La p�riode pr��lectorale �tant achev�e, laissant place � la course aux si�ges par des �tentatives� de s�duction en empruntant le chemin de la campagne, les partis et les ind�pendants aiguisent leurs armes pour mobiliser le citoyen qu�ils comptent mettre � contribution d�s ce 26 avril 2007. Seulement, le citoyen affiche ouvertement un discr�dit au statut de d�put�. L�image du d�put� qui �d�passe� les limites de la loi sans qu�il soit inqui�t� par celle-ci, n�inspire qu�une attitude au citoyen : le d�sint�ressement total quant � la chose politique. Si pour le simple citoyen la perte de confiance � l�endroit des acteurs qui sont appel�s � le repr�senter est perceptible, cette impression n�gative n�est pas le propre des militants et cadres des partis, ce qui semble logique dans de telles circonstances o� les enjeux politiques sont de taille. Certes, il est pr�matur� de parler de taux d�abstention le jour J mais les propos recueillis essentiellement aupr�s des jeunes et des m�res au foyer, laissent para�tre certains pr�mices. Un jeune ch�meur, 31 ans, qui passe son temps � chercher du travail, en vain, nous parle en toute franchise : �Les jeux sont d�j� faits de qui se moque-t-on ? Notre vote ne sert finalement que les cam�ras, alors qu�en r�alit�, nous ne continuerons � y aller jusque-l� que par crainte de repr�sailles administratives�. Mme Alia, m�re au foyer, nous explique sa d�ception : �Mon rejet est li� au pouvoir d�achat, le logement, l�emploi et acc�s de plus en plus difficile � une vie d�cente, la corruption qui gangr�ne notre soci�t�, les tracasseries bureaucratiques qui sont r�solues par des billets � glisser, la d�linquance... Encore ?� Un groupe de jeunes universitaires, nous renvoie aux l�gislatives de 2002 : �Il n�y a pas eu de changement et les promesses des l�gislatives de 2002 n�ont, � ce jour, pas �t� tenues � travers des bilans dress�s par les d�put�s qui avaient �t� �lus. Ils ont le devoir de rendre des comptes aux �lecteurs, sans cela le contrat de confiance entre �lu et �lecteur est rompu�. L�image la plus marquante chez les jeunes que nous avons approch�s, demeure celle que tout citoyen se fait aujourd�hui du statut de d�put� tant convoit�. �Les d�put�s l�vent la main ou la baissent lors de r�unions selon les enjeux qui les servent et en contrepartie, ils sont r�mun�r�s tr�s g�n�reusement, blanchis et nourris avec l�argent du contribuable et pendant ce temps, nous, nous subissons la faim, le ch�mage, la hogra, mais c�est de notre faute, on croit toujours aux beaux parleurs lors des campagnes !� A propos des t�tes de liste d�sign�es par les partis � Oran, nos interlocuteurs ont en t�te les critiques les plus acerbes qui ont accompagn� l�officialisation des listes de candidats de partis diff�rents et certains noms de ministres toujours en exercice. Si, toutefois, les �lections devraient se d�rouler dans la l�galit� la plus absolue, l�on pourrait dire que les candidats � la d�putation ont vraiment besoin d�outils de s�duction des plus performants car l��lectorat n�est pas dupe, mais si les jeux sont d�j� faits, avec ou sans l�emballement du citoyen tout est possible. Amel B. Un homme du consensus � la t�te de la CWISEL � Chlef Le choix de la personne devant pr�sider � l�action du contr�le des �lections l�gislatives a �t� cette fois-ci port� sur un �minent enseignant en retraite, sage et au temp�rament consensuel. Il s�agit du respect� cheikh M�Hamed Achit-Henni, fils de l�auguste zaou�a de Medjadja, qui a �t� install� samedi dernier dans ses fonctions de pr�sident de la commission de wilaya de contr�le des �lections l�gislatives (CWISEL) par un d�l�gu� de la commission nationale, en pr�sence des repr�sentants des vingt-trois listes de partis et listes ind�pendantes en lice pour le scrutin du 17 mai prochain. La d�signation de cheikh Achit-Henni fut un motif de satisfaction, non seulement pour les candidats en lice, mais pour l�opinion locale, qui appr�hende ce choix comme un signe de s�r�nit� quant au d�roulement des prochaines �lections. Lors de la c�r�monie d�installation du pr�sident et des membres de la CWISEL, � Chlef, le d�l�gu� de la commission nationale est intervenu pour signifier que l�institution d�un tel cadre de contr�le, r�pondait au souci de r�unir toutes les conditions possibles de r�ussite aux prochaines �lections l�gislatives. Le pr�sident de la CWISEL, nouvellement install�, mettra l�accent sur son engagement de tout faire pour rendre le prochain scrutin �serein et transparent �. �Nous veillerons pour que les prochaines �lections l�gislatives dans notre wilaya se d�roulent dans toute la transparence requise et la r�gularit�, devait assurer le cheikh Achit . A. Atba Echos de campagne � Tlemcen Le Hamas se d�marque Le premier vice-pr�sident de Hamas, Abderrahamne Sa�di, actuel d�put� et t�te de liste � Blida pour les prochaines l�gislatives a tenu une conf�rence de presse dans laquelle il d�clare �craindre le spectre de l�abstention� et dont la responsabilit� incombe selon lui, � l�actuel gouvernement qui n�a pas su r�pondre aux aspirations des citoyens sur le plan socio�conomique. Interrog� sur la lutte contre la corruption, M. Sa�di impute aussi l��chec de cette dynamique � la majorit� parlementaire actuelle qui n�a pas us� de son droit de contr�le sur certains dossiers et leur transmission � la justice. Ces d�clarations venant de la part d�un responsable qui fait partie de l�alliance pr�sidentielle, annoncent de s�rieuses turbulences lors de la prochaine campagne �lectorale. Installation de la CWISEL Les membres de la Cwisel ont �t� install�s. C�est M. Rachid Bouraoui, ex-pr�sident du WAT et actuel DG de l�AFIT qui a �t� d�sign� � la t�te de cette commission ind�pendante. Au total, ce sont 23 partis politiques et 3 listes d�ind�pendants qui seront au rendezvous � la prochaine �ch�ance �lectorale. A noter tout de m�me que cette coordination a connu quelques remous puisque le pr�sident d�sign� lors de la premi�re assembl�e, a pr�sent� sa d�mission d�s le lendemain.