Le premier semestre 2005 a �t� marqu�, selon un r�cent rapport de conjoncture de la Banque d�Alg�rie, par une croissance forte (12,1%) des cr�dits � l��conomie. Ces derniers ont atteint en juin dernier 1 720,358 milliards de dinars dont 949,023 de cr�dits � court terme et 771,335 de cr�dits � moyen et long terme. En fait, les cr�dits accord�s au secteur public atteignaient 896,719 milliards de dinars et ceux allou�s au secteur priv� �taient de 823,639 milliards de dinars. Cette forte croissance des cr�dits � l��conomie s�explique principalement, selon ce rapport, par l�envol�e des cr�dits au secteur priv� (22%), � alors que commence � appara�tre le ph�nom�ne des cr�ances non performantes sur ce secteur�. Ainsi, au premier semestre 2005, les cr�ances bancaires sur le secteur priv� atteignaient 823,045 milliards de dinars et celles sur le secteur public �galaient 896,719. Par ailleurs, l�augmentation des cr�dits au secteur public n�est, pour sa part, que de 4,3% au premier semestre 2005. N�anmoins, la reprise des cr�dits � l��conomie est ancr�e, indique ce rapport de l�institution mon�taire, � sur des ressources stables accumul�es par les banques, en tant qu�ancrage important au d�veloppement de l�interm�diation bancaire �. Augmentation remarquable des ressources bancaires A ce propos, relevons que les d�p�ts � vue s��levaient au premier semestre �coul� � 1490,915 milliards de dinars dont 1 225,282 dans les banques, 143,305 au Tr�sor et 122,328 au CCP. En outre, la Banque centrale fait �tat d�un montant de 1 605,261 milliards de dinars de d�p�ts � terme dont 144,85 de d�p�ts en dinars et de 200,456 de d�p�ts en devises. De fait, l�augmentation des moyens d�action (d�p�ts en dinars) des banques est rest�e, estime-t-on, �appr�ciable au premier semestre 2005 (5,8%), tout comme au premier semestre de l�ann�e 2004 (7,9%)�. A souligner que pour toute l�ann�e 2004, o� les cr�dits � l��conomie ont enregistr� un taux de croissance de 11,2%, l�augmentation des d�p�ts en dinars des banques avait atteint 9,4%. L��volution de la structure des ressources des banques au premier semestre 2005 indique que les d�p�ts � vue ont augment� � un rythme plus �lev� (8,6%) que celui des d�p�ts � terme (3,4%). Cependant, rel�ve la Banque d�Alg�rie, �la nature stable de ces ressources est bien confirm�e, � en juger par l�importance accrue de l��pargne financi�re du secteur des hydrocarbures et des m�nages�. Une bonne interm�diation bancaire est propice Ce faisant, l�autorit� mon�taire estime que les banques disposent d�une opportunit� additionnelle pour une interm�diation bancaire efficiente. En effet, l�augmentation des cr�dits � l��conomie au premier semestre 2005, en contexte de consolidation de la stabilit� mon�taire est bien propice, selon ce rapport de conjoncture, pour une am�lioration soutenue des ratios d�interm�diation bancaire, notamment une bonne reprise des cr�dits � l��conomie orient�s vers l�investissement productif, les PME et l�habitat. Cela, d�autant plus que, rel�ve la Banque d�Alg�rie, les pouvoirs publics ont d�j� mis en place des dispositifs sectoriels (m�canismes de garantie et de soutien) d�accompagnement de financements bancaires � moyen et long terme des entreprises, en plus de l�importante impulsion � la croissance �conomique qu�apporte le plan quinquennal 2005-2009. En outre, le Conseil de la monnaie et du cr�dit a �dict� en 2004 un r�glement fixant le ratio dit �Coefficient de fonds propres et de ressources permanentes� � 60%. Cela, afin de �stimuler une transformation financi�re efficace au profit de la dynamisation des cr�dits sains � l��conomie�. Par ailleurs, la Banque d�Alg�rie compl�te la modernisation des centrales (risques et impay�s) pour une meilleure gestion des risques de cr�dits par les banques. Enfin, la Banque d�Alg�rie �voque la mise en place effective des syst�mes de paiement avant fin 2005 qui constituera le principal volet de la modernisation des op�rations bancaires. Dans la perspective de d�veloppement du march� financier, la Banque d�Alg�rie estime que �les banques doivent donc renforcer leur r�le dans la mobilisation de l��pargne financi�re et dans l�allocation efficiente des ressources vers des emplois productifs, car les acquis en mati�re de stabilit� financi�re doivent �tre au profit d�une croissance �conomique soutenue �. Ch�rif Bennaceur Quelques donn�es du 1er semestre de 2005 Importations : 10,28 milliards de dollars. Exportations d�hydrocarbures : 21,6 milliards de dollars Exportations hors hydrocarbures : ,34 milliard de dollars R�serves officielles de change : 47,04 milliards de dollars Stock de la dette ext�rieure : 19,1 milliards de dollars