La cr�ation d�une organisation des pays producteurs et exportateurs de gaz, � l�image de l�Opep, n�inqui�te pas l�Union europ�enne. L�ambassadeur de la Commission europ�enne � Alger, Wolsgang Plasa, invit� hier du Forum d�El Moudjahid , a exprim� plut�t un sentiment de qui�tude devant une telle �ventualit�, expliquant que �avec ou sans une Opep du gaz, on ne changera pas la rigidit� du march� du gaz� et que, par ailleurs, �il est plus facile de n�gocier en tant que consommateurs regroup�s et producteurs �galement regroup�s�. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le diplomate europ�en, qui r�pondait � une question relative � la rencontre des pays producteurs de gaz le 9 avril prochain � Doha o�, peut-�tre, serait �voqu�e l�id�e de cr�ation d�une organisation, a affirm� qu��il ne faut surtout pas s�imaginer que l�Union europ�enne a peur d�une Opep du gaz. Cela ne devra pas changer le panorama actuel�. L�ambassadeur de l�UE � Alger trouve que la difficult� rencontr�e par la Sonatrach � op�rer en tant qu�intervenant dans la distribution du gaz en Espagne n�a pas de quoi surprendre. �L�Alg�rie n�est pas membre de l�Organisation mondiale du commerce (OMC). Elle n�a pas aussi compl�t� le chapitre de l�accord d�association relatif aux services. Alors que pour avoir acc�s aux march�s, il est imp�ratif de s�int�grer dans le syst�me de commerce international�, a-t-il indiqu�. Plasa a rappel�, au passage, que l�offre communautaire, europ�enne, autrement dit, relative � la lib�ralisation des services est toujours sur la table. Il a aussi fait remarqu� que l�Alg�rie figure parmi les derniers pays � avoir sign� l�accord d�association et reste donc le pays qui a le moins profit� du processus de Barcelone. Cependant, apr�s la signature de l�accord d�association, il y a deux ann�es, la coop�ration entre l�Union et l�Alg�rie devra davantage s�am�liorer. Le conseil d�association, programm� pour le 24 avril prochain au Luxembourg, se penchera, a r�v�l� l�ambassadeur, sur l�harmonisation du dialogue avec l�Alg�rie. �Le conseil d�association, le second apr�s celui tenu l�ann�e pass�e, mettra en place des sous-comit�s qui donneront vie � l�accord d�association. Des aspects tels que la lutte contre le terrorisme et la lutte contre le blanchiment d�argent seront prises en charge dans le cadre de ces sous-comit�s �, a r�v�l� M. Plasa, pr�cisant, cependant, que les questions des droits de l�homme et des libert�s politiques ne sont pas inscrites � l�ordre du jour de ce conseil d�association. L�ambassadeur europ�en a relev� que, du c�t� alg�rien, beaucoup de craintes sont nourries � l��gard de l�accord d�association. �Je crains que la r�action ne soit pas la bonne, notamment celle qui consisterait � maintenir et prolonger le protectionnisme �tatique�. Relativement au dossier de l�immigration, le diplomate europ�en a consid�r� que l�Union ne se referme pas. �L�Europe ne se referme pas. Seulement elle n�a pas une capacit� d�absorption illimit�e. Elle doit avoir une politique d�immigration et qui dit politique dit s�lection. L�Europe est pour une immigration l�gale.� Plasa a estim� que, par rapport � la cr�ation d�un march� maghr�bin, la solution pourrait �tre dans une int�gration selon le mod�le europ�en.