Le Rassemblement national d�mocratique (RND), fort du grand succ�s aux �lections s�natoriales de 2006 qu�il avait enregistr� au d�triment de son grand fr�re et n�anmoins alli� le FLN, a le vent en poupe � Boumerd�s. Il veut se donner les moyens de peser lourdement sur les prochains scrutins �lectoraux. Faute de choix politicoid�ologiques pouvant peser sur la sc�ne politique national, le parti de M. Ouyahia d�ploie des efforts non n�gligeables pour se d�barrasser, d�une part, de cette �tiquette �de b�b� n� avec la moustache� et, d�autre part, construire une ossature organique afin de prendre de l�ampleur devant ses alli�s du pouvoir et par la m�me se donner non pas une identit� politique pleinement assum�e par rapport au patchwork composant le pouvoir actuel mais l�envie de s�attribuer une sorte de diff�rence qui, du reste, est tr�s peu visible pour les observateurs mais palpable chez l�encadrement de ce parti, n� en 1997 pour pallier le recul du FLN. Apr�s le net recul v�cu en 2002, ce parti, il faut en convenir, se refait une sant� pour affronter le verdict des urnes en 2007. Dans la perspective de participer, probablement en solo aux prochaines �ch�ances, et pour convaincre les �lecteurs sur ses propositions et gagner des dividendes �lectoraux, MM. Harchaoui et La�choubi, anciens ministres, membres de la direction nationale du RND, ont effectu� ce jeudi un d�placement dans la wilaya de Boumerd�s pour animer une journ�e de formation des cadres, des militants, des �lus actuels ou anciens, et des membres de la soci�t� civile acquis � ce parti. En somme, ce sera sans aucun doute le m�me collectif qui figurera dans les prochaines listes �lectorales des l�gislatives et des locales de ce rassemblement dans la wilaya. A l�ouverture de cette rencontre, le d�put� � l�APN, Rekas, �galement secr�taire g�n�ral du bureau de la wilaya de Boumerd�s, a condamn� les attentats subis par la population de Boumerd�s et de Tizi Ouzou mardi dernier, cependant, r�conciliation nationale oblige, l�intervenant s�est abstenu de d�signer les commanditaires : les islamistes arm�s. Lui succ�dant au micro, M. Harchaoui a bri�vement rappel� les actions r�alis�es par le gouvernement et les changements fondamentaux survenus en Alg�rie. Il �num�re entre autres les n�gociations avec l�OMC pr�parant notre pays � int�grer la globalisation de l��conomie mondiale, les plans de restructuration, les diff�rents plans de relance �conomique avant de conclure en r�it�rant le soutien de son parti � la politique de r�conciliation nationale. �Il n�y a pas de d�veloppement sans paix comme il n�y a pas de bien-�tre social sans d�veloppement�, dit-il. M. La�choubi a repris la parole pour s�adresser � l�auditoire qui ne lui �tait pas �tranger du fait qu�en plus de sa fonction actuel au RND, il avait occup� la fonction de wali de Boumerd�s. Dans une conf�rence intitul�e �Le d�veloppement local et l�intervention de la soci�t� civile�, l�orateur a tent� de d�cortiquer les probl�mes li�s � l�am�nagement du territoire, la gestion des collectivit�s locales, la responsabilit� des �lus locaux, les r�formes fiscales et le financement des activit�s des collectivit�s, la d�centralisation, la mobilisation de la soci�t� civile et d�autres th�mes en rapport avec les sujets �num�r�s. A l�issue de cette intervention, un d�bat s�en est suivi. Il y avait tout de m�me comme un d�calage entre les grandes id�es d�velopp�es par l�ancien ministre et les inqui�tudes de l�assistance plus pr�occup�e par les insuffisances socio�conomiques qui empoisonnent le quotidien de leurs concitoyens ou administr�s. Ceci dit, personne ne trouvera � redire sur la d�marche puisque ce parti est le premier, du moins dans la wilaya de Boumerd�s, qui met en d�bat public ce qui semble �tre son programme �lectoral. Il a enrichi un peu plus la troisi�me lettre de son sigle. LYCEE LAID-EL-KHALIFA Un canular a sem� la panique Un mauvais plaisantin a cr�� jeudi matin la panique au lyc�e La�d- El- Khalifa du chef-lieu de la wilaya de Boumerd�s. Dans la matin�e, un paquet qui ressemble � une bombe artisanale a �t� d�couvert dans les toilettes de l��tablissement. Imm�diatement, l�alerte a �t� donn�e. Tr�s rapidement, les policiers ont intervenu en grand nombre pour faire �vacuer le millier de lyc�ens et lyc�ennes qui �taient en classe. De plus, les environs de l��cole ont �t� boucl�s et la circulation automobile autour de l��tablissement a �t� �galement d�vi�e. Des ambulances de la Protection civile �taient sur place. En d�pit du calme des policiers, les �l�ves, les filles surtout, ont paniqu� et l��vacuation des lieux aurait pu tourner au drame. Finalement, alors que l�officier Hamid exhibe l�objet qui a caus� la terreur chez les adolescents certains ont eu un sourire ; les parents d��l�ves, par contre, qui ont rejoint le lyc�e, n�ont pas cach� leur indignation. �Il n�y a aucune s�curit�. Ce lyc�e est un moulin, quiconque peut y entrer sans souci�, l�chait le p�re d�une lyc�enne qui ne se remettait toujours pas de ses �motions. Le plaisantin ou plut�t le criminel avait profit� du climat de peur laiss� par l�attentat commis deux jours avant pour monter ce canular de tr�s mauvais go�t. Il a coll� avec du ruban adh�sif une bouteille de parfum vide et une planchette en bois. Pour leur donner l�apparence d�une bombe, il plac� en �vidence deux fils �lectriques comme cela se fait pour les syst�mes de mise � feu des bombes des terroristes du GSPC. Cette affaire pose deux probl�mes dans les �tablissements scolaires tous paliers confondus. Il y a un laisser-aller en mati�re de contr�le des all�es et venues autour et � l�int�rieur des �tablissements scolaires de la wilaya. Pour rappel, ce m�me �tablissement avait fait l�objet d�une tentative d�incendie il y a quelques mois de la part d�un �l�ve. De plus, malgr� l�exp�rience dramatique v�cue en 2003 par la r�gion, on persiste � d�laisser l�apprentissage aux enfants des rudiments de s�curit� et l��laboration d�un plan d��vacuation en cas d�urgence. Abachi L.