Une r�forme des m�thodes de travail des parlementaires alg�riens s�impose ! C�est ce qui ressort de l�atelier d��tude et de formation sur l�analyse et le contr�le du budget par le Parlement, cl�tur� hier par le vice-pr�sident de l�APN, pr�sident par int�rim en l�absence de Amar Sa�dani. Mais comment r�former le S�nat et l�APN, pour que l��lu puisse exercer convenablement son r�le de censeur ? Sa�da Azzouz Alger (Le Soir) - A la lumi�re de ce qui a �t� ressass� trois jours durant au si�ge de l�Assembl�e populaire nationale (APN), au cours de ce s�minaire organis� par le Parlement alg�rien en collaboration avec le Pnud, les conf�renciers et l�assistance se sont accord�s pour dire que le parlementaire alg�rien, �compte tenu de l�insuffisance des moyens dont il dispose�, ne peut remplir convenablement sa mission de contr�le. �Le d�ficit en moyens humains et financiers� que met en exergue Benalia Belhouadjeb, pr�sident de la commission finances et budget de l�APN, serait � l�origine de la frilosit� des �lus quand il s�agit de d�battre, entre autres projets, de celui de la loi de finances. Loi qu�ils adoptent, m�caniquement � l�unanimit� sans en avoir d�cortiqu� les contours et mesur� l�impact sur le citoyen qu�ils sont cens�s repr�senter. Cette lacune, les d�put�s, les exministres d�put�s ne la taisent pas. Ils en font �tat en l�imputant au manque de moyens, � la r�tention de l�information factuelle et � l�insuffisance du temps accord� aux parlementaires pour �expertiser� et analyser un budget son opportunit�. Le parlementaire alg�rien aurait du mal � s�parer entre le technique et le politique. Pour les uns ils vont de pairs, pour les autres on pourrait les s�parer, mais l�exercice est laborieux, � le tout est de pouvoir dire que telle politique, ses objectifs se font aux meilleurs co�ts �, souligne un participant. Un autre consid�re que les jeux sont fauss�s et ce, d�s le d�part. �Le l�gislatif risque de ne pas se retrouver quand l�ex�cutif soumet son projet, car n�ayant pas les m�mes outils d�analyse que les membres du gouvernement.� Une analyse des plus utiles aux parlementaires qui ont la responsabilit� de voter un budget. Un budget que les �lus ont rarement l�opportunit� de contr�ler, essentiellement quand il s�agit des finances locales. Les participants ont �galement souhait� voir d�filer les ministres au moins une fois par an pour rendre compte de l�ex�cution des projets du secteur dont ils ont la charge. Un avis que partage l�ex-ministre des Finances d�put� RND, qui, dans son intervention, a soulign� qu�il y a des secteurs o� l�expertise devrait �tre des plus pointues. �C�est le cas de la Sant�, de l�Education et de la Solidarit�.� Il a �galement �t� dit que la soci�t� civile devrait pouvoir avoir acc�s au Parlement et �dialoguer avec les commissions parlementaires charg�es des questions financi�res�. Et il semblerait que nous ne sommes pas encore l� bien que la participation du pouvoir associatif soit �un gage de qualit� et de meilleure ex�cution du budget du gouvernement�.