La Banque alg�rienne de d�veloppement rural (BADR) et la Caisse nationale de mutualit� agricole (CNMA), deux entit�s financi�res activant dans le financement des projets agricoles, sont appel�es � plus de flexibilit� et de rentabilit� dans le traitement des dossiers. Un appel lanc� par le ministre d�l�gu� au D�veloppement rural, le Dr Rachid Bena�ssa, hier, lors de son passage au Forum d� El Moudjahid. Le concepteur de la strat�gie de l�espace rural a not� des insuffisances dans l�acc�s aux moyens de financement qui r�pondent aux sp�cificit�s de ces zones. �Le minist�re des Finances et d�autres institutions financi�res sont en train de plancher sur d�autres sources de financement. Un travail de fond se fait au sein de ce d�partement du fait que plus d�outils d�urgence doivent �tre disponibles�, a-t-il indiqu�. Le Dr Rachid Bena�ssa estime que l�analyse des risques du projet, entre autres, doit prendre moins de temps : �Dans tous les cas de figure, il faut que ces outils soient le plus pr�s possible des acteurs ruraux.� Dans ce sens, il �mettra l�id�e de la cr�ation de caisse de mutualit�s agricoles de proximit�. Les qualifiant de passerelles entre ces institutions financi�res et les promoteurs des projets, ces structures, qui regrouperont �galement les animateurs et les facilitateurs de d�veloppement rural, seront des correspondants avec ces banques. L�objectif �tant d�approfondir le financement de la population rurale. Autre obstacle au d�veloppement du monde rural, le manque de diffusion de l�information. La diffusion et l�appr�ciation par les concern�s sont ainsi mises � l�indexe par le conf�rencier. Il consid�re que d�autres m�canismes devront �tre pens�s. Lors de cette conf�rence, le premier responsable de ce secteur a annonc� que le programme de d�veloppement de l�espace rural est pass� � une autre phase. Apr�s celle de l�urgence, la politique durable est amorc�e. Pour lui, il s�agit de passer � la �d�mocratie locale� et que c�est �loin d��tre une utopie ou du surr�alisme�. Preuve en est, note le Dr Bena�ssa, les 4 500 associations priv�es qui ont pris l�initiative d�accompagner le programme de d�veloppement rural. Aussi, un r�seau entre elles sous le nom �Ma strat�gie� sera �tabli pour recenser, palper et conna�tre de pr�s tous les probl�mes. Selon les explications, la politique de renouveau rural est mise en �uvre � travers les Programmes de d�veloppement rural int�gr� des wilayas (PPDRIW), compos�s de quatre programmes par objectif. Chaque programme par objectif agr�ge des projets de proximit� de d�veloppement rural int�gr� (PPDRI) mont�s autour des quatre th�mes f�d�rateurs qui sont la modernisation et r�habilitation d'un village ou d'un k'sar, la diversification des activit�s �conomiques en milieu rural et am�lioration de l'attractivit� du territoire rural, la protection et valorisation des ressources naturelles et la valorisation du patrimoine rural mat�riel ou immat�riel. Depuis le lancement de ce programme le 1er janvier dernier, 2 229 PPDRI ont �t� mis en �uvre dans 880 communes visant plus de 1 million de personnes. Auparavant, 1 500 projets ont �t� programm�s et dont 700 sont en application. Concernant le frein � l�exode rural, objectif � atteindre par ce d�partement, il dira que �la population s�est d�j� stabilis�e�. En se basant sur le fait qu�entre 2005 et 2006, le nombre de personnes recens�es est rest� relativement le m�me et qui est de 13, 2 millions. Meriem Ouyahia