Le ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme, M. Mohamed Nadir Hamimid, a ouvert � Boumerd�s une journ�e d��tude sur �le sable de concassage�. Assistaient �galement � ce conclave le ministre d�l�gu� aupr�s du ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, charg� des collectivit�s locales, M. Dahou Ould Kablia, et le secr�taire g�n�ral du minist�re de l�Energie et des Mines. Effectivement notre pays vit une crise end�mique depuis des ann�es concernant la disponibilit� d�un mat�riau de construction devenu strat�gique pour sa forte demande sur le march� de la construction, il s�agit, on l�aura devin�, du sable. Les pouvoirs publics sont accul�s � trouver des sources d�approvisionnement d�autant plus que d�ici 2006, une fois la loi sur l�eau entr�e en vigueur, selon le ministre de l�Habitat, l�utilisation du sable de mer et des oueds dans la construction sera totalement exclue. L�urgence est impos�e, par ailleurs, par le programme quinquennal lanc� par le chef de l�Etat. M. Hamimid, dont le d�partement est charg� de la r�alisation de 1 million de logements d�ici 2009, pr�conise le d�veloppement de l�extraction du sable concass�. �Le lancement massif des stations de concassage est un imp�ratif � moyen terme�, affirme-t-il. Il fait appelle � cette occasion aux investisseurs dans ce secteur qui, dit-il, est rentable. Or, le ministre sait tr�s bien que l�achat des �quipements de concassage et les �tudes et les am�nagement des carri�res co�tent tr�s cher. De plus, l�investisseur doit am�nager des acc�s aux carri�res, proc�der � l�acheminement de l��nergie �lectrique et faire face au volet s�curitaire. En la mati�re, l�Etat a un r�le central � jouer pour inciter les investisseurs. L��ventualit� d�une exploitation rationnelle en offshore est � �tudier �galement. Le march� du sable sera � l�avenir florissant. En effet, en d�pit d�une capacit� install�e, estim�e par le minist�re de l�Habitat � 74 millions de tonnes, il n�en sort des carri�res, actuellement, que 32 millions de tonnes. Le plus grand d�ficit est enregistr� dans les wilayas du centre du pays. Cependant aucune statistique sur les besoins n�a �t� �tablie � ce jour. Cette raret� engendre un ralentissement de l�activit� du b�timent. La crise du sable va malheureusement crescendo avec le programme quinquennal. La p�nurie a induit un trafic qui, s�il n�est pas stopp�, aura un co�t politique. Et pour cause des maffias se sont form�es autour du trafic du sable. Elles n�h�sitent par aller jusqu�au crime pour d�fendre leurs int�r�ts. Plus grave, le terrorisme islamiste, le GSPC notamment, subsiste toujours que parce qu�il tire une partie de l�argent gagn� par ce trafic. Donc le probl�me est crucial et national, et n�cessite non pas une action volontariste et sectorielle mais une solution globale. N�a-t-on pas vu la destruction des nappes phr�atiques, des centaines d�hectares de terres fertiles, des �cosyst�mes... Comme toujours, notre pays n�essaie de d�nouer les probl�mes qu�une fois le dos au mur ! Faut-il d�s lors r�soudre le probl�me des mat�riaux de construction ou lancer le programme quinquennal ?