A l�instar des anciennes cit�s de Tlemcen telles que El Medress, Agadir et bien d�autres, la cit� R�hiba faisait partie de ces endroits qui charmaient les visiteurs de passage dans la cit� des Zianides. Au lendemain de l�Ind�pendance, ce sont ces vieilles m�dinas qui donnaient un sens aux us et coutumes de l�ancienne capitale m�rinide. Aujourd�hui, les choses ont bien chang�, la cit� R�hiba est devenue un grand d�potoir en plein centre-ville. La c�l�bre place (tahtaha) ressemble � un immense terrain vague, une v�ritable plaie. Ces lieux servaient autrefois d�espace de jeux aux enfants de la cit�. Actuellement, la Tahtaha est une station r�serv�e aux taxis clandestins au vu et au su de tout le monde, sans �tre inqui�t�s. Et pourtant, depuis quelques temps, les services de s�curit� ne tol�rent aucune infraction � l�ordre public partout dans le Grand-Tlemcen. Malheureusement, R�hiba reste ignor�e par ces services y compris par l�APC de Tlemcen qui n�a pas daign� engager les moindres travaux d�entretien � l�entr�e de la cit� et certains nids de poules existent depuis plus de deux ans. Le comble, c�est que des travaux de r�fection sont lanc�s un peu partout dans la wilaya de Tlemcen ; bitumage des routes, r�fections des trottoirs, peinture des fa�ades publiques� A R�hiba, il n�y a pas eu le moindre changement depuis des ann�es. Il n�y a pas que des enfants qui se plaignent de leur espace squatt� par les clandestins, les vieilles dames qui venaient de partout se recueillir au mausol�e de Sid El Mazouni ont d� se r�signer, et pour cause, ce petit lieu saint est devenu une d�charge et reste inaccessible, car, les clandestins l�assi�gent � longueur du journ�e. Le si�ge de notre journal n��chappe pas � cet encerclement au point o� il nous est difficile de nous frayer un chemin pour rejoindre notre bureau. Toutes nos d�marches sont rest�es infructueuses � ce jour. Un appel est lanc� au wali pour redonner � R�hiba son visage d�antan, et surtout, faire respecter le mausol�e de Sid El- Mazouni, abandonn� depuis plus d�une d�cennie. Pour l�histoire, les medahate de l��poque offraient leurs voix pour chanter les louanges de Sid El Mazouni.