�a y est, l�am�nagement urbain de la ville de Tizi- Ouzou promis depuis quelques mois pour une cagnotte de 250 milliards, selon un chiffre avanc� au cours d�une r�union par le wali, a commenc� par les jardins publics du centre-ville qui conna�tront une autre configuration dans un d�lai de six mois, selon les services de l�urbanisme qui pilotent l�op�ration. La ville est partag�e en huit zones d�am�nagement confi�es � huit bureaux d��tudes diff�rents charg�s de proposer des formules d�am�nagement et d�embellissement du tissu urbain g�ch� par l�improvisation qui a pr�valu jusque-l�. L�am�nagement urbain envisag� prend en charge, selon les autorit�s, tous les probl�mes g�n�r�s par la pr�cipitation, la gabegie, l�impr�voyance et les complaisances. Il porte ainsi sur les espaces verts et de d�tente, l�assainissement, l�AEP, l��clairage public, la circulation automobile, la plantation des arbres et le reste des aspects d�embellissement. Il s�agira, au terme de l�op�ration, de donner � la ville de Tizi-Ouzou un cachet moderne, agr�able et sp�cifique. Dans ce cadre global qui touchera, dit-on, l�ensemble des 67 communes de la wilaya, dont les �tudes sont en cours d��laboration ou en voie d�approbation, les travaux de transformation du square Mohand-Oulhadj sont d�ores et d�j� en cours, le marteau- piqueur est en action depuis quelques jours rasant tout sur son passage : bassins abandonn�s en panne depuis de longues ann�es, murs de sout�nement des terre-pleins, bancs publics en dur sur lesquels se pr�lassaient tous ceux qui ont du temps � perdre, notamment les jeunes couples qui ne peuvent pas se payer les salons de th�, marches d�escaliers, les all�es dall�es de pierres� Dans six mois ce square qui �tait d�j�, malgr� ses d�fauts, l�unique espace vert fr�quentable et bien fr�quent�, le plus agr�able d�entre tous, rev�tira une autre dimension au plan physique et esth�tique avec la construction d�un jet d�eau, un boisement plus dense en renforcement de l�existant, des espaces de d�tente et de circulation mieux �tudi�s� Cette op�ration de r�novation et d�embellissement intervient au lendemain des efforts d�ploy�s depuis une ann�e environ pour redonner � cet espace vert un visage digne du nom qu�il porte et du site strat�gique d�implantation. Entre le stade Oukil- Ramdane, la Maison de la culture et le si�ge de la wilaya, le square Mohand- Oulhadj, du nom du dernier colonel chef de la Wilaya III durant la guerre de Lib�ration, cet espace vert, qui marque la limite entre la hauteville, le vieux quartier � caract�re villageois et le centre-ville globalement plus r�cent et moderne, est aussi un lieu de passage oblig� de tous ceux qui, citoyens ou �trangers, ont quelque chose � faire au niveau du si�ge de la wilaya dont il constitue, en quelque sorte, une carte de visite. Cet aspect symbole a �t� fortement n�glig� durant pr�s de 20 ans par l�APC, qui par m�pris des symboles et de l�environnement, faute d�imagination plus que par faute de moyens, a contribu� � la d�gradation des lieux. Les r�novation, r�am�nagement et embellissement en cours rel�vent donc du respect de la symbolique des lieux, de la dignit� de la ville et du minimum de consid�ration due aux citoyens de la cit� priv�s de loisirs et d�espaces verts de d�tente. Un autre projet similaire, � quelques diff�rences pr�s, est sur le point d��tre lanc� au niveau d�un autre jardin situ� au c�ur de la ville et qui n�a pas cess� d�afficher le plus grand m�pris des autorit�s locales vis-�-vis des espaces verts, des citoyens, du minimum d�hygi�ne et de la moindre notion de service public. Il s�agit du jardin de l�avenue Abane- Ramdane servant durant de longues ann�es tant�t de d�potoir aux marchands ambulants de fruits et l�gumes, qui pullulent tout autour, tant�t de march� aux puces, lieu de tous les petits trafics et de tous les risques. L�, les travaux peinent � d�marrer, derri�re la cl�ture grillag�e recouverte de plastique noir, plac�e depuis une semaine. Des br�ches am�nag�es par l�entrepreneur et d�autres ouvertes par les marchands de bric-�-brac permettent encore l�occupation des lieux pour un temps ind�termin� et � cause des deux kiosques install�s depuis des d�cennies aux extr�mit�s de la fa�ade dont le contrat de location annuelle n�expire qu�� la fin de l�ann�e en cours. Les deux g�rants refusent de lib�rer les lieux, la promesse de recasement � Boukhalfa ne repr�sente aucune comparaison avec l�art�re principale du cheflieu de wilaya, indique l�un des deux venu se plaindre dans notre bureau. L�, l�espace est plus contraignant au plan de l��tendue et de la conception actuelle avec son petit labyrinthe d�all�es, ses murs de sout�nement des terre-pleins plant�s de fa�on dense et d�sordonn�e de plusieurs essences dont des palmiers sauvages et quelques pins datant de l��poque coloniale, de petits espaces con�us pour les jeux traditionnels et de soci�t�. Sauf s�il ne s�agit que d�un lifting de fa�ade avec une nouvelle cl�ture appropri�e, le bureau d��tudes qui a travaill� sur le projet a d� se creuser les m�ninges pour proposer une formule de r�am�nagement qui pr�serve les arbres et imprime une nouvelle fonctionnalit� au site qui, rappelons-le, se situe au c�ur de la ville, lieu de passage de dizaines de milliers de citoyens et de visiteurs. En guise de carte postale, ce jardin offre depuis longtemps, malgr� ses beaux arbres et sa conception inspir�e des djema�s villageoises, l�image la plus ex�crable de la ville. L�abandon de cet espace vert, certes r�duit mais � combien utile pour l�image de la ville et la d�tente des citoyens et passagers, par les autorit�s locales et l�incivisme des citoyens ont d�figur� les lieux. Reste � souhaiter que les projets en cours ou envisag�s soient durables et qu�ils apportent un plus aux villes et � leurs citoyens, qui tiennent toutes leurs promesses et qui ne soient pas un simple pr�texte pour d�penser de l�argent inutilement comme cela arrive trop souvent. Rappelons, enfin, qu�� l�int�rieur du p�rim�tre urbain de la ville de Tizi sont concern�s par l�am�nagement urbain outre les deux jardins pr�cit�s , les lotissement El Bordj, Lougar, Anar- Amellal, Salhi, Amari, l�axe Kerrad-Rachid et la Nouvelle- Ville. Parmi les 67 communes vis�es �galement par les op�rations d�am�nagement urbain, Dra�-Ben-Khedda, notamment l�ensemble des lotissements Touares, b�n�ficie d�une attention particuli�re et prioritaire de la part des services de l�urbanisme.