Les juges charg�s de l'affaire Clearstream de d�nonciation calomnieuse, devenue une affaire d'Etat en France, ont perquisitionn� hier � Paris un bureau de l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, en sa pr�sence, a-t-on appris de sources proches du dossier. La veille, les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons avaient effectu� une perquisition au domicile de M. de Villepin � Paris, pendant plus de six heures. L'ex-Premier ministre, qui �tait parti mercredi en vacances, est rentr� d'urgence � Paris jeudi soir, a indiqu� son entourage. Selon le quotidien Le Monde, les juges sont repartis jeudi soir de chez lui avec plusieurs dossiers, dont deux notes class�es "secret d�fense". Vendredi, les juges se sont rendus dans un bureau dont dispose M. de Villepin au minist�re des Affaires �trang�res. Les poursuites judiciaires contre Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream semblent d�sormais in�vitables apr�s l'expertise de l'ordinateur d'un haut responsable du renseignement, le g�n�ral Philippe Rondot, au c�ur de cette affaire, qui a fait appara�tre des notes mettant en cause directement l'ex-Premier ministre. En d�cembre 2006, M. de Villepin avait �t� entendu par les juges comme simple t�moin. Cette affaire avait fait trembler les plus hauts sommets de l'Etat en France avant l'�lection pr�sidentielle qui a vu la victoire de Nicolas Sarkozy. M. de Villepin, un proche de l'ex-pr�sident Jacques Chirac, est soup�onn� d'avoir cherch� � nuire � M. Sarkozy, qui estime de son c�t� avoir �t� victime d'une cabale destin�e � torpiller sa carri�re. Selon les d�couvertes de l'enqu�te, Dominique de Villepin serait � l'origine de l'id�e d'envoyer � la justice des listings de personnalit�s cens�es avoir touch� des pots-de-vins � l'occasion de la vente de fr�gates fran�aises � Ta�wan en 1991. Le nom de Nicolas Sarkozy figurait sur ces listings qui se sont av�r�s truqu�s. On ignore � ce stade si M. de Villepin �tait alors au courant qu'il s'agissait de faux. M. de Villepin s'est �lev� jeudi contre "des accusations infond�es". L'ex-pr�sident Jacques Chirac a lui fait savoir le 22 juin qu'il ne t�moignerait pas devant la justice "sur des faits accomplis ou connus durant son mandat", au nom de son immunit� pr�sidentielle. Obs�ques de Claude Pompidou en pr�sence de Sarkozy et Chirac Les obs�ques de Claude Pompidou, veuve de l'ancien pr�sident fran�ais Georges Pompidou (1969-1974), ont eu lieu hier � Paris en pr�sence de nombreuses personnalit�s, dont le pr�sident Nicolas Sarkozy et son pr�d�cesseur Jacques Chirac. Claude Pompidou, 94 ans, est d�c�d�e le 3 juillet � Paris en son domicile parisien. Outre la famille, les petitsenfants et arri�re-petits-enfants de Claude Pompidou, MM. Sarkozy et Chirac ainsi que le Premier ministre Fran�ois Fillon et de nombreux membres du gouvernement ont assist� � la c�r�monie. Tout le quartier de l'�glise Saint-Louis-en-l'Ile, dans le c�ur de Paris, avait �t� investi par les forces de police. Mme Pompidou a men� une activit� discr�te mais constante pour soutenir les milieux artistiques. Au palais pr�sidentiel de l'Elys�e, elle a introduit un style plus moderne, qui contrastait avec l'attitude effac�e d'Yvonne de Gaulle, la femme du g�n�ral de Gaulle. R�serv�e et anti-conformiste, Claude Pompidou go�tait peu la politique et �tait passionn�e par l'art moderne. Cr��e en septembre 1970, sa fondation se consacre � l'aide aux patients hospitalis�s, aux personnes �g�es et aux enfants handicap�s. Mme Pompidou avait livr� ses souvenirs dans L'Elan du co�ur(1997).