Apr�s la comm�moration de la Journ�e nationale du chahid qui a eu lieu � Oggaz o� de nombreux moudjahidine et citoyens s��taient rendus pour le devoir de m�moire, ce mercredi aura �t� revisit� Kef-Lesfer, dans la commune de Mamounia. Les habitants de la contr�e sont connus pour leur bravoure et d�j� en 1914 le soul�vement des B�ni Chougrane en t�moigne de quand ils se sont oppos�s aux forces coloniales. Durant la R�volution, les monts des B�ni-Chougrane ont v�cu de nombreux faits d�armes et parmi ces hauts faits inscrits dans l�histoire on cite celui de Kef-Lesfer o� se trouvaient regroup�s en cette journ�e du 21 f�vrier 1957 une cinquantaine de combattants de l�ALN qui avaient �t�, nous rapporte un t�moin des �v�nements, surpris par les forces coloniales qui avaient d�ploy� de grands moyens pour op�rer un ratissage de grande envergure. Ceci faisait suite � de nombreuses actions men�es par les djounoud dans la r�gion de Mascara et particuli�rement sur les axes routiers de Mascara vers Hacine-Mohammadia et Relizane, les forces coloniales voulaient savoir qui �taient ceux-l� m�mes qui leur donnaient du fil � retordre. Depuis le d�but de la journ�e, ils s�installeront sur les lieux ! Face au surnombre et aux moyens d�ploy�s, les membres de la katiba compos�e de 75 hommes recurent comme consigne de n�op�rer � aucun mouvement. Lors de cette comm�moration et devant la st�le �rig�e pour la circonstance des survivants de cette bataille que sont les Hadj Mahi, Hadj Hachemi et Hadj A�chouba qui fera plus tard au lyc�e de A�n-Far�s une communication sur cette bataille. Hadj Hachemi montre aux pr�sents les endroits o� �taient embusqu�s les djounoud alors que des bombes �clairantes �taient utilis�es par l�ennemi et un avion survolait les lieux pour tenter de les localiser. Des combats au corps-�corps furent livr�s puisque les combattants de l�ALN s��taient infiltr�s au sein m�me des forces ennemies, ils se poursuivront jusqu�� l�aube. Les djounoud se scinderont en trois groupes pour �chapper � l�ennemi et l�un d�eux sera contraint de s�journer pendant une semaine dans une grotte jusqu�au d�part des troupes fran�aises qui comprenaient des �l�ments du corps de la L�gion �trang�re sur lesquels avaient �t� r�cup�r�s des armes. Nous en avons �norm�ment besoin, nous dira un acteur de cette bataille car nous ne disposions que de fusils de chasse, pistolets, et tr�s peu d�armes automatiques. L�on nous informera que l�ennemi avait subi de lourdes pertes alors que dans les rangs de l�ALN un maquisard �tait tomb� au champ d�honneur ce jour-l�. C��tait Si Ahmed Taleb, originaire de Oued El Abtal alors que Zine Ra�s Bahri sera captur� par les Fran�ais et ex�cut� le lendemain. Il avait auparavant particip� � deux actions dans la ville de Mascara. Pour le devoir de m�moire des �coliers et lyc�ens avaient �t� convi�s � cette journ�e o� fut inscrite la visite d�une mosqu�e actuellement en construction et qui porte le nom de Abderrahmane El-Rachidi. Elle avait �t� durant cette �poque un centre de torture. Le second lieu visit� sera un �tablissement scolaire. C�est un t�moignage historique de la �mission civilisatrice� commise par la France. Les noms t�moignent encore de ce qu�aura �t� ce lieu, c�est-�-dire une caserne et centre de torture o� furent accomplies tortures et s�vices sur ceux qui seront plus tard dirig�s vers la sinistre �Dar El Hamra�. Au centre, le mur de ce qui avait servi de gu�rite. Aujourd�hui, l��cole porte le nom de Larbi Ben M�hidi, le chahid auteur de �Mettez la r�volution dans la rue et elle sera reprise par douze millions d�Alg�riens�. Aujourd�hui le flambeau a �t� repris par ces jeunes �coliers qui ont entonn� les chants patriotiques.