Au moment o� des d�l�gu�s de l�intersyndicale de l��ducation �taient convoqu�s, hier, par la police et que certains comparaissaient devant le tribunal de Sidi-M�hamed pour incitation � regroupement et atteinte au droit de personnes, leurs confr�res se sont r�unis au si�ge d�Alger R�publicain � l�occasion d�un forum qui a port� sur la situation du secteur de l��ducation. Leur rencontre pr�vue aujourd�hui avec le ministre de l�Education est compromise. Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - Un d�bat a �t� ouvert sur la libert� de l�exercice syndical avec comme th�me, les r�sultats de d�brayage des 15 et 16 janvier dernier et la position de l�intersyndicale face au harc�lement judiciaire impos� par le d�partement de Boubekeur Benbouzid. Les repr�sentants des cinq syndicats qui composent l�intersyndicale (CLA, Cnapest, Sete- UGTA de B�ja�a, le Satef et l�Unpef) n�ont pas h�sit� � d�noncer le recours aux intimidations et aux poursuites judicaires par le minist�re de l�Education comme alternative au dialogue. �Benbouzid a r�pondu � nos dol�ances l�gitimes par notre renvoi devant les tribunaux. Mais notre combat est juste et nos revendications sont justifi�es �a soulign� M. Lemdani du Cnapest. Pour sa part, le repr�sentant du Sete- UGTA de B�ja�a a pr�cis� qu�en pr�sence de 500 cadres syndicaux de la wilaya de B�ja�a, un appel au d�brayage, hier, de 13h � 17h a �t� lanc� lors de la r�nion du 13 f�vrier dernier avec un rassemblement devant le Palais de justice en guise de solidarit� avec les d�l�gu�s syndicaux. Pour le CLA, le recours � la gr�ve n�est pas un choix mais une obligation dict�e par l�ent�tement de Benbouzid. �En l�absence de canaux de dialogue, c�est le seul moyen qui nous reste pour protester car les revendications salariales sont l�affaire de tous�. Le repr�sentant de l�Unpef, qui venait juste de rejoindre ses coll�gues apr�s une matin�e pass�e au commissariat de police, s�est dit �choqu� par la mani�re dont est conduit ce dossier� et par cons�quent, il interpelle toute la soci�t� civile afin de prendre part dans cette probl�matique et de d�noncer �cette prison nomm�e minist�re de l�Education�. La gr�ve des 15 et 16 janvier dernier avait pour cons�quence un effet boule de neige, puisque la revendication salariale a �t� reconduite par d�autres fronts sociaux, de l�avis du porte-parole du Satef qui estime que �l�augmentation des salaires est au c�ur de la crise alg�rienne� et qu�aucun argument avanc� jusqu�� pr�sent n�a �t� convaincant, r�pondant ainsi aux derni�res d�clarations du chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, du secr�taire g�n�ral du FLN Abdelaziz Belkhadem et celui de l�UGTA, Sidi Sa�d. L�intersyndicale campe sur ses positions et d�montre la faiblesse du minist�re de tutelle qui �utilise la justice pour casser le mouvement de gr�ve�. La rencontre pr�vue aujourd�hui ne semble pas jouir d�une adh�sion totale aupr�s des syndicalistes qui haussent le ton et avisent d�un autre d�brayage les 19, 20 et 21 f�vrier et d�clarent : �Ni Benbouzid, ni la justice ne d�cideront de la l�gitimit� de notre mouvement.� Il est � rappeler enfin les revendications syndicales qui consistent principalement en l�augmentation des salaires pour tous les travailleurs de l��ducation, un statut particulier pour l�enseignant, une retraite totale � 100% et la garantie du libre exercice syndical.