Le parquet de Paris vient d'ouvrir, le 5 juin 2007, une enqu�te pr�liminaire pour trafic d'influence visant Christian Poncelet, pr�sident (UMP, parti de la majorit� pr�sidentielle) du S�nat, deuxi�me personnage de l'Etat. A l'origine de la proc�dure, une s�rie d'�coutes t�l�phoniques sur la ligne d'un interm�diaire dans le secteur des BTP (b�timents et travaux publics), d�marcheur au profit de la Sogea (filiale de Vivendi puis de Vinci). Interrog� par un juge d'instruction, cet interm�diaire, poursuivi pour plusieurs affaires d'ing�rence sur des march�s publics, affirme, � propos d'un chantier dans les Vosges (bastion �lectoral du pr�sident du S�nat) : �Dans le cas o�, gr�ce � l'influence de M. Poncelet, Sogea obtient le march�, ma commission est de 80 000 euros, dont 8 000 euros pour M. Poncelet.� L'int�ress� d�ment tout int�ressement personnel, affirmant s'�tre content� de soutenir une entreprise m�ritante. Une enqu�te pr�liminaire ne vaut pas accusation, l'interm�diaire v�reux devant �tre r�entendu avant que le pr�sident du S�nat ne soit convoqu�. Au printemps 2006, une autre proc�dure avait �t� ouverte par le parquet pour recel d'abus de biens sociaux, visant �galement le pr�sident du S�nat : elle concernait sa proche collaboratrice, r�mun�r�e pendant trente ans par France T�l�com sans que Poncelet, sous ses diff�rentes casquettes (pr�sident de conseil g�n�ral puis du S�nat) ne mette la main � la poche, n'h�sitant pas ensuite � la licencier sans m�nagement. Apr�s arrangement financier sous l'�gide des prud'hommes, l'affaire avait �t� class�e sans suite en novembre dernier.