Entre 2001 et 2003, la Caisse nationale d�assurance-ch�mage (Cnac) a d�pos� la somme de 187 milliards de centimes aupr�s de Khalifa Bank. Une somme � laquelle s�ajoutent les 132 milliards de centimes du fonds de garantie des risques dus au microcr�dit. Tout cet argent s�est �vapor� suite � la banqueroute de la banque. Au niveau de la Cnac, il n�existe aucun document prouvant que la d�cision du placement des fonds a �t� prise par le conseil d�administration. Pire encore, la Cnac, organisme public � gestion sp�cifique, n�est pas tenue de faire du profit. L�alibi du taux d�int�r�t pratiqu� par Khalifa Bank n�est donc pas valable. C�est pour ces raisons que le directeur de l��poque va devoir s�expliquer devant le tribunal de Blida. A�t Belkacem Mahrez est poursuivi au m�me titre que les responsables d�autres entit�s publiques ayant d�pos� leurs fonds chez Khalifa Bank. En attendant, c�est l�actuel DG de la Cnac qui a �t� entendu en tant que t�moin. M. Bouhedda a expliqu� comment ses pr�d�cesseurs avaient proc�d� au placement sur six tranches des fonds de la caisse. �D�o� vient cet argent ?� demande la pr�sidente du tribunal ? �C�est l�argent des travailleurs. Chaque employ� cotise � hauteur de 9 % de son salaire. Il s�agit d�un syst�me bas� sur la solidarit� entre travailleurs�, r�pond le t�moin. �Et cet argent vous l�avez r�cup�r� ?� �Non�, r�pond-il. Autre question de la pr�sidente : �Qui a pris la d�cision de retirer l�argent de la Cnac des banques publiques pour le mettre dans la banque priv�e ?�. �Je pense que �a doit �tre le DG.� Plus explicite, il expliquera que conform�ment aux statuts de la Caisse nationale de ch�mage, c�est le conseil d�administration qui peut prendre de telles d�cisions mais qu�au niveau de la Cnac, il n�existe aucun document prouvant l�existence d�une telle d�cision. Si la proc�dure avait �t� normalement suivie, dira-t-il, la tutelle qui est le minist�re du Travail aurait �t� inform�e. La pr�sidente demandera alors au t�moin s�il avait eu vent des avantages octroy�s par Khalifa Bank aux d�posants. Il r�pondra qu�il avait entendu des dires au sujet de cartes de thalasso et de gratuit� des soins avant de donner une pr�cision de taille. De par leur statut, les caisses sociales ne sont pas des entreprises � caract�re �conomique, cens�es faire du profit. Elles peuvent se contenter de r�colter les cotisations des salari�s et redistribuer l�argent aux ayants droit. Une question qui sera tr�s certainement repos�e � A�t Belkacem Mahrez. N. I.