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Beaucoup flouss hallal Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 02 - 2006

Les �meutes, �a ass�che le palais. On boirait pour l'�quivalent de la mer Rouge d'eau p�tillante adoucie au sucre de la foi. Je connais un musulman qui aurait toutes les raisons de trinquer haut et fort � la sant� des caricaturistes danois. Sans le vouloir, en commettant ces dessins forts de caf�, ils lui ont offert la p�che miraculeuse, la timbale, le pompon, le gros lot.
Ils l'ont guid� droit sur la cible. Ce genre de chance, �a arrive une � deux fois entre deux chocs des civilisations, lesquels chocs arrivent eux-m�mes souvent, mais sans les civilisations. Le bienheureux laur�at au concours des circonstances s'appelle Tawfik Mathlouthi. Il est � la t�te de la Mecca Cola Beverage Company, cr��e en octobre 2002, qui produit cette marque de soda alternatif au nom sonnant comme un cocktail entre le sacr� et le dollar : Mecca Cola. Surfant sur l'antiam�ricanisme aggrav� par les suites du 11 septembre, la boisson spirituelle marchait d�j� pas mal. Pour que �a p�tille un max, faut dire, le cr�ateur avait mis le paquet. Les slogans tapent au plexus de l'amour propre : �Ne buvez pas idiot, buvez engag�.� La consommation de Mecca Cola apporte une bonne conscience imprescriptible et � moindres frais. Chaque fois que vous videz une canette, vous participez sans vous fatiguer au �djihad �conomique� contre les �imp�rialismes am�ricain et sioniste�. Ne cherchez pas � lire la notice. Vous n'avez rien d'autre � faire qu'� d�guster votre Mecca Cola. Pendant que les bulles grimpent dans la paille, votre djihad se t�l�charge. Vous pouvez continuer � siroter, nous nous occupons de tout. Le cr�ateur a cr�� une fondation qui re�oit 20% des b�n�fices de Mecca Cola d�compos�s de la sorte : 10% sont destin�s � des ��uvres palestiniennes strictement humanitaires privil�giant l'enfance et le savoir� et les 10 % restants � des associations europ�ennes �qui �uvrent pour la paix dans le monde et qui soutiennent la cause palestinienne�. Donc, le combat est l�. On ne te dit pas o� vont les 80% de b�n�fices et qui font des patrons de Mecca des caisses aussi enregistreuses que d'autres caisses, sans distinction de couleur, de race ou de religion. On te prend ton fric au nom d'Allah et on le d�pense au nom de qui ? Donc, �a baignait d�j� pas mal d�s le d�but. Mais l�, c'est carr�ment le boum. Depuis que, r�agissant aux dessins vikings, la rue musulmane mixe la col�re destructrice au boycott, �c'est fou, mais nos ventes sont multipli�es par trois�, confie le patron de la bulle b�nite, franco-tunisien barbu B.C.B.G., venu faire ses �tudes de droit � Paris en 1977. Ex-consultant pour DHL International, pour le Port autonome de Marseille et pour Air Corse, l'homme d'affaires qui commercialise la frustration est derri�re le bon coup depuis belle lurette. Il avait cr�� Radio M�diterran�e en 1992. Les ventes sont multipli�es par trois ! �Nous ne pouvons pas satisfaire toutes les demandes actuelles�, se pince le tiroir-caisse de l'�ruption islamiste. La jubilation ne d�lie pas les langues. Le boss du Cola hallal refuse de d�voiler son chiffre d'affaires. Il faut donc supputer. La soci�t� annon�ait un chiffre d'affaires de 3,5 millions d'euros en 2003, soit 5 000 fois moins que la boisson symbole des Etats-Unis mais pas mal tout de m�me pour une boisson alors jeune d'� peine quelques mois. Deux ans plus tard, un billion de litres de Mecca Cola est vendu en douze mois. Pour se faire une id�e, il suffit de savoir qu'en Malaisie, consid�r�e comme un march�-cl�, on a achet� 500 000 canettes chaque mois de l'ann�e 2005. C'est en Malaisie que, depuis que les caricaturistes danois ont aiguis� la soif de ersatz islamique du mythique Cola am�ricain, les distributeurs �r�clament maintenant 1,5 million de canettes�. M�me croissance de la consommation des bulles du boycott dans les autres march�s significatifs comme l'Alg�rie, le Y�men et la France. Boost�e par cette croissance vertigineuse, Mecca Cola lance une boisson �nergisante, Mecca Power, port�e par ce slogan sans ambages : �Prends le pouvoir Hallal.� Une cha�ne de caf�, Mecca Caf�, est aussi sur le feu. Pour financer tout cela, Tawfik Mathlouthi songe � entrer en Bourse. Pas � Wall Street. A celle de Duba�, dans les Emirats arabes unis. Comme si l'argent, comme l'eau, ne finissait pas toujours aux m�mes estuaires. Quelle que soit ta bourse, c'est la m�me logique qui la remplit et la vide. L'altercola fait flor�s. Parmi toutes les subversions identitaires de la marque am�ricaine, il y a ce Qibla Cola, lanc� sur le march� britannique en f�vrier 2003, dont la strat�gie de vente se base sur la consommation ethnique. Zam Zam Cola, le cola iranien, existe depuis 1974. Cependant, seule Mecca Cola poss�de une strat�gie de vente inspir�e de la fr�quence de plus en plus grande du boycott par le monde musulman des produits occidentaux. Quand il s'agit d'utiliser les sentiments pour se faire du fric, peu de principes r�sistent � la tentation. La �science �conomique islamique�, pr�conis�e nagu�re par un de nos meilleurs naufrageurs, Abdelhamid Brahimi pour ne pas le citer, s'�panouit dans le choc amorti. Sur le march� new-yorkais, on estime � environ 6 milliards de dollars les fonds islamiques. A Wall Street, les sp�cialistes consid�rent que la finance islamique constitue un march� potentiel de 300 milliards de dollars. Le capitalisme, qui ne s'embarrasse pas de morale, int�gre sans h�sitation tout ce qui marche. �Les march�s fluctuent, les principes non�, dit ce slogan publicitaire du Dow Jones. Les int�gristes et les traders � bretelles n'ont, au fond, aucune difficult� � s'entendre sur la mondialisation financi�re et leurs int�r�ts. A votre sant� !
A. M.
P. S. d'ici : Le po�te Chakib Hammada nous a quitt�s. Je l'ai connu au d�but des ann�es 1970. Nous �tions dans le m�me lyc�e, Abane- Ramdane. En 1974, il publie son premier recueil, Fleurs de Taghaste, chez Subervie, et demande au jeune ignorant que j'�tais de lui �crire une pr�face. La proximit� de Chakib, sa passion pour la po�sie, m'a appris que Taghaste �tait l'actuelle Souk-Ahras et que c'�tait la ville natale d'Augustin. Pendant 20 ans, je n'avais eu aucune nouvelle de lui. En 1990, je me suis rendu � Souk Ahras pour �Alg�rie Actualit� et j'ai d�couvert Chakib derri�re le comptoir de la bijouterie paternelle. Il touchait les bijoux comme s'il s'agissait de ces mots dont il faisait des joyaux. De nouveau, nous nous sommes perdus de vue. Nous nous sommes tout r�cemment contact�s. J'ai su qu'il enseignait la po�sie alg�rienne au centre universitaire de Souk Ahras. A sa famille, mes condol�ances les plus attrist�es.


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