On n�en finira pas de boire notre tasse. Le football malade de ses �imperformances� l�est aussi pour d�autres consid�rations. Le dernier �pisode de l�interminable feuilleton MJS- FAF, qui a eu lieu mercredi, apporte sa nouvelle �touche� � l�op�ration pompeusement qualifi�e d�assainissement, en fait de d�membrement et d�naturation, interpelle � nouveau les esprits. L�Etat, incarn� par les pouvoirs accord�s au minist�re de tutelle et ses �lus, a franchi le Rubicon. Le mot n�est pas fort. Pas plus fort, en tout cas, que le spectacle d�solant auquel s�adonnent deux �r�giments� partis en guerre sans en avoir l�arsenal ad�quat, encore moins des objectifs pr�cis. La guerre engag�e par un ministre de la R�publique ne semble point �tre une simple op�ration �chirurgicale�. Depuis la mise � l��cart de Raouraoua que certains ont trouv� �juste et certainement salvatrice pour le football national�, le football alg�rien ne se porte que plus mal. Pas seulement sur un rectangle vert, mais �galement et particuli�rement dans les structures o� un climat d�l�t�re s�est instaur�. S�il est vrai que le sport roi a besoin d�un coup de balai, d�un Tsunami ravageur et �assainissant�, il faudrait tout de m�me que cela commence par un curetage en profondeur au sein des bureaux sombres et noircis par les affaires au niveau du minist�re. Car, tout est parti de l�. Pas besoin de remonter aux ann�es du PAP (plan antip�nuries). Juste un pas en arri�re, en 2001. Cette ann�e o� le pays fut marqu� par l�impact des inondations de Bab-El- Oued, consacrait aussi l�intronisation de Mohamed Raouraoua en tant que 21e pr�sident de la F�d�ration alg�rienne de football. Pour ceux qui connaissent le parcours, l�homme est un important maillon dans le cercle ferm� des r�servistes de la R�publique. Ses appuis se comptent parmi les puissants du pays, � tous les niveaux. Quand il occupera les commandes de la FAF, tout lui �tait permis. L�argent, surtout, coulait � flots. Et le pays du football �tait sous ses ordres. Sans partage. M�me les pr�sidents des clubs que tout le monde pensait �tre les faiseurs de la pluie et du beau temps, sont rentr�s dans les rangs. C�est dire� Au MJS, c��tait encore pire. Le seigneur du football entrait comme bon lui semblait, l� et quand il le voulait. Il s�offrait tous les �bons� et autres quitus. Il s�est m�me permis un �arr�t� sur mesure, avant publication du d�cret, sp�cifique r�gissant la FAF. Cet arr�t� autorisera, par la suite, la cr�ation de la Ligue nationale (LNF, objet d�offuscation de Guidoum) et celle de l�inter-r�gions (LIRF, que dirigeait Ali Malek). Au moment de sa destitution, Raouraoua avait d�j� pr�par� ses valises et sa reconversion dans les structures r�gionales, continentales et mondiales. Son entrisme a �t� payant, alors que l�Alg�rie du football continuait sa descente aux enfers. Aujourd�hui, sept mois, jour pour jour, de sa d�ch�ance par voie �lectorale, la FAF fait toujours l�objet d�attaques frontales. Le minist�re ne lib�re pas les subventions, si la structure de Haddadj, suspect�e d��tre un alli� de l�ancien ma�tre du palais de Dely-Ibrahim, n�abdique pas. Au sens propre, comme au figur�. Le torchon br�lait malgr� les propos mielleux des uns et des autres, genres : �Mes relations amicales avec Guidoum sont excellentes� ou encore �M. Haddadj est un gestionnaire confirm�.� Alors, o� est donc le probl�me ? La FAF, � travers un communiqu� publi� il y a une semaine mena�ait de recourir � la justice si la presse poursuivait son ��uvre� de d�stabilisation. Ce jour, personne n�a compris cette sortie de �Seif El-Haddadj�. Si la presse est responsable de tous les maux du football, du pays m�me, faut-il l��liminer ? Le dialogue auquel les deux protagonistes appellent serait peut-�tre le meilleur moyen afin de d�engager le v�ritable assainissement. La bataille des communiqu�s doit cesser. Quant � nous, nous invitons nos lecteurs � bien lire les deux communiqu�s (FAF et MJS) et nous fournir leur appr�ciation. M. B. Le communiqu� du MJS Suite � une convocation par la Direction des sports du MJS, une s�ance de travail s�est tenue, hier (Ndlr mercredi), au minist�re de la Jeunesse et des Sports ayant regroup� les cadres de cette direction et le pr�sident de la F�d�ration alg�rienne de football. L�ordre du jour a port� sur tous les points objets de dissension entre le MJS et la FAF. 1. Concernant la question de la mise en conformit� avec le d�cret 05/405 relatif � l�organisation et le fonctionnement des f�d�rations sportives, M. Haddadj s�est engag� � organiser l�assembl�e g�n�rale avant le 17 octobre 2006. 2. Concernant la subvention destin�e � la refondation du football national, et utilis�e pour l�acquisition du terrain d�assiette du si�ge de la F�d�ration malgr� le refus de la tutelle, le pr�sident a adh�r� au principe de remboursement du montant utilis�. 3. Concernant la DTN dont M. Peter Schnittger est le responsable, le pr�sident s�est engag� � la mise en application de la circulaire minist�rielle relative � l�organigramme de la DTN et de ses d�membrements ainsi que la stricte observation des proc�dures r�glementant la nomination de l�encadrement technique. 4. Concernant la r�vision du syst�me de comp�tition, le pr�sident de la F�d�ration a adh�r� au principe de lancer une r�flexion conjointe avec objectif d�instaurer le professionnalisme. 5. Concernant la question d�arbitrage et � la demande du MJS, le pr�sident de la F�d�ration a confirm� la mise en place d�un plan de mise � niveau par la formation des arbitres en vue de leur professionnalisation, conform�ment aux dispositions du d�cret portant statut des arbitres et des jurys. 6. Concernant l�homologation des terrains de comp�tition, M. Haddadj a adh�r� � la n�cessit� d�une meilleure implication de la f�d�ration dans cette op�ration. 7. Concernant les jeunes cat�gories, il a �t� convenu d�instaurer un syst�me de bonification en faveur des clubs formateurs ainsi que la programmation des matches de cette cat�gorie en ouverture des rencontres seniors. 8. Concernant les �quipes nationales, il a �t� adopt� le principe d�un plan de rattrapage des programmes en direction de toutes les cat�gories avec une attention particuli�re en direction de l��quipe f�minine. 9. Concernant le budget de fonctionnement, le pr�sident de la F�d�ration a adh�r� � la rationalisation des d�penses et l�observation des r�gles de transparence, en particulier le volet sponsoring. La Direction des sports et le pr�sident de la FAF sont, enfin, convenus de redynamiser les trois sous-groupes de travail mixtes � l�effet de mettre en �uvre l�ensemble des d�cisions arr�t�es � l�occasion de cette s�ance de travail qui s�est, par ailleurs, d�roul�e dans un climat serein et un esprit constructif. Les pr�cisions de la FAF Le pr�sident de FAF a �t� convi� le mercredi 23 ao�t 2006 � 10h00 au si�ge du MJS � une s�ance de travail et de concertation sans ordre du jour pr�cis. Au cours de cette rencontre, diff�rents points ont �t� �voqu�s parmi lesquels : - La mise en conformit� des statuts de la FAF - La structuration de la DTN - La subvention destin�e � la refondation du football national - La mise en �uvre d'un plan d'action en faveur des �quipes nationales. S'agissant des statuts, la FAF rappelle que la convocation d'une AG extraordinaire est statutaire ; par cons�quent, le pr�sident de la FAF n'a aucun engagement � prendre � ce sujet. Sur ce point, le souci de la FAF est r�affirm� pour la mise en conformit� de ses statuts avec les lois du pays, mais �galement en ad�quation avec la r�glementation des instances internationales auxquelles elle est affili�e. En ce qui concerne la subvention, la FAF, tout en soulignant que celle de 2006 n'a pas �t� encore per�ue, pr�cise qu'il n'a pas �t� question de remboursement du frais d'acquisition du terrain o� est implant� actuellement le si�ge de la FAF, mais d'une r�affectation d'un chapitre � un autre . Pour ce qui est des deniers publics, la FAF a de tout temps appliqu� la rationalisation des d�penses et des r�gles de transparence. L'adoption des ses bilans financiers par ses assembl�es g�n�rales et leur certification par les commissaires aux comptes d�montre la r�gularit� des proc�dures appliqu�es par la FAF en la mati�re. Au sujet de la DTN, la FAF rappelle que la structuration de cet organe figure parmi les priorit�s de son programme d'action. C'est dans ce cadre qu'il a relev� l'urgence de proc�der � l�identification, du choix et de la nomination des cadres composant l'encadrement technique de cette structure. A propos des �quipes nationales, la FAF rappelle qu'elle a engag� un plan d'action en faveur de l'ensemble des s�lections nationales n�anmoins, elle attire l'attention sur la n�cessit� de mobiliser les moyens ad�quats particuli�rement les moyens financiers par la lib�ration du budget y aff�rent. Enfin, la FAF a donn� son accord pour mener � bien toute une s�rie d'actions tendant � am�liorer les conditions de la pratique du football qui passent par la formation des jeunes cat�gories, la multiplication des infrastructures d'entra�nement et de pr�paration, le recyclage des entra�neurs et arbitres... Ces pr�cisions �tant apport�es, la FAF demeure disponible � la concertation et au dialogue avec le minist�re pour le bien du d�veloppement du football national. C'est pourquoi, elle adh�re au principe de la tenue des rencontres p�riodiques avec les services concern�s du MJS pour la mise en �uvre d'un v�ritable partenariat loyal et responsable dans le seul int�r�t du football national.