Cela fait d�j� quelques ann�es que le regard des ch�meurs en qu�te d�sesp�r�e d�un poste d�emploi, dans la r�gion d�Azeffoun, ne se tournait plus du c�t� de la zone industrielle pourtant porteuse de grands espoirs au temps de sa cr�ation, il y a de cela un peu plus d�une d�cennie. Les saisons passent sans que les entreprises tant attendues ne sortent de terre. La zone d�activit� qui occupe un terrain de plusieurs hectares de bonne terre arable se situe � quelques kilom�tres de la ville et du port � toujours en construction � est assez pr�s de la RN24. En somme, un endroit id�al pour concentrer les infrastructures. L��l�ment �cologique est royalement pris en consid�ration car, en principe, la zone ne doit accueillir que les usines non polluantes. Le site est pourvu depuis belle lurette des param�tres indispensables � toute �tude de localisation de projet, � savoir l��lectricit�, l�eau, la route et le t�l�phone. Le projet tel que con�u �tait ambitieux. Il pr�voyait l��mergence de quelque 77 entreprises et la cr�ation de plus d�un millier de postes d�emploi au bas mot. Ce qui repr�sente environ 6 % d e la population globale de la commune d�Azeffoun. Mais, le temps o� tous les jeunes r�vent d�une carri�re juste � c�t� de chez eux est aujourd�hui repouss� aux calendes grecques et personne, dans la station baln�aire, n�est capable d�avancer la date limite de l�attente. D�ailleurs ce fait ne constitue plus le leitmotiv des discussions des habitants. Lors de notre vir�e sur les lieux au d�but de la semaine en cours nous avons relev� que seules deux entreprises fonctionnaient. L�usine de fabrication des biscuits Biscal, la plus importante, emploie une quarantaine de personnes et l�autre unit� de production d�aliments de b�tail qui fonctionne avec une dizaine d�ouvriers. La zone industrielle en question appartient � l�Office de promotion de l�investissement (OPI) qui est le ma�tre de l�ouvrage et � qui incombe la gestion. Aussi, elle �chappe, de fait, totalement au contr�le de l�APC d�Azeffoun, pourtant implant�e sur son territoire. Pour en savoir plus sur la situation nous avons essay� de contacter la direction de l�office en question mais � notre grande surprise les responsables de l�APC et la da�ra d�Azeffoun n��taient pas capables de fournir le moindre num�ro de t�l�phone qui nous permettra d'�clairer la curiosit� du lecteur sur certaines questions r�currentes mais qui n�ont toujours pas de r�ponse. Comme par exemple : est-ce que les lots ont des acqu�reurs ? Qu�est ce qui a caus� tout ce retard ? S�agit-il de contraintes s�curitaires ou d��cueils administratifs ? Quelle est la nature dominante des investissements ? � �Allez voir avec la wilaya. Pour notre part, nous ne travaillons pas avec eux�, nous a-t-on dit dans les deux institutions. Malheureusement, les services que nous avions contact�s au sein de la wilaya de Tizi- Ouzou durant la matin�e de dimanche pass� n��taient d�aucun apport. Eux aussi ne connaissent pas le service demand�. �C�est une situation dont tout le monde ignore les raisons mais en subit les cons�quences directes�, nous fait remarquer un quinquag�naire rencontr� dans les parages. Par ailleurs, il est � signaler qu�en mati�re de retard, le projet rejoint celui du port de p�che et de plaisance dont le d�but des travaux remonte � 1989 et la long�vit� ne cesse de s��tirer dans le temps. Ce dernier chantier a lui aussi donn� de faux espoirs aux ch�meurs, qui croyaient qu�il aurait besoin de beaucoup de bras pour avancer, et aux nombreux p�cheurs professionnels de la localit� avant de forcer tout ce beau monde � revoir ses cartes. Aujourd�hui, les deux projets per�us comme grands cr�ateurs d�emplois ne nourrissent plus l�espoir du petit peuple...