Ne s��tant termin� qu�� une heure tardive de la journ�e de mercredi dernier, le proc�s de l�affaire des 55 kg de kif trait�, jug�e par le tribunal criminel pr�s la cour de Blida, a r�serv� beaucoup de surprises tant pour les avocats de la d�fense que pour les pr�venus dont certains ne s�attendaient point � �tre disculp�s surtout qu�ils ont �t� enfonc�s par les premi�res d�clarations de certains pr�venus. En effet, des douze personnes comparues � l�audience, huit furent relax�es alors que les principaux accus�s, au nombre de quatre, ont �t� condamn�s � de lourdes peines allant de six � vingt ans de prison ferme, assorties d�amendes de 5 � 10 millions de dinars. Cette affaire remonte au 31 octobre 2005 lorsqu�un v�hicule de marque Renault Master, en provenance de Maghnia, fut intercept� � D�ly-Ibrahim � Alger. Des renseignements faisant �tat d�acheminement d�une grande quantit� de kif trait� vers l�est du pays sont parvenus aux services de police qui ont fil� le v�hicule � partir de Oued-Djer dans la wilaya de Blida. En fouillant le fourgon, ils d�couvrirent 55 kg de kif trait� soigneusement dispos�s dans une malle dissimul�e au-dessous de la banquette. Le chauffeur H. H., 38 ans, avouera que l�artisan du trafic �tait M. F., 32 ans, originaire de Maghnia, et connu des services de s�curit� pour son implication dans plusieurs affaires de trafic de drogue. Selon l�arr�t de renvoi, ce dernier avait achet� � H. H., le v�hicule en question aux fins de transporter du kif pour diverses destinations. Il lui donnait 2 000 DA par kilogramme livr� � Oran et 4 000 DA pour les r�gions du centre et de l�est du pays. Pour s�curiser la route � son convoyeur, M. F. roulait � chaque fois dans un v�hicule l�ger en prenant le soin de le devancer pour l�avertir, � l�aide de t�l�phone portable, d�un quelconque barrage de la gendarmerie. Mais une fois dans les filets de la police, les deux trafiquants commenc�rent � citer des complices dont plusieurs s�av�reront par la suite des innocents dans cette affaire. Le cas de C. Bachir, est �loquent. Son avocat, Me Bendahou Othmane, prouvera, document � l�appui, que son client �tait en France lors des faits. �Lorsque mon client est revenu de France le 1er ao�t 2006 pour des vacances en Alg�rie, il saura, � sa grande surprise, qu�un mandat d�arr�t a �t� lanc� contre lui�, dira en substance son d�fenseur. L�accus� fut lib�r�. A signaler qu�avant la plaidoirie des avocats de la d�fense, le repr�sentant du minist�re public avait requis la peine capitale pour trois pr�venus, chose que Me Djamel Boulefrad remit en cause, rappelant que la loi 18/04 relative � la pr�vention et � la r�pression de l�usage et du trafic illicite de stup�fiants et de substances psychotropes, stipule que la peine la plus �lev�e dans ce cas est la perp�tuit�. Apr�s d�lib�ration, le juge pronon�a 20 ans de prison ferme � l�encontre du principal accus�, � savoir M. T., 10 ans pour le chauffeur H. H., ainsi que 8 et 6 ans pour deux autres mis en cause. Ces condamnations susciteront la col�re du fr�re d�un condamn� pr�sent dans la salle d�audience qui rousp�tera � tue-t�te la sentence. Il sera d�s lors, plac� dans les ge�les par le juge avant de le rel�cher plus tard.