L�honneur rendu � la technique du play-back � travers l�attribution du prix du meilleur spectacle � El Khlass, la r�v�lation d�un acteur �tonnant, Boua�ta Adel (le goumi de Echchahid de Fouad Ben Ahmed), la d�ception sage de la troupe de A�n Defla et celle plus revendicative de Bordj Bou-Arr�ridj, la meilleure performance d�acteur ex�cut�e par� Chafia Boudra�, en cinq minutes, le onzi�me titre pour Samia Sa�di et le neuvi�me pour Bouha Seif-Eddine, le �prix du jury� pour Ahmed Boutata, une remise de prix et de cadeaux qui, fait unique dans les annales, s�est d�roul�e dans la salle afin d��pargner aux responsables locaux de prendre les rampes menant vers la sc�ne, tels sont les faits les plus importants qui ont �maill� la c�r�monie de cl�ture de la premi�re �dition du Festival national du th��tre r�volutionnaire, qui s�est d�roul�e mardi 7 novembre au th��tre municipal, avec une 1 heure 20 minutes de retard. La salle archicomble a ovationn�, debout, la performance de Lalla A�ni, dans le r�le d�une m�re pleurant son fils cribl� par les balles de l�ennemi dans un num�ro d�acteurs de cinq minutes, improvis� pour la circonstance. Dans des moments de forte intensit� dramatique et de crises d�hyst�rie, la nostalgie a repris le dessus et fait revivre aux uns les images de la guerre de Lib�ration et aux autres le souvenir toujours vivace de l�h�ro�ne de l�adaptation � l��cran de la c�l�bre trilogie de Mohammed Dib, la Grande maison, l�Incendieet le M�tier � tisser, �dition le Seuil. Au menu du programme, il y a eu des chants musicaux par la troupe de Bordj Bou-Arr�ridj, une projection vid�o montrant les meilleurs moments du festival et les plus belles sc�nes des repr�sentations th��trales des dix troupes. Les responsables locaux qui ont rat� la plupart d�entre elles ont pu se rattraper avec le visionnage de Inoxydable, Namadhidj la tasda�, �crite et r�alis�e par Ahmed Boutata et 132 ans, d �Ould Abderrahmane Ould Kaki. La r�alisation est de Abdelwahab Boua�mama ; de Ta�ouniat Etenchit Ettakafi Lil Masrah �la coop�rative d�animation culturelle du th��tre� de Guelma, El Khlass de Farid Boukrouma, une production de l�association El-Manar de Skikda, �crite par Nadira Derbikh et jou�e en play-back ; Dimaa Taria (sangs r�volt�s) de la troupe Adwa El Masrah El Hor de Khenchela, �crite par Daghdoudh Mohamed Larbi et r�alis�e par Lotfi Ferhati ; Errissala de l�association oranaise Masrah El Hawa El Djamil (th��tre Bel air), �crite et r�alis�e par Ben Khmassa Kaddour ; El Manboudoun de l�association Ennassim de A�n Defla, �crite et r�alis�e par Hachoud Ahc�ne ; Radjoulane oua Kadia (deux hommes et une affaire), de l�association Madjanine Errokeh Lil Founoun Ouel Masrah (les b�tes de sc�ne des arts et du th��tre) de Jijel, �crite et r�alis�e par A. Hayen ; Fatouma de Djamiaat Nadi El Aswat oua El Khiam de Tamanrasset, �crite et r�alis�e par Azzouz Abdelkader ; Erraya Oua Enif (l�embl�me et la dignit�) de l�association Ettaalouf de Bordj Bou- Arr�ridj et Echchahid de Fouad Ben Ahmed. La remise des prix a provoqu� une forte contestation dans la salle, d�aucuns crient � la partialit� du jury, d�autres y voient une mani�re de favoriser les pi�ces dans lesquelles les membres du jury ont une implication dans la r�alisation ou le casting, une troisi�me cat�gorie avance, sans preuve aucune, que des noms des laur�ats ont �t� chang�s au dernier moment. Un repr�sentant de la troupe de Bordj Bou-Arr�ridj ira, en signe de protestation, jusqu'� demander � ses �l�ments de boycotter la c�r�monie, quelques laur�ats h�siteront un peu avant de d�cider de se voir attribuer le prix ; d�autres, plus fermes, se contentent de d�l�guer un membre de leur troupe pour le recevoir. On s�interroge notamment sur deux faits. Le premier : la suppression du prix du meilleur texte et non celui du meilleur spectacle. �C�est inadmissible, quand on supprime le prix du meilleur texte �a entra�ne de facto celle du prix du meilleur spectacle. C�est �l�mentaire. Ce qui vient d�arriver est humiliant�, nous dira un observateur averti. Le deuxi�me a trait � la composition des membres du jury, deux des cinq noms �Lazhar Attia, Youcef El Ouahem, Sa�d Zenir, Abdelmalek Ben Khellaf et Kamel Torache � ont une empreinte dans les �uvres prim�es : l�un d�eux a �t� assistant � la r�alisation et la voix de l�autre a �t� utilis�e pour les besoins du play-back. Le palmar�s du festival est le suivant : Prix du meilleur spectacle : El Khlass de Farid Boukrouma ; prix de la meilleure mise en sc�ne : 132 ans de Abdelkader Boua�mama ; prix de la sc�nographie : Dimma Ta�ra (Sangs r�volt�s) de Firkat El Adwa Lil Masrah El Hor de Khenchela ; prix de l�interpr�tation masculine, ex-aequo : Merzoug Ahmed, pour 132 ans et Bouah Seif-Eddine Namadidj la Tasda� ; prix d�interpr�tation f�minine, ex-aequo �galement : Ismahan Addassi pour 132 ans et Samia Sa�di pour El Khlass.