Le Festival international de Timgad, que l�on dit institutionnalis�, continue � se d�battre dans les probl�mes de financement. Avec peu ou presque pas de sponsors, l�ONCI s�est rabattu sur les artistes nationaux pour meubler les dix jours (du 12 au 21 juillet) d�un festival qui s�essouffle. Sous le haut patronage de la ministre de la Culture et du wali de Batna, la vingt-huiti�me �dition a �t� inaugur�e par le secr�taire g�n�ral du minist�re de la Culture, Abdelali Tir. Cette soir�e inaugurale comme ses devanci�res a �t� cent pour cent alg�rienne, ennuyeuse par du d�j� vu et surtout d�une sono mal r�gl�e. Et dire que les techniciens de l�ONCI n�en �taient pas � leur premi�re. L�orchestre philharmonique de Batna, sous la direction de Melliani Hanafi, a ouvert la soir�e avec la Marche alg�rienne avant d�interpr�ter des morceaux de musique chaoui de Amara Hamoudi modernis�s pour le plaisir de l�ou�e. Alors s�ensuit le folklore local type �rahaba de tout bord� encombrant la sc�ne en plus des m�faits des �bouardias� qui �branlent le th��tre antique sous les volutes sulfureuses des d�charges de mousquets et de fusils de chasse. Cette m�l�e de danse traditionnelle et de maniement acrobatique d�arme � feu �tait de trop. Si le ballet de l�ONCI a pr�sent� un spectacle de toute beaut� et de haut niveau, allaoui, hoggar, ouled-na�l... les Dadi, Yamina, Karima n�ont rien apport� de nouveau. Hakim Salhi a su r�veiller le public par son chant, ses danses et son professionnalisme. Vers une heure trente, Khe�ra, que les jeunes ont attendue, a essay� de les enr�ler � sa �roubla� mais c��tait peine perdue. De cette soir�e molle � une seconde folle. La libanaise Nedjoua Kram a subjugu� le public qui, connaissant les d�veloppements de l�actualit�, l�a prise en sympathie. Apr�s que la troupe a interpr�t� Y'a ouatani,la star libanaise a entam� son r�pertoire de l�ancien au nouveau, d�versant sa po�sie comme un nectar que buvait le public sans assouvir sa soif du popart. Nechbaa min nadratek, Roun rouhi... tous les tubes �taient repris en ch�ur par le public jusqu�� minuit. A l�issue de cette soir�e folle, folle... la Libanaise avait � c�ur les �v�nements du Liban pour dire que le r�le de l�artiste est de semer la joie. Houadef Mohamed BACKSTAGE La 28e �dition du Festival international de Timgad a �t� inaugur�e mercredi 12 juillet 2006 en l�absence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, qui �tait � Sidi Bel-Abb�s pour l�ouverture d�un autre festival. Les services s�curitaires font preuve d�une grande vigilance, � l�image de ces gendarmes pr�sents en force au niveau du site ou des axes routiers menant vers Timgad, situ�e � 34 km � l�est de Batna-ville. Apr�s s��tre illustr� au cours du Festival folklorique international de Turquie, en d�crochant la deuxi�me place parmi 17 pays participants, le ballet de l�ONCI a marqu� sa pr�sence � Timgad pour le plus grand plaisir du public. Avec son chef d�orchestre Meliani Hanafi, la troupe philharmonique des Aur�s, �voluant sous la houlette de la Direction de la culture de Batna, a �t� � la hauteur de l��v�nement. Le wali de Batna, M. Bouazghi, se d�place un peu partout au niveau du site pour se rendre personnellement compte du bon d�roulement du festival. Les spectatrices et les spectateurs font l�objet de fouilles minutieuses de la part des policiers � l�entr�e du site. M�me les bouteilles en plastique ne sont pas autoris�es. Houari Dauphin a chant� la majorit� des tubes qui ont fait sa c�l�brit�. Les jeunes l�ont �norm�ment appr�ci�, chantant et dansant au rythme de la musique. L�installation de deux �crans g�ants au niveau de la sc�ne a donn� un plus. La chanteuse libanaise Nedjoua Karem, qui s�est produite seule la seconde soir�e, a �t� sublime. Massinissa a encore une fois confirm� son talent puisqu�il a fait vibr� le public gr�ce � ses chansons chaoui tr�s pris�es dans la r�gion. Les enfants n�ont, cette fois-ci, pas rat� l�occasion pour danser et se d�fouler comme des grands. Apr�s la fin du spectacle, les officiels se m�lent � la foule et sortent � pied des lieux puisque leurs voitures �taient gar�es � l�entr�e du site. Le wali d�Oum El Bouaghi, Za�l�ne Abdelghani, n�a pas rat� l��v�nement en assistant � la soir�e de jeudi. Il conna�t bien la r�gion, puisque avant d��tre wali, il �tait secr�taire g�n�ral de la wilaya de Batna. En marge de ces festivit�s, la Direction de la culture de la wilaya de Batna a organis� plusieurs actions culturelles et artistiques destin�es � donner un plus � ce festival. Ainsi, onze artistes peintres dont trois femmes, � savoir Belhiri Hanane, Ta�b Mounia et Berkane Nour El Houda peignaient � l�int�rieur du site. Sur les huit entreprises de Batna contact�es pour sponsoriser le festival de Timgad aucune n�a r�pondu favorablement. Ce qui est un point noir. Avec ses soixante �l�ments de diff�rents grades, ses douze v�hicules d�intervention rapide et ses deux �quipes m�dicales, la Protection civile est pr�te � intervenir � chaque instant. Hadj Rabah est venu de Djelfa et pr�pare son fameux th� pour les invit�s. Il a �t� dans de grands h�tels de la capitale pour les m�mes raisons. La sc�ne brille de mille feux avec ses multiples couleurs et ses lumi�res ambiantes. La sono a �t� critiqu�e au d�but mais tout est rentr� dans l�ordre par la suite. Une jeune fan de Houari Dauphin, qui est parvenue � tromper la vigilance des agents de s�curit�, a couru vers son idole pour l�embrasser. L�intruse a �t� en un laps de temps ceintur�e et emmen�e hors de la sc�ne. Chaba Yamina, Hakim Salhi, Mohamed Lamine, Daddy, et la chor�graphe du ballet de l�ONCI ont �voqu� les probl�mes v�cus par les artistes alg�riens au cours d�une conf�rence de presse. Le groupe Libert� d�Oran, o� brille de mille feux Amine Dahmane qui joue entre autres l�instrument � cordes des Touareg, � savoir le fameux gambri, a accompagn� le chanteur kabyle Rabah Asma, Samah Okla, Rym, Wahiba Mehdi et Houari Dauphin. Seul, Massinissa a �volu� avec son propre groupe. La premi�re pierre de la r�alisation de la r�plique du th��tre antique de Timgad sera vraisemblablement pos�e par la ministre de la Culture en marge de la c�r�monie de cl�ture. Une fois construite, cette r�plique mettra d�finitivement un terme � la pol�mique de l�utilisation du th��tre antique pour des soir�es musicales.