carburant, l'obtention d'autorisations pour les nouvelles stations �tant d�sormais li�e � la pr�sence d'installations de distribution. Ceci, outre la mise en œuvre de plusieurs mesures incitatives tels des r�ductions fiscales et douani�res, des prix plus bas et des marges de distribution relev�es et sup�rieures, comparativement aux autres types de carburants. En outre, il est question de d�velopper le partenariat notamment en mati�re de processing avec le groupe fran�ais Total, en termes d'achat d'huiles de base et de fa�onnage d'huiles moteurs sous le label Total. Cela �tant, Naftec, certes bancable au regard de sa situation financi�re, n'en escompte pas moins une am�lioration de sa marge b�n�ficiaire sur le march� national concernant les carburants notamment. Cela, en obtenant gr�ce � la nouvelle loi sur les hydrocarbures, une marge reconnue et raisonnable pour le raffinage, m�me si les prix restent toujours administr�s et calcul�s de fa�on �conomique et normative. Ce faisant, Naftec est appel�e, au regard de cette nouvelle loi, � affronter la concurrence, actuelle et potentielle, notamment en mati�re d'importation et de raffinage et � pr�server sa part de march� et assurer son programme d'investissements. Ch�rif Bennaceur Situation de la production en 2004 Outre les pr�occupations techniques prises en charge par le programme de r�novation, les contraintes externes telles que l'incident de Skikda et les perturbations dans l'approvisionnement en brut de la raffinerie d'Alger ont g�n�r� un manque � gagner � traiter de 1,833 million de tonnes, soit 9% des pr�visions. En cons�quence, selon Salah Cherouana, la production s'est �lev�e � plus de 18,25 millions de tonnes, soit 92% des objectifs, l'ann�e 2004 ayant enregistr� le niveau le plus �lev� dans la production des lubrifiants, soit pr�s de 157 000 tonnes repr�sentant plus de 16% des pr�visions de 2004. En outre, la qualit� de p�trole brut trait� � la raffinerie d'Arzew a g�n�r� un faible rendement en fuel n�cessitant un cabotage � partir de la raffinerie de Skikda pour assurer la charge des unit�s lubrifiants, en revanche � la raffinerie de Skikda, elle a g�n�r� un rendement plus �lev� en fuel et moindre en naphta soit plus d'un million de tonnes. Par ailleurs, la production des bitumes s'est �lev�e � pr�s de 264 000 tonnes, soit 78% des pr�visions en raison de contraintes techniques et de march�. La faible production des aromatiques est due essentiellement aux contraintes techniques du programme de r�novation et en raison de la maximisation des essences pour r�pondre � l'accroissement de la demande du march� national. Le taux de pertes et autoconsommations a �t� de 2,48% par rapport � la charge trait�e pour une pr�vision de 2,98%. En sus du client principal Naftal, le nombre de clients priv�s de Naftec est en croissance continue passant de 9 clients en 2002 � 75% clients en 2004 dont 3 pour les carburants, 16 pour les bitumes et 56 pour les lubrifiants., op�rant essentiellement � l'ouest du pays. Ces clients priv�s d�tiennent une part de 27% du march� des lubrifiants et des bitumes produits par NAFTEC.